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31/05/2021 08:56
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RÉGIONALES : Le député européen écologiste Yannick Jadot est venu soutenir Stéphanie Modde

En déplacement en Bourgogne-Franche-Comté ce vendredi 28 mai sur le thème de l'économie, Yannick Jadot a défendu «les entreprises ancrées sur leur territoire et qui intègrent à la fois la question du climat, la question de la sobriété en ressources». À Dijon, avec la tête de liste Stéphanie Modde, il a visité La Recyclade.
Les campagnes s'entremêlent. Les élections régionales apparaissent comme un échauffement avant la présidentielle tandis que des personnalités nationales qui viennent soutenir des candidats locaux sont elles-mêmes en campagne pour l'échéance à venir.

Yannick Jadot est candidat déclaré à la primaire de l'écologie prévue pour départager en septembre 2021 les prétendants à l'investiture du pôle écologiste en vue de la présidentielle de 2022.

Ce vendredi 28 mai, le député européen d'Europe Écologie Les Verts était en déplacement à Besançon et à Dijon pour soutenir Stéphanie Modde, tête de liste du pôle écologiste aux élections régionales en Bourgogne-Franche-Comté.


À ce jour, Stéphanie Modde ne soutient personne à la primaire de l'écologie. La Dijonnaise a accepté d'accueillir l'ensemble des prétendants. Ainsi, Éric Piolle, maire de Grenoble, sera en déplacement à Dijon le 5 juin prochain tandis que Sandrine Rousseau est attendue en Haute-Saône.

Thématique économique


La thématique du jour portait sur l'entreprise puisque l'économie est une des compétences majeures du conseil régional. À Besançon,  le député européen a visité l'entreprise Sibra Manufacture qui réalise pour l'entreprise horlogère Routine des bracelets en cuirs à partir de peaux d'origine française et tannage végétal ainsi que des bracelets en chutes de jeans 1083.

L'élu écologiste a enchaîné avec la visite de l'École Nationale Supérieure de Mécanique et des Microtechniques pour des échanges autour des filières de recherche et d'enseignement dédiées à la valorisation et ré-industrialisation de la filière horlogère ainsi qu'au développement d'une filière de fabrication française de matériaux composites biosourcés.

Après toute une journée passée à Besançon, Yannick Jadot a donc fait une étape dijonnaise sur le chemin du retour vers Paris pour rencontrer l'équipe de La Recyclade, association du secteur de l'économie circulaire qui a développé un deuxième magasin dans le quartier Montmuzard et créé quatre emplois.

Un nouveau métier : valoriste


Ce vendredi, le fondateur de La Recyclade, devenu salarié, Fred Ramette, accueille Yannick accompagné de Stéphanie Modde et de plusieurs colistiers. Il refait l'historique de l'association – qui compte aujourd'hui 5.000 adhérents – et présente les activités.

«L'idée, c'est qu'on ne jette pas. Notre travail est de revendre les objets, de les réenchanter pour qu'ils reprennent une autre vie et que l'on arrête de remplir les poubelles», explique Fred Ramette. Aujourd'hui présidée par Stéphane Lançon, l'association est dotée d'un budget annuel de 150.000 euros en étant subventionnée par la Ville de Dijon, le Département de la Côte-d'Or et la Région Bourgogne-Franche-Comté.

L'activité pourrait évoluer puisque l'équipe envisage d'élargir la recyclerie pour en faire un tiers-lieu, une «maison de la Transition» en quelque sorte. «C'est un projet à aider sur Dijon parce que c'est très novateur, ça crée des emplois, de l'activité, du lien social», déclare Stéphanie Modde.

Dans le champ de l'économie circulaire, Yannick Jadot se montre attentif à l'émergence du métier de valoriste alors qu'il n'existe pas encore de formation associée. «Valoriste, c'est dire 'je n'ai pas envie de jeter, il faut que je trouve des solutions', (…) il y a tout à faire», explique le salarié de La Recyclade.

«On a besoin d'une vision moderne de cette région»


«La région a besoin d'écologie», déclare Yannick Jadot en marge de la visite. «Les habitantes et les habitants ont besoin d'un emploi, on besoin d'une région qui soit dynamique où, plutôt que de perdre des habitants, on en gagne, où on offre un avenir à nos enfants, y compris un avenir dans les entreprises. C'est pour ça qu'aujourd'hui notre programme a été très orienté sur les entreprises, les entreprises ancrées sur leur territoire et qui intègrent à la fois la question du climat, la question de la sobriété en ressources, la lutte contre le gaspillage depuis les montres Routine, l'université qui travaille pour qu'il y ait des entreprises françaises qui se développent autour d'une économie extrêmement innovante. On a besoin de protéger la nature. Il faut l'espérer, on va sortir d'une pandémie qui a généré beaucoup de tristesse, beaucoup de casse sociale et on a besoin d'une vision moderne de cette région», poursuit-il.

«Il ne faudrait pas que la France soit prise d'un conservatisme triste qui nous ferait perdre beaucoup d'emplois»


Le développement d'un discours anti-éolien durant la campagne des élections régionales fait réagir le député européen écologiste : «l'éolien, comme le photovoltaïque, comme la biomasse, comme l'hydraulique, ce sont des entreprises sur nos territoires, ce sont des recettes pour nos collectivités, c'est souvent riche en emplois donc il faut faire très attention car, souvent, derrière cette bronca anti-éolien, il y a aussi une bronca anti-écologie. L'écologie devient une préoccupation, il n'est pas question pour nous d'imposer des éoliennes là où il n'en faut pas. (…) Attention, on voit bien que l'ensemble des pays européens – on le voit avec Biden aux États-Unis – sont en train d'investir massivement dans les énergies renouvelables parce que c'est rentable, parce que ça crée de la richesse, ça crée de l'emploi. Il ne faudrait pas que la France soit prise d'un conservatisme triste qui nous ferait perdre beaucoup d'emplois, beaucoup d'entreprises».

«Le soir du premier tour, on verra qu'elle est la situation politique»


Lors de ces élections régionales, Yannick Jadot souligne l'enjeu «de porter l'écologie le plus haut possible». «On sait qu'aujourd'hui les Français sont pas tellement dans les élections régionales encore mais on est en campagne pour poser des petits cailloux, envoyer des messages sur la forêt qui disparaît à cause du dérèglement climatique, l'agriculture percutée par le gel ç cause du dérèglement climatique et, au contraire, tous les emplois que l'on peut créer si on agit. Il faut poser des petites pierres pour que, quand les Français vont se plonger dans cette élections, ils arrivent à distinguer celles et deux qui sont dans les polémiques et celles et ceux qui ont des réponses très concrètes, très pragmatiques pour améliorer notre vie et reprendre collectivement de l'espérance. Le soir du premier tour, on verra qu'elle est la situation politique».

En revanche, le député européen anticipe déjà une réaction à un score potentiellement élevé du parti de Marine Le Pen : «on n'a jamais été d'une quelconque ambiguïté par rapport au Rassemblement National et tout ce qu'il véhicule de peurs, de colère, de panique identitaire ou de projet de guerre civile, ce n'est pas la réalité de notre pays, notre pays mérite mieux que ça».

La déclaration préfigure les autres déplacements déjà inscrits à l'agenda de Yannick Jadot pour la semaine du 1er juin qui le conduiront dans les Hauts de France et dans la région PACA.

Jean-Christophe Tardivon
























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