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19/10/2021 19:59

SANTÉ : Le Premier ministre au chevet des établissements de Côte-d'Or

Ce mardi 19 octobre, Jean Castex, Olivier Véran et Brigitte Bourguignon ont visité un hôpital de proximité à Auxonne et le CHU de référence à Dijon. Le Premier ministre a incité à «capitaliser ce que la crise nous a appris».
Ce mardi 19 octobre 2021, le Premier ministre Jean Castex est de retour en Bourgogne-Franche-Comté, un mois après avoir déjà effectué une visite à Autun pour annoncer un plan Grand Âge de 1,3 milliard d'euros (lire notre article). 

Le Premier ministre est accompagné d'Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, ainsi que de Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l'Autonomie. Cette dernière était elle-même à Dijon il y a moins de quinze jours, pour découvrir  les nouvelles technologies au service des personnes âgées (lire notre article).


Comme l'explique Matignon, le déplacement ministériel se situe dans le cadre du déploiement des investissements du Ségur de la Santé. Le 9 mars 2021 à Cosne-Cours-sur-Loire, le Premier Ministre a annoncé un plan de soutien à l’investissement en santé de 19 milliards d’euros dans le cadre du Ségur de la Santé et de France Relance. Il a été demandé aux agences régionales de santé de définir pour le 15 octobre les modalités de mise en œuvre de ce plan.

Après 6 mois de travail et de concertation, la liste des projets d’investissement qui seront soutenus par l’État a été établie dans toutes les régions de France. Le gouvernement les présentera dans les prochaines semaines à raison d'un déplacement ministériel par semaine jusqu'en décembre pour se rendre dans des hôpitaux et des EHPAD.

Visite d'un EHPAD à Auxonne


Ce mardi, après avoir atterri à l'aéroport Dijon-Bourgogne où il a été accueilli par le préfet de la Côte-d'Or Fa bien Sudry, Jean Castex a débuté la journée par la visite de l’EHPAD du centre hospitalier d'Auxonne où il a été reçu par Jean-François Coiquil (divers centre), maire d'Auxonne, et Didier Richard, directeur délégué de l'hôpital.

La délégation comprenait Rémi Delatte (LR-Libres), député de la Côte-d'Or, François Patriat (LREM), sénateur de la Côte-d'Or, Emmanuel Coint (LR), vice-présidente du conseil départemental de la Côte-d'Or, Marie-Claire Bonnet-Vallet (LCOP) et Sébastien Sordel (LCOP), conseillers départementaux, ainsi que Pierre Pribile, directeur de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté, et Nadiège Baille, directrice générale du CHU Dijon Bourgogne.

«L'établissement est dans une situation financière extrêmement précaire»


Au sortir de la crise, l'EHPAD relève la tête, accompagné par les investissements du Ségur de la Santé destinés au centre hospitalier d'Auxonne. Les travaux d'amélioration du cadre de vie démarreront en 2022.

Le centre hospitalier ambitionne de réaliser «un EHPAD du 21ème siècle» pour les résidents et de développer «le confort de travail des soignants» tout en apportant une rénovation thermique. Une première tranche a été réalisée de 2019 à 2021, d'autres suivront jusqu'en 2028 pour obtenir in fine la labellisation «hôpital de proximité».

Le coût global est de 13,8 millions d'euros avec un financement de l'Agence Régionale de Santé de Bourgogne-Franche-Comté de 2,1 millions d'euros (dont l'apport du Ségur de la Santé), du conseil départemental de la Côte-d'Or de 1 million d'euros, de la Caisse Nationale de Solidarité Autonomie de 500.000 euros et du centre hospitalier lui-même de 10,2 millions d'euros.

«L'établissement est dans une situation financière extrêmement précaire», a expliqué Nadiège Baille, directrice générale du CHU Dijon-Bourgogne