Recherche
Pour nous joindre
redaction.infosdijon@gmail.com
SMS au 07.86.17.77.12
> Vie locale > Vie locale
07/04/2022 03:22

PRÉSIDENTIELLE : Une réunion «historique» du parti Horizons en Bourgogne-Franche-Comté

Ce mercredi 6 avril, à Dijon, Alain Chrétien a rassemblé les principales personnalités en Bourgogne-Franche-Comté membres du parti fondé par Édouard Philippe. Selon le maire de Vesoul, Horizons entend «donner un rôle important aux élus locaux».
Les principaux responsables d'Horizons se sont réunis dans une brasserie dijonnaise ce mercredi 6 février 2022 en amont du meeting de soutien à Emmanuel Macron en vue de l'élection présidentielle.

Autour d'Alain Chrétien, maire de Vesoul et délégué régional Bourgogne-Franche-Comté d'Horizons, se sont retrouvées plusieurs personnalités venant de la droite et du centre rejoignant le parti fondé en octobre 2021 par Édouard Philippe afin de contribuer à l'éventuelle majorité présidentielle d'Emmanuel Macron au travers d'un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale à l'issue des prochaines législatives. Objectif au moins quinze députés dans toute la France.


À ce jour, Horizons revendique 300 comités dont une cinquantaine déjà constitués ou en gestation en Bourgogne-Franche-Comté. Le parti ne communique pas de nombre d'adhérents.

Une réunion «historique»


«C'est historique, c'est la première réunion d'Horizons Bourgogne-Franche-Comté», lance Alain Chrétien en prenant la parole et en voyant les différents départements représentés.

Autour de lui se trouvent notamment Claire Vuillemin (conseillère municipale d'opposition de Dijon, coordinatrice départementale de Côte-d'Or), Henri-Bénigne de Vregille (conseiller municipal d'opposition à Dijon, délégué Horizons à Dijon, également membre d'Agir la droite constructive), Sylvain Comparot (membre du comité Horizons de Dijon et ancien candidat aux élections municipales en 2020), Ludovic Rochette (maire de Brognon, président de la communauté de communes Norge et Tille, président de l'AMF 21 et suppléant du député sortant de la deuxième circonscription de la Côte-d'Or), Yves Bonniau (conseiller municipal de Talant ; un autre Talantais est excusé, Nicolas Marin, car faisant partie du service d'ordre du meeting), Élisabeth Roblot (vice-présidente du conseil départemental de la Saône-et-Loire en charge du tourisme et référente Horizons pour la Bresse), Nicolas Pacquot (maire d'Étouvans, président du groupe d'opposition au sein de l'intercommunalité Pays de Montbéliard Agglomération et référent Horizon pour ce territoire), Éric Delabrousse (délégué Horizons de Besançon), Mathieu Dizien-Cheviet (membre du comité Horizons de Besançon), Frédéric Huguet (membre du comité Horizons de Besançon), Sandrine Chaney (membre du comité Horizons de Lons-le-Saunier) et Jacques Bailly (ancien président de l'université de Franche-Comté, présent en «observateur»).

Soutenir Édouard Philippe et Emmanuel Macron

«Vous êtes là parce que vous avez apprécié l'action d’Édouard Philippe à Matignon, que vous avez des valeurs du centre-droit, de progressisme, d'humanisme, d'ouverture, de tolérance, que, pour beaucoup d'entre vous, vous n'avez pas supporté le refermement de ceux qui étaient chez les Républicains qui flirtent avec la démagogie, le populisme, le sectarisme, que vous vouliez vous retrouver dans une famille politique qui soit à la fois fidèle aux valeurs de la droite, et qu'il vous semblait qu’Édouard Philippe avait les capacités, le charisme et la compétence pour rassembler toutes celles et ceux de centre-droit qui ne se retrouvaient plus dans les familles politiques traditionnelles et qui avaient aussi envie de soutenir l'action de l'ancien Premier ministre et donc du président qui l'avait nommé», synthétise Alain Chrétien en ajoutant «on a surtout envie que le président de la République soit réélu».

