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11/01/2025 15:07

POLITIQUE : «La tranquillité et la sécurité publiques sont des droits fondamentaux et des engagements forts que je porte pour Dijon», assure Nathalie Koenders

Ce vendredi 10 janvier, la maire de Dijon a donné une tonalité sécuritaire à son discours de vœux pour 2025. Par ailleurs, la première édile souhaite revoir «l’accueil des usagers du service public» au sein du palais des ducs de Bourgogne.
Après les Jeux olympiques, le service public. En 2024, les vœux à la population de la Ville de Dijon et de la Métropole, avaient été placés sous le thème du «sport d'équipe» (lire notre article). En 2025, le thème retenu a été «Ceux qui nous lient».

Devant 3.200 personnes rassemblées dans le Zénith, selon les organisateurs, Nathalie Koenders (PS), maire de Dijon, puis François Rebsamen (PS, FP), président de la Métropole de Dijon et désormais ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation, se sont succédé pour, respectivement, rendre hommage localement aux agents du service public et défendre le principe de «rassemblement» transpartisan (lire notre article).


Une disposition améliorée


Dans une disposition sensiblement différente de l'année passée – les membres du conseil municipal d'enfants ayant été installés toujours devant le pupitre mais sur un côté, cette fois –, figuraient notamment, au premier rang des autorités civiles, militaires et religieuses, Paul Mourier, préfet de la Côte-d'Or, les parlementaires François Patriat (REN), Océane Godard (PS), Catherine Hervieu (LE) et Pierre Pribetich (PS), ainsi que Marie-Guite Dufay (PS), présidente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, Michel Neugnot (PS), premier vice-président du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, et Yann Juban, directeur général adjoint de l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).

Sur l'estrade et sous l'écran géant, les élus de la majorité municipale – exception faite de la présence d'Olivier Muller (LE) et de Frédéric Faverjon (LE) – et les maires de la métropole étaient, eux aussi, installés différemment. Au lieu d'être assis directement sur l'estrade, en mode «sportifs», comme l'an dernier, cette fois des chaises translucides apportaient plus de confort et de style durant l'heure et demie qu'a duré la cérémonie.

Les événements sportifs, «vecteurs de cohésion sociale»


Après une vidéo de dix minutes rendant hommage aux différents métiers du service public, Nathalie Koenders rejoint le pupitre sous les applaudissements et salue d'emblée François Rebsamen, en le faisant applaudir également par le public, dont l'«impulsion visionnaire» a fait de Dijon «une capitale régionale rayonnante, harmonisant modernité, culture et douceur de vivre».

Assurant mettre ses pas dans ceux de son prédécesseur pour administrer la Ville de Dijon, Nathalie Koenders rappelle les événements marquants de 2024 – passage du Relais de la Flamme olympique, fan zone des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, arrivée d'une étape du Tour de France, tenue des Championnats du monde de pétanque – et vante les valeurs du sport ainsi que la politique sportive municipale.

«Notre ville continuera d’investir dans les infrastructures sportives, dans les associations locales et dans l’organisation d’événements parce qu’il s’agit de vecteurs de cohésion sociale et d’outils puissant pour bâtir une société plus solidaire et en meilleure santé», déclare la maire de Dijon.

Le chapitre de la culture est abordé sous l'angle de la fréquentation des équipements et de la participation aux événements, entre «rayonnement» et «lien social».

La «promesse du service public» repose sur les valeurs de la République


«Le service public est un pilier de notre société», enchaîne la maire de Dijon, faisant applaudir chaleureusement «ceux qui nous lient». «Il garantit à chaque citoyen l’accès à des services essentiels, de manière équitable et sans distinction. Le service public prend vie grâce à des femmes et des hommes qui sont présents partout, à chaque instant de notre vie.»

«Mais le service public, c’est bien davantage qu’un ensemble de missions ou de tâches», poursuit la socialiste, «c’est une promesse : celle d’une action au service du bien commun». «Cette promesse repose sur des valeurs qui nous sont chères, celles de la République : la liberté, l’égalité, la fraternité et j’y ajoute la laïcité. Ces valeurs de la République sont le socle de notre vivre-ensemble, le fil rouge qui doit nous guider pour faire société.»

En janvier 2015, «nous étions tous Charlie»


Au lendemain de la commémoration des attentats islamistes de janvier 2015 (lire notre article), Nathalie Koenders fait référence à «Charlie Hebdo», défend «la liberté d'expression» et insiste sur les «marches citoyennes»qui avaient alors été organisées le 11 janvier 2015 : «ces foules immenses ont affirmé avec une détermination inébranlable que la liberté triomphe de la peur, que l’unité est plus forte que la division, et que nos valeurs républicaines ne plient jamais face à la violence. Ce jour-là, nous étions tous Charlie. Ce jour-là, nous avons dit au monde entier que la France, dans ses moments les plus sombres, sait se tenir debout, rassemblée et fidèle à elle-même».

«Oui, je soutiens la police et les policiers le savent»


Celle qui a géré le suivi de la police municipale en tant qu'adjointe chargée de la tranquillité publique prend alors le risque d'aborder le sujet de la sécurité dans une cérémonie de vœux, exercice conventionnel et consensuel s'il en est.

«Notre monde est, en effet, confronté à de nombreuses menaces, et notre société traverse des tensions croissantes», indique-t-elle, reconnaissant que «l’insécurité s’est imposée comme une des préoccupations principales des Français et entraîne parfois un repli sur soi».

«Je n’oublie pas que ce 11 janvier, nous applaudissions les policiers parce qu’ils sont ceux qui nous protègent. Je n’oublie pas non plus que trois d’entre eux ont perdu la vie dans ces attentats. Leur rôle, aujourd’hui comme hier, est primordial pour une société plus apaisée. Oui, je soutiens la police et les policiers le savent», insiste celle qui est également à la tête de la commission sécurité de l'association d'élus France urbaine, provoquant spontanément des applaudissements.

«La sécurité et la tranquillité publiques doivent être pensées sous l’angle répressif, mais aussi préventif et éducatif»


«La tranquillité et la sécurité publiques (…) sont des droits fondamentaux et des engagements forts que je porte pour Dijon», ajoute Nathalie Koenders qui sait que ce thème peut potentiellement s'inviter avec force dans la campagne des prochaines élections municipales.

Dans toutes les villes moyennes où sont apparus des trafics de drogue supposés réservés jusque-là aux grandes métropoles, les citoyens demandent également des comptes aux élus locaux en plus de l'exécutif national.

La maire de Dijon assure que la promesse d'un effectif de 100 policiers municipaux sera tenue en 2025. Selon elle, ils sont 97 actuellement.

«La tranquillité publique repose aussi sur la prévention et sur la promotion d’une coexistence respectueuse entre tous les habitants», reprend la socialiste, «à Dijon, nous croyons que la sécurité et la tranquillité publiques doivent être pensées sous l’angle répressif, mais aussi préventif et éducatif». «La tranquillité publique est indissociable du sentiment d’appartenance collective. Lorsque les habitants se sentent impliqués, écoutés et respectés, ils deviennent les premiers acteurs de leur propre sécurité.»

«Je sais que c’est un sujet difficile pour beaucoup de nos concitoyens confrontés à des incivilités et à une insécurité quotidienne, à Dijon comme partout en France», conclut-elle sur ce thème. «Dans les grandes villes comme dans le monde rural d’ailleurs. Vous pouvez compter sur moi pour ne rien lâcher.»

La maire de Dijon fait alors rapidement le lien entre la sécurité intérieure et l'absence de loi de finances pour 2025, demandant de la «stabilité», c'est à dire le vote effectif d'un budget national. Une demande accompagnée d'applaudissements peu nourris, lancés depuis le carré des corps constitués.

Nathalie Koenders annonce «ne plus utiliser X»


Fustigeant «les joutes sur les réseaux sociaux et les postures politiciennes», Nathalie Koenders annonce, à titre personnel, faire le choix de «de ne plus utiliser X, anciennement Twitter, devenu un vecteur de haine et de fake news».

«Je m’inscris sur le chemin de l’apaisement et du rassemblement autour d’un projet de société. Il m’importe de convaincre pour vaincre et non l’inverse. C’est ma conviction de femme de gauche, sociale-démocrate et écologique», revendique-t-elle.

Cette annonce est particulièrement applaudie, cette fois, preuve de son écho parmi la population dijonnaise.

Après X, Facebook ?


Depuis le rachat de Twitter par Elon Musk en 2022 et, surtout, depuis l'annonce de l'entrée de l'entrepreneur américain au futur gouvernement du président élu Donald Trump, l'usage du média social X interroge. L'approche à la fois libertarienne et populiste d'Elon Musk fascine mais provoque également des rejets.

Cependant, les responsables de collectivités risquent de devoir également s'interroger sur leur usage à des fins de communication de l'ensemble des médias sociaux américains et chinois puisque Meta a annoncé mettre un terme à la modération professionnelle sur Facebook et Instagram aux États-Unis, pour se calquer sur la pratique de X.

Et que dire de Tiktok, dont l'usage sur leur smartphone professionnel est interdit aux fonctionnaires de l'Union européenne et de la France, pour des questions de sécurité informatique.

Des projets pour 2025


«Alors que s’ouvre 2025, je veux vous adresser un message d’espoir, d’optimisme et de confiance», se projette alors Nathalie Koenders, «Dijon est prête à relever les défis de demain, fidèle à ses valeurs et à son ambition de conjuguer modernité et humanité. Ensemble, nous continuerons à construire une ville plus verte, plus solidaire et plus rayonnante, où chacun trouvera sa place et pourra s’épanouir».

Et d'évoquer, le réaménagement du port du Canal, la création de «mini-forêts urbaines», l'agrandissement du Jardin japonais, le renouvellement des aires de jeux sur l'esplanade Delaunay, la mise en accessibilité de la salle de Flore – où se tiennent notamment les conseils municipaux –, l'extension de la Maison des association, la transformation de la bibliothèque Colette (ex-Nef) ou encore l'engagement de 9 millions d'euros pour la rénovation thermique d'écoles.

L'achèvement du centre Dauphine est repoussé


Parmi les projets évoqués, se glisse un subtil décalage. Alors que la livraison du nouveau centre Dauphine avait été envisagée initialement durant le premier trimestre 2025 (lire notre article), Nathalie Koenders révèle le retard pris en indiquant que «le Centre Dauphine verra son achèvement en fin 2025 ou début 2026».

Nathalie Koenders souhaite revoir «l’accueil des usagers du service public» au sein du palais des ducs de Bourgogne


La seule annonce de la soirée arrive en fin de discours. Nathalie Koenders souhaite «redéfinir les modalités d’accueil du public au sein du Palais des ducs et des États [de Bourgogne]».

«Ce palais est un joyau de notre patrimoine», considère la socialiste, «ce palais, librement traversant, appartient à tous les Dijonnais et plus encore depuis la rénovation du musée des Beaux-Arts et la piétonisation de tous nos espaces».

«Je souhaite, en cœur de ville, lui donner une place plus importante dans l’accueil des usagers du service public. Notre mairie, c’est notre maison commune, et j’ai à cœur de renforcer cette fonction pour l’avenir, nous verrons comment», annonce prudemment la première édile.

Un petit changement s'est déjà produit au sein de l'Hôtel de Ville, au gré de la passation de pouvoir entre François Rebsamen et Nathalie Koenders : celle-ci a effectivement pris possession du bureau de maire, important attribut du pouvoir s'il en est, où est accroché un impressionnant tableau de Yan Pei-Ming venant du musée des Beaux-Arts.

Des projets pour «faire face à la crise climatique»


«Bien d’autres projets verront le jour. Nous les mènerons en proximité avec les habitants et avec le souci permanent de la responsabilité budgétaire que nous impose la situation des finances publiques du pays», ajoute Nathalie Koenders.

Des projets qui correspond à «une nécessité pour faire face à la crise climatique qui s’accentue chaque année», explique la maire de Dijon. «Dix ans après les accords de Paris lors de la COP 21, les objectifs fixés à l’époque semblent aujourd’hui bien difficiles à atteindre. L’heure n’est plus à l’attentisme, mais à l’action résolue».

En février, la maire de Dijon participera à neuf réunions publiques pour présenter le budget municipal 2025 et les politiques qui en découlent.

Jean-Christophe Tardivon

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