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23/01/2023 11:54

POLITIQUE : Pierre-Yves Bournazel défend la «vision d'avenir» portée par Édouard Philippe

Ce vendredi 20 janvier, celui qui est chargé des élections au sein du parti Horizons a été accueilli par le Dijonnais Henri-Bénigne de Vregille pour participer à une réunion sur le thème du travail.
Horizons participe à la majorité présidentielle soutenant Emmanuel Macron. Aux élections législatives de 2022, Horizons a décroché une trentaine de sièges, loin derrière les 160 députés de Renaissance.

À présent, le parti fondé par l'ancien Premier ministre Édouard Philippe se met en ordre de bataille en vue des prochaines échéances électorales. Les militants locaux tractent, organisent des réunions et font venir des orateurs nationaux dans leurs comités.

Ce vendredi 20 janvier 2023, Pierre-Yves Bournazel, secrétaire général délégué à la structuration du parti et aux élections, a fait étape à Dijon en étant accueilli par Henri-Bénigne de Vregille, conseiller municipal d'opposition et délégué municipal d'Horizons, pour participer à une réunion sur le thème du travail où une trentaine de participants étaient attendus.


Un parti pour étayer les ambitions présidentielles d'Édouard Philippe


Passé par l'UMP, le RPR et Agir, Pierre-Yves Bournazel a rejoint Horizons en 2021. Il a été député de Paris de 2017 à 2022. Il est toujours conseiller de Paris, ayant été élu en 2008.

«Nous sommes un jeune parti en croissance et en pleine dynamique», s'enthousiasme Pierre-Yves Bournazel en amont de la réunion dijonnaise.

Le parti Horizons a été fondé en octobre 2021. Situé au centre-droite, il poursuit sa structuration afin d'étayer les ambitions présidentielles d'Édouard Philippe.

Le parti revendique 20.000 adhérents – dont 400 maires et «plusieurs centaines d'élus locaux» – ainsi qu'une structuration s'appuyant à ce jour sur 700 comités municipaux et 20 comités départementaux. Alain Chrétien, maire de Vesoul, est le référent du parti en Bourgogne-Franche-Comté.

«On a une organisation très décentralisée»


«Un parti doit produire des idées, il doit penser la société, il doit s'ouvrir à tous les acteurs de la société», explique Pierre-Yves Bournazel. En fonction de quoi, un «pôle idées» planche pour outiller le parti en lien avec les «défis» climatique, économique, migratoire et géopolitique. Le parti produit des «revues» rassemblant les débats du «pôle idées» ainsi que des «notes» sur des sujets spécifiques.

«On a une organisation très décentralisée, on fait confiance aux territoires», souligne le secrétaire général. Les comités municipaux organisent des réunions pour débattre et développer le parti.

Les actuels adhérents d'Horizons peuvent avoir milité précédemment au sein des Républicains, de l'UDI et même de Renaissance mais pour «la majorité des gens, c'est leur première adhésion à un parti».

«Édouard Philippe est un homme d’État»


«On a monté un parti politique pour construire une vision d'avenir. (…) L'engagement des adhérents et des élus d'Horizons se fait autour d’Édouard Philippe, c'est notre président, c'est lui qui nous donne envie de nous engager», précise si besoin était Pierre-Yves Bournazel, «pour beaucoup de Français, il est quand même une boussole dans un monde qui change extrêmement vite».

«[Édouard Philippe] est un homme d’État, c'est très différent d'un homme politique. Un homme d’État ne dit pas ce que les gens veulent entendre, il dit ce qu'il croit bon pour la nation et bon pour les Français», estime-t-il.

«Il est un homme de grande qualité qui a géré des crises extrêmement difficiles et qui en est sorti plutôt renforcé au vu du lien de confiance qu'il a tissé avec les Français mais qui aborde la situation politique française dans un angle de vision, de construction et de rassemblement aussi des Françaises et des Français. Quand beaucoup jouent sur les divisions des Françaises et des Français et essaient de monter des catégories de population les unes contre les autres en espérant que cela va favoriser leur élection. C'est le chemin inverse qu'on essaie de faire, (…) le seul chemin pour défendre les fondamentaux républicains et démocratiques auxquels on croit dans un monde en pleine mutation», développe-t-il.

Proposer aux Français «une vision, un projet et des incarnations»


«Notre seule préoccupation, c'est l'avenir de la France à l'heure de la montée des populismes, de droite comme de gauche, au moment où certains sont en train de déconstruire les fondamentaux de notre démocratie, de notre État de droit et des fondamentaux républicains», analyse Pierre-Yves Bournazel.