Un rôle «important» donné aux maires


Le nouveau parti qui compte à peine six mois d'existence se donne comme périmètre d'organisation les échelons communaux ou intercommunaux et régionaux.

«Il ne s'agit pas de monter un parti de maires, c'est un parti populaire», précise cependant le délégué régional. «En basant l'organisation sur la commune lorsque le maire est adhérent à Horizons, Édouard Philippe souhaite lui donner un poids particulier parce qu'ils souhaitent que les élus locaux soient plus entendus – on a bien vu pendant la pandémie qu'heureusement il y avait les élus locaux pour organiser le territoire – et donc qu'ils aient un rôle particulier. (...) [Édouard Philippe] l'a vu quand il a créé l'UMP, quand il était aux Républicains, quand il était Premier ministre, que les élus locaux sont parfois trop en seconde ligne alors qu'ils ont une expérience, des choses à dire pour un peu influencer la politique du gouvernement. (…) C'est en donnant un rôle important aux élus locaux dans Horizons qu'on va espérer pouvoir, dans le prochain quinquennat, inverser un peu les rôles et éviter ce pouvoir centralisé et descendant mais, au contraire, avoir quelque chose de plus réciproque.»

Horizons a «toute légitimité» à présenter des candidats aux législatives


Concernant les parlementaires, Horizons compte actuellement 4 sénateurs ainsi que 14 députés sortants. En Bourgogne-Franche-Comté, en vue des prochaines législatives, le délégué régional revendique «une dizaine de candidatures solides» sur les 27 circonscriptions.

«Des gens qui ont envie, qui ont la pêche, qui ont une stratégie politique, qui ont un ancrage territorial pour proposer une nouvelle offre politique parlementaire qui soit totalement complémentaire du réseau que l'on est en train de construire au niveau local.» Certains présents autour de la table se sont sans doute reconnus.

«Le principe est une relation de confiance avec le président de la République mais, aussi, on assume un rapport de forces avec nos partenaires électoraux, La REM, le Modem, Territoire de Progrès, Agir...», déclare Alain Chrétien. «Avec nos amis du Modem et de LaRem, on veut la réélection du président, on veut la réussite du quinquennat qui s'ouvre. Il faut qu'en 2027, la France soit forte, puissante et qu'on assume le bilan.»

Si le délégué régional souhaite que ces différents partenaires électoraux s'unissent derrière les candidats Horizons investis et dotés de l'étiquette de la majorité présidentielle Ensemble Citoyens, il n'écarte pas la possibilité que «dans certains territoires» des candidats issus de ces différents partis soient en compétition. «On verra bien comment les dés retomberont !»

«Chaque circonscription a une histoire et un contexte différent, donc c'est très difficile de plaquer un principe unique sur chaque circonscription», poursuit Alain Chrétien, «même si, par définition, le député sortant à toute légitimité pour se représenter, (…) mais nous avons aussi toute légitimité à proposer des profils et des candidatures y compris pour arbitrer par rapport à un député sortant, il n'y a pas de tabou !»

«On a enfin cette liberté de pouvoir dépasser les clivages»


«Pour moi, c'est une grande fierté que chacun assume désormais de dépasser les clivages et de se retrouver sur ce qui nous rapproche», indique l'ancien membre des Républicains quelques minutes avant d'écouter les propos de François Rebsamen, membre du Parti Socialiste ayant rallié Emmanuel Macron.

