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25/06/2021 14:29
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RÉGIONALES : «Nous avons gagné les municipales, nous avons gagné les sénatoriales, nous sommes en passe de gagner les régionales», déclare François Baroin

Venu soutenir Gilles Platret à Dijon ce jeudi 24 juin, l'élu des Républicains a systématiquement étrillé ses concurrents de façon à repositionner ces élections dans une perspective nationale, proposant «une alternance responsable, cohérente et adaptée à l'évolution des besoins du pays».
Venu en voisin, puisque l'Aube est limitrophe de la Côte-d'Or, François Baroin (LR) a fait le déplacement pour soutenir le candidat aux régionales Gilles Platret (LR) à l'occasion d'un dernier meeting de campagne ce jeudi 24 juin 2021 au Palais des congrès de Dijon.

Alors que le déconfinement permet l'organisation de cette réunion publique, François Baroin fait applaudit les maires présents dans la salle pour leur engagement en faveur de l'intérêt général lors «des défaillances de l’État» durant la crise sanitaire.

Le président de l'Association des Maires de France signale également qu'il n'a pas oublié la pétition «Balance ton maire» lancée sur les réseaux sociaux par des Marcheurs en 2018 pour dénoncer des hausses locales de taxe d'habitation.


Le ton est donné. Dans un discours policé mais pas lissé de vingt minutes, alternant entre références historiques et traits d'humour, François Baroin ciblera un à un les concurrents de Gilles Platret.

Tout juste adressera-t-il un mot sympathique pour les personnalités politiques de Côte-d'Or que sont François Rebsamen (PS) et François Patriat (LREM), le premier étant vu comme un tenant d'une «social-démocratie aimable», le second comme un «honorable vétérinaire» ayant «présidé aux destinées de cette région».

Le thème de la défense de la laïcité


«Nous avons gagné les municipales, nous avons gagné les sénatoriales, nous sommes en passe de gagner les régionales», lance l'élu des Républicains pour rasséréner les troupes.

Localement, le président de l'AMF s'arrête sur l'action politique du maire de Chalon-sur-Saône : «j'ai aimé ce qu'il a fait sur le burkini, j'ai apprécié que tu ouvres le débat sur les cantines scolaires, nous avons accompagné ensemble le cadre général de la réflexion autour justement d'un code de la laïcité que l'association des maires avait proposé pour faire en sorte que l'on sache précisément ce que veut dire, dans la République française, la loi de 1905, un service public et le cadre général de considérer que avoir une ferveur, une espérance, une croyance relevait de l'intime et que, dans la sphère publique, le cadre général, c'était la neutralité».

Un propos sur la laïcité qui reviendra en filigrane des prises de parole suscitant systématiquement les applaudissements de l'assistance.

«Une nation, c'est une collectivité indivisible, perpétuelle et qui s'inscrit dans la durée»


Face à la fusion des listes entre les socialistes notamment et les partis de l'écologie politique au soir du premier tour, François Baroin déclare que «la protection de l'environnement est une nécessité qui appartient à toutes les formations politiques : la qualité de l'eau, le suivi des ordures ménagères, les stations d'épuration, la qualité de vie au quotidien, la préservation pour les générations qui suivent, l'utilisation de nouvelles énergies». Mais rien sur le changement climatique ou l'érosion de la biodiversité chers aux écologistes, problématiques pourtant abordées par Gilles Platret dans son propre discours.

Néanmoins, le maire de Troyes a beau jeu de tacler le maire de Rouen dont «l'idée est de déboulonner la statue de Napoléon». À Rouen, le socialiste Nicolas Mayer-Rossignol a été élu après une fusion avec les écologistes. En septembre 2020, Nicolas Mayer-Rossignol a fait savoir qu'il verrait d'un bon œil que la statue équestre de Napoléon Ier en cours de rénovation ne regagnât pas sa place devant l'Hôtel de Ville afin d'être remplacée par une œuvre d'art dédiée à Gisèle Halimi.

François Barouin entend ainsi dénoncer la culture de l'effacement : «'on a la vérité, on va réécrire l'histoire et on va vous imposer notre conception de la vie et votre bonheur' ; c'est l'opposé de la nation. Une nation, ce n'est pas un peuple à un moment donné, ce n'est pas des extrêmes verts qui doivent dire leur vérité et prendre une revanche sur l'échec de leur projet marxiste des années 70. Une nation, c'est une collectivité indivisible, perpétuelle et qui s'inscrit dans la durée, qui fait que, dans notre histoire, il y a des parts d'ombre et de lumière. On essaie de tirer des leçons de l'expérience de la part d'ombre et de s'apprivoiser en quelque sorte la dominante de la partie de lumière».

Les polémiques sur les maires de Lyon, de Bordeaux et de Poitiers sont également passées en revue ainsi que leurs connexions avec des personnes dont les propositions sont présentées à l'assistance comme plus farfelues les unes que les autres, ce qui amuse beaucoup la salle.

«Derrière, c'est un projet sectaire, un projet marxiste, un projet d'exclusion», lance François Baroin reprenant un ton grave, «c'est ça que la présidente sortante est en train de créer pour constituer pour constituer une majorité (…) qui ne sera pas au service de son projet, elle sera juste prise en otage d'un projet qui sera à l'opposé de votre quotidien, qui est une menace réelle pour l'avenir de cette région».

«Voter Rassemblement National, c'est une impasse»


Le Rassemblement National ? «Laisse-aller, c'est une valse», lance François Baroin, en référence à la participation de Marine Le Pen a un bal de corporations pangermanistes à Vienne en 2012, avant de glisser sur le sujet des «arabesques» exécutées par Julien Odoul dans une vidéo intime ayant opportunément refait surface durant cette campagne des régionales.

«Voter Rassemblement National, c'est une impasse», insiste avec une voix feutrée François Baroin, qui préfère envisager que «Gilles Platret pourra faire beaucoup» avec les compétences de la Région.

«On reprendra le pouvoir»


Dernier à être étrillé, «le pouvoir en place». «Lui, ce n'est jamais de sa faute. (…) Les résultats qui sont mauvais, ce n'est pas de sa faute. L'inconséquence de l'affaiblissement de la démocratie, ce n'est pas de sa faute. Comme si, en ayant humilié le parlement, en ayant été le gouvernement qi a le plus produit d'ordonnances, tirant au sort des citoyens, utilisant la mise en place de convention, contournant les corps intermédiaires, bataillant avec nous les maires qui incarnons la République, eux, se promènent et ne sont responsables de rien», développe François Baroin.

«Quel est le bilan de ces quatre ans ? Une démocratie affaiblie, un pays qui s'interroge», résume-t-il.

«Macron, c'est un enfant de Hollande et 66% des candidats aux élections législatives étaient issus directement du Parti Socialiste», analyse-t-il. Ceux issus des Républicains ? Des «débauchages» de «tourne-vestes» !

«On reprendra le pouvoir», lance soudainement l'orateur déclenchant une salve d'applaudissements enthousiastes. Et François Baroin de conclure que «pour l'heure, ce sont les régionales» avec «une mobilisation extrêmement encourageante parce qu'elle va écrire les conditions de la possibilité d'avoir une alternance responsable, cohérente et adaptée à l'évolution des besoins du pays».

Jean-Christophe Tardivon

Gilles Platret veut «faire en sorte que les Républicains puissent être la force d'alternance demain»










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