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10/06/2021 21:23
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RÉGIONALES : «Les anathèmes et les insultes du Front National créent un climat de violence», selon Gérald Darmanin

Dans une campagne trois-en-un, Gérald Darmanin s'est rendu ce jeudi 10 juin à Dijon pour soutenir Denis Thuriot, candidat de la majorité présidentielle. Gérald Darmanin a dénoncé «la marque satanique» du Rassemblement National.
En campagne, Gérald Darmanin, c'est du trois-en-un. Campagne pour défendre les choix politiques d'Emmanuel Macron et l'action de la majorité présidentielle. Campagne pour le candidat qu'il vient soutenir sur le territoire en question. Campagne pour la liste sur laquelle il apparaît dans les Hauts de France puisque les médias nationaux ne sont jamais bien loin.

Ce jeudi 10 juin 2021, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, était en déplacement à Dijon pour soutenir Denis Thuriot, candidat de la majorité présidentielle aux élections régionales en Bourgogne-Franche-Comté.

Entre arrivée en TGV à la gare de Dijon, déambulation dans les rues du centre-ville, café en terrasse place du Bareuzai et réunion avec colistiers de Denis Thuriot, Gérald Darmanin s'est exprimé sur ses motivations à venir dans la capitale de Bourgogne-Franche-Comté.


«La marque satanique que serait la victoire du Front National, ce serait des investissements en moins»


«Une campagne se gagne en convaincant les gens qu'on a un meilleur projet pour eux. Je pense que les Français, de manière général, ils n'ont pas très envie d'être pris en otages par des provocations. Ce qu'ils veulent, c'est améliorer leur cadre de vie, la vie économique, les transports, en tous cas les compétences de la Région. Je pense qu'ils font plutôt confiance aux personnes sont sérieuse qu'aux personnes qui font des provocations. On a tous été extrêmement choqués des propos de Monsieur Odoul. (…) Je ne veux pas lui faire de la publicité», déclare Gérald Darmanin.

«Qu'au second tour, il y ait une volonté que le Front National (sic) ne gagne jamais une Région parce qu'on voit bien que la marque satanique que serait la victoire du Front National dans une Région, ce serait des investissements en moins pour les habitants de votre région, comme dans la mienne d'ailleurs. Si quelqu'un dirige, par un parti extrémiste, un territoire, vous pensez que les investisseurs étrangers vont venir davantage investir dans votre région ? (…) Nous devons tout faire pour éviter qu'une région soit marquée par l'empreinte du Front National», poursuit-il.

«Le Front National a prospéré sur la défaite des partis de gouvernement d'entendre les aspirations populaires»


«Chacun est libre de manifester en République, cela montre que nous sommes une grande démocratie», réagit Gérald Darmanin à l'annonce d'une manifestation ce samedi 12 juin à Dijon qui cible notamment les «lois liberticides» et les «violences policières».

«À force de ne pas être à l'écoute de ce que souhaitent la population – et notamment des électeurs de gauche depuis très longtemps qui souhaitent la protection de leurs biens, de leurs familles, de leurs enfants lorsqu'ils prennent les transports en commun ; de dire ce qu'ils pensent c'est à dire être simplement dans un moment de vie, de liberté, de démocratie où on constate que la sécurité notamment fait partie des conditions de la liberté - (…) une grande partie de la gauche, mais aussi une grande partie de la droite qui peut être populaire, a oublié ce que pensait les gens. Le Front National a prospéré sur la défaite des partis de gouvernement d'entendre les aspirations populaires. Je suis très fier d'appartenir à un gouvernement, sous l'autorité du président de la République, et à une majorité parlementaire qui le soutient, qui, sans excès, rétabli – remet l'église au milieu du village – pour reprendre l'expression populaire – l'idée que, oui il faut plus de policiers, oui quand on commet des délits et qu'on est étranger, il faut quitter le territoire national, oui la liberté de culte est absolue dans notre pays mais pas la radicalisation qu'on ne doit pas accepter, que, non on ne doit pas accepter un certain nombre de dérives. Je pense que le bon sens populaire comprend ce que fait le président de la République, ce qui explique sans doute le soutien qu'il a dans une partie de la population. (…) Je pense qu'il ne faut pas caricaturer ce que nous faisons», explique-t-il.

«Ce que donnent les sondages ? L'important, c'est le vote !»


«Je constate que (…) ce que fait Denis Thuriot est très courageux, de parcourir une région pour porter des convictions, l'amour de la Bourgogne et de la Franche-Comté en essayant de faire ce qu'il a fait dans sa commune ici dans sa région. Ce que donnent les sondages ? On verra bien, l'important c'est le vote ! (…) Ce ne sont pas les partis de gouvernement traditionnel qui sont capables de battre le Front National, celui qui est capable de le faire, c'est le candidat de la majorité et c'est pour ça que je suis venu le soutenir», insiste Gérald Darmanin.

«Je venu pour, je ne suis pas venu contre», martèle Gérald Darmanin qui glisse finalement que «les anathèmes et les insultes du Front National, je pense que ça fatigue tous les Français, ça crée un climat de violence, on l'a vu récemment».

Propos recueillis par Jean-Christophe Tardivon

Gérald Darmanin dote en arguments les colistiers de Denis Thuriot



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