«J'ai vécu ça avec le président du département de la Haute-Saône [NDLR : Yves Krattinger, ancien socialiste devenu divers gauche en 2017] contre qui j'étais en opposition pendant dix ans, aujourd'hui, on se retrouve sur ce qui nous rassemble. (...) Je suis pour une économie capitaliste qui régule ses excès, qui protège les plus faibles, je suis pour l'entreprise, pour la responsabilité comme beaucoup de centre-gauche, on a laissé tombé ces carcans qui nous emprisonnaient dans des postures, on fait enfin de la politique avec sincérité. (…) On a enfin cette liberté de pouvoir dépasser les clivages et de travailler avec des gens avec qui on a une histoire politique différente mais avec qui on est d'accord sur le fond. Que François Rebsamen soit désormais dans cette grande majorité centrale du président de la République, c'est un grand plaisir de le retrouver ce soir, on est sur de la politique nationale, on est dans une élection présidentielle, pas une élection municipale.»

«Il n'y a plus de corpus idéologique», analyse pour sa part Nicolas Pacquot, «aujourd'hui, au sein des LR comme au sein des PS, idéologiquement, ils font plus le grand écart que nous au sein de la majorité présidentielle».

«Dans l'hémicycle du conseil départemental en Saône-et-Loire, dans la majorité du président Accary, vous avez des Marcheurs, des encartés Républicains, des gens Horizons et vous avez surtout des gens non-encartés», témoigne Élisabeth Roblot. «Ça se passe très bien. On peut tous travailler ensemble quand on a un intérêt commun», indique-t-elle en citant les politiques touristiques ayant abouti à «un consensus» avec l'opposition départementale.

«On sait gérer», glisse à son tour Ludovic Rochette à propos des différences entre les enjeux locaux et les enjeux nationaux qui amènent à des coalitions à géométrie variable suivant les échelons. «Localement, notamment dans les petites communes on sait travailler avec tout le monde dans un conseil municipal, peut-être avec un opposition. Maintenant, quand on parle du dépassement, c'est un dépassement politique mais aussi un dépassement d'usages. (…) De se retrouver dans une même salle avec des personnes qui ne sont pas d'accord localement mais qui on la même aspiration nationale, c'est quelque chose qui me semble complètement logique.»

«Que François Rebsamen choisisse de soutenir Emmanuel Macron, tant mieux»


«Effectivement, nous sommes dans des élections présidentielles, nous avons tous envie qu'Emmanuel Macron soit réélu», déclare Claire Vuillemin, ajoutant rester «pour le moment» dans l'opposition au maire de Dijon au niveau municipal.

«Cette élection est vraiment cruciale. Une fois de plus l'extrême-droite est aux portes du pouvoir», réagit Henri-Bénigne de Vregille. «Que François Rebsamen choisisse de soutenir Emmanuel Macron, tant mieux. (…) Nous soutenons le président de la République depuis cinq ans, il le soutient officiellement depuis deux mois.»

«Pendant les municipales à Dijon, j'ai suffisamment dit qu'il fallait être sur un projet local», rappelle Sylvain Comparot figurant alors en tête de la liste investie par la majorité présidentielle. Le nouvel adhérent d'Horizons se trouve en phase avec le slogan du parti – «Voir loin pour faire bien» – puisqu'il revendique une vision «pour les 15-20 prochaines années». «On se retrouve autour du projet présidentiel d'Emmanuel Macron et pas sur un projet qui aurait été modifié par François Rebsamen, c'est François Rebsamen qui fait le pas vers le projet présidentiel et pas l'inverse donc, à partir de là, il est logique qu'on se retrouve tous.»

«On est là pour exprimer notre soutien au président de la République», lance pour l'heure Alain Chrétien avant de rejoindre la salle Devosge pour s'installer au premier rang. Plusieurs participants à cette réunion «historique» prendront également place dans la salle, de façon éparse.

Jean-Christophe Tardivon

«Emmanuel Macron, c'est la France de 2030. Marine Le Pen et Éric Zemmour, la France de 1930», martèle Éric Dupond-Moretti


L’orientation et l’engagement des jeunes, vecteurs d’avenir pour Emmanuel Macron à Dijon


François Patriat dénonce la «faute démocratique grave» de Gérard Larcher



Infos-dijon.com - Mentions légales