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01/03/2025 19:54

POLITIQUE : Le Printemps dijonnais à l'écoute des citoyens

L'équipe du mouvement politique se revendiquant de la droite et du centre a tracté autour des halles, ce samedi 1er mars, à Dijon, pour continuer de consulter les citoyens. «Ce n'est pas l'ex-maire de Dijon qui doit choisir le maire de Dijon», a lancé François-Xavier Dugourd.
Les mimosas annoncent le printemps sur le marché des halles. Encore en phase de préparation, le mouvement du Printemps dijonnais compte bien éclore dans les prochains mois pour récolter les fruits de son action lors de la prochaine élection municipale.

Ce samedi 1er mars 2025, les cadres du mouvement ont mené une action de tractage autour des Halles centrales pour faire connaître la consultation sur les aspirations des citoyens dont les résultats seront dévoilés le 20 mars prochain, à la veille du printemps.

Étaient présents notamment François-Xavier Dugourd (LR, NE), vice-président délégué du Département de la Côte-d'Or, élu sur le canton Dijon 1, et président de la fédération de la Côte-d'Or des Républicains, Laurent Bourguignat (LR, NE), conseiller municipal d'opposition et président du groupe Dijon autrement, Bruno David (LR), conseiller municipal d'opposition, Céline Renaud (NE), conseillère municipale d'opposition, Axel Sibert (LR), conseiller municipal d'opposition et président du Laboratoire d'idées dijonnais, ainsi qu'Henri-Bénigne de Vregille (HOR), conseiller municipal d'opposition, délégué municipal d'Horizons et président de l'association Les Projets de la Lib'.

Un mouvement pour préparer «l'alternance» à Dijon


Le 17 décembre dernier, ces élus se revendiquant de «la droite et du centre», lançaient le mouvement. Ils ont ensuite organisé les «samedis du Printemps dijonnais», du 11 janvier au 22 février, pour parcourir les neuf secteurs correspondant aux Ateliers de quartier en notant «les idées, les envies, les rêves» des citoyens rencontrés autour d'un café.

L'objectif est clairement affiché : préparer «l'alternance» à Dijon dans une logique d'opposition à la politique conduite par François Rebsamen (PS, FP) et Nathalie Koenders (PS) et nourrir un corpus de propositions d'où émergera un programme municipal à présenter aux électeurs en mars 2026.

Ce samedi, durant le tractage autour du marché, François-Xavier Dugourd a répondu aux questions d'Infos Dijon.

«Plusieurs centaines de réponses» au questionnaire destiné aux citoyens


Comment se sont passés les cafés-citoyens ?

«Il y a une envie de s'exprimer des Dijonnais, quels qu'ils soient. Notre questionnaire est très ouvert, il n'y a pas de parti pris, on veut avoir l'avis des Dijonnais sur tout une série de sujets, sur ce qui va et ce qui ne va pas.»

«Ce qui compte aussi dans une vie municipale, c'est vraiment le quotidien et il y a quand même beaucoup de gens qui, aujourd'hui, dans leur quotidien, quel que soit le quartier, vivent des choses compliquées ont envie de s'exprimer.»

«Notre démarche est progressive. L'idée, c'est de construire un projet qui soit le plus en rapport avec les attentes des Dijonnais. Pour le faire, il faut les écouter très largement, d'une manière non partisane, avec une grande démarche d'ouverture. (…) On en est à plusieurs centaines de réponses.»

«Les gens n'ont pas envie de se faire voler l'élection»


Pourquoi démarrer ce tractage un an avant l'élection ?

«On sent que les gens commencent à être dans le sujet. On a changé de maire, même si ce n'est pas vraiment un changement puisqu'on sait très bien que l'ex-maire de Dijon François Rebsamen tire encore les ficelles et espère les tirer encore de longues années avec Nathalie Koenders. Les gens ont perçu ce changement et ils n'ont pas envie de se faire voler l'élection.»

«Il faut que il y ait un vrai débat démocratique en mars prochain, qu'il y ait plusieurs offres et parce que ce n'est pas l'ex-maire de Dijon qui doit choisir le maire de Dijon.»

«Incontestablement, il s'est passé des choses très positives à Dijon, ces dernières années. On le reconnaît, les gens l'apprécie mais il y  aussi un certain nombre de problèmes sérieux. En particulier, ce qui ressort, c'est que les questions de sécurité sont quand même prégnantes, les questions d'urbanisme dans toute une série de quartiers et la question globale de la vie à Dijon et comment on peut s'exprimer une manière un peu plus libre, la démocratie à Dijon et comment elle s'organise. Notamment, ceux qui sont engagés dans la vie économique, sociale ou associative ressentent quand même une chape de plomb dans cette ville.»