«Est-ce qu'il existe un clivage progressistes-conservateurs ? Oui ! Est-ce qu'il existe un clivage gauche-droite ? Oui ! Mais, est-ce qu'on doit proposer du clivage aux Français ? Non ! On doit leur proposer une vision, un projet et des incarnations. C'est eux qui situeront ces idées, ce projet, ces personnes dans le clivage qu'ils veulent», anticipe-t-il.

«Il faut défendre cette valeur travail»


«Il y a une valeur qui nous paraît fondamentale, c'est le travail», souligne Pierre-Yves Bournazel. «Et le travail change ! Il va falloir accompagner ces changements : on ne travaillera plus demain comme on travaille aujourd'hui et encore comme on travaillait il y a dix ans. (…) Une chose est sûre : quelles que soient les mutations du monde du travail, nécessaires, c'est le travail qui produit de la richesse et c'est cette création de richesse qui finance la transformation écologique. Parce que ce n'est pas le droit à la paresse qui finance la transformation écologique !»

«Il faut défendre cette valeur travail-création de richesse qui est le seul moyen de financer l'investissement parce qu'on ne peut pas financer l'investissement par la dette [publique]. On est arrivé à un point de limite. Il fallait faire des choses parce qu'il y a eu une crise exceptionnelle qui était due au Covid, il fallait protéger – et on l'a soutenu – les intérêts de nos concitoyens et les intérêts fondamentaux de la nation notamment sur le plan de la santé mais aussi sur le plan économique. Incontestablement, il faut maîtrise son endettement et il va falloir le réduire pour une raison simple parce que, sinon, il va nous rendre dépendant des autres», ajoute-t-il.

Horizons soutient la réforme des retraites


«Nous partageons la philosophie [du projet de réforme des retraites]. Nous sommes dans un système de répartition. C'est un système de justice sociale (…) qu'il faut préserver et donc qu'il faut financer», indique Pierre-Yves Bournazel au lendemain de manifestations d'ampleur partout en France pour contester la réforme voulue par Emmanuel Macron, arrivant après celle portée par Édouard Philippe en 2019.

«Cela veut dire que des gens qui rentrent plus tard sur le marché du travail parce qu'ils ont la chance de faire des études longues et qui ont des métiers plutôt 'intellectuels' et dans lesquels on peut travailler plus longtemps, il faut qu'ils le fassent parce que cela va financer justement, à l'intérieur de la réforme, une retraite plancher qui va permettre à un retraité sur quatre qui va partir à la retraite d'avoir une retraite bien au-dessus de ce qu'il aurait eu sans la réforme donc c'est aussi de la justice sociale et qui permettra à beaucoup de Français de pouvoir bénéficier d'un certain nombre de droits sur la pénibilité, sur les carrières hachées et je pense notamment à des femmes», poursuit-il.

«Nous voulons amener dans le débat public notre singularité»


Pour concrétiser sa «vision d'avenir», Édouard Philippe braque d'abord sa longue-vue sur les sénatoriales – en septembre 2023, en Bourgogne-Franche-Comté, cela concernera le Jura et la Nièvre –, les européennes de 2024 et les municipales de 2026 pour présenter des candidats d'Horizons.

Composante de la majorité présidentielle, «nous sommes loyaux et libres», signale Pierre-Yves Bournazel. «Loyaux parce qu'il faut que ce quinquennat produise pour les Français des résultats, nous voulons la réussite d'Emmanuel Macron. (…) Nous sommes libres, (…) nous voulons amener dans le débat public notre singularité.»

Premier anniversaire du comité Horizons de Dijon


Ce mois-ci, Henri-Bénigne de Vregille célèbre le premier anniversaire du comité municipal qu'il anime à Dijon. Le comité est organisé autour des pôles «économie-international», «environnement» et «société». Il revendique une soixantaine de membres.

Pour annoncer la réunion de ce jour, une séance de tractage s'est déroulée autour des halles, le 21 janvier dernier : «on a eu un accueil très positif de gens très différents».

D'autres comités sont actifs en Côte-d'Or comme ceux animés par Nicolas Marin à Talant, par Laurence Porte à Montbard, par Ludovic Rochette à Brognon.

Au niveau national, le congrès d'Horizons se tiendra le 25 mars prochain au Parc floral, à Paris, pour élire les personnes qui participeront aux instances du parti.

Jean-Christophe Tardivon

À Dijon, Marine Cazard a participé à un tractage de soutien à Édouard Philippe



Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris et secrétaire général d'Horizons, délégué à la structuration du parti et aux élections


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