«Les gens veulent avoir confiance dans les personnes qui vont porter des projets»


Les autres groupes se structurent également. Ainsi, l'UDI s'organise en vue des municipales (lire notre article). Alliée historique des Républicains, l'UDI a rejoint Renaissance aux européennes et compte deux ministres dans le gouvernement de François Bayrou. Que vous inspire la démarche de «rassembler le centre» ?

«Responsable par ailleurs d'un parti politique, je respecte la démarche des partis politiques. Ça structure aussi la démocratie. Néanmoins, je suis convaincu que pour, en particulier, ces échéances municipales, il faut pas qu'on soit dans une démarche partisane. Il faut qu'on soit dans une démarche très ouverte.»

«Aujourd'hui, les gens ne vont pas se prononcer sur l'avenir de leur ville, sur le projet et l'équipe qui va mener la vie municipale en six ans en fonction des logos qui vont être sur un bulletin de vote.»

«On veut rassembler des gens qui aiment Dijon et ont envie de travailler pour»


«Les gens sont détachés d'une logique très partisane. Ils veulent avoir confiance dans les personnes qui vont porter des projets. Ça veut pas dire qu'il faut nier ce que font les partis politiques mais ça ne suffit pas.»

«Donc je respecte cette démarche de l'UDI, comme des autres, de rassemblement. Notre démarche du Printemps dijonnais, elle est ouverte largement. C'est vrai qu'on s'appuie sur un socle plutôt de personnes qui ont une sensibilité de droite et du centre mais on veut aller au delà, on veut rassembler des gens qui aiment Dijon et ont envie de travailler pour. Si l'UDI et certains UDI veulent se joindre à notre démarche : bienvenue !»

«On fera tout pour éviter que les extrêmes arrivent au pouvoir à Dijon»


À partir des résultats aux européennes et législatives anticipées, certains militants craignent la possibilité d'une victoire des «extrêmes» – c'est à dire de la gauche radicale ou du camp national – à cette élection municipale. Partagez-vous cette analyse ?

«Dijon a une tradition qui est plutôt modérée par son histoire politique. Néanmoins, il faut être vigilant parce qu'on voit bien que les choses bougent au niveau national et il peut y avoir des répercussions au niveau local.»

«En tout cas, nous, on fera tout pour éviter que les extrêmes arrivent au pouvoir à Dijon. Ce serait redoutable que ce soit l'extrême-droite ou l'extrême-gauche, l'extrême gauche alliée à la gauche traditionnelle puisque je rappelle qu'ici, le PS est encore l'allié, c'était le cas aux dernières législatives. C'est très récent donc la gauche extrême n'est pas loin, il faut être vigilant pour éviter que ce type de solution arrive au pouvoir à Dijon.»

«Les considérations partisanes vont arriver au second plan»


Les citoyens vous parlent-ils de la politique nationale dans ce contexte confus ? Comment articulez-vous ces échelons national et local ?

«C'est vrai qu'ils sont perturbés par ce qui se passe au niveau national. Mais, néanmoins, leur vie, leur environnement, leur quotidien, ça compte. C''est un peu décalé par rapport à la vie nationale. Je suis convaincu qu'ils se prononceront en dehors d'un certain nombre de considérations nationales.»

«Comment va évolue leur quartier, leur environnement, leur école, la vie sociale, la vie associative, la vie sportive, c'est fondamental pour beaucoup de Dijonnais. Les considérations partisanes y compris nationales, à mon sens, elles vont arriver au second plan.»

«C'est passionnant Dijon et son avenir. Il y a encore plein de choses à faire dans notre ville pour pouvoir améliorer beaucoup de choses à Dijon. C'est le sens de notre démarche.»

Restitution de la consultation des citoyens le 20 mars


L'équipe du Printemps dijonnais donne rendez-vous aux citoyens, le jeudi 20 mars à 19 heures à l'espace Salt & Pepper, boulevard de la Trémouille à Dijon, pour la restitution de la consultation.

Ensuite viendra le temps de définir le projet d'ici l'été puis le choix d'une personne en tête de liste à l'automne prochain afin d'entrer pleinement en campagne en vue de l'élection municipale.

Jean-Christophe Tardivon

François-Xavier Dugourd présente l'initiative du «Printemps dijonnais» en vue des municipales de 2026


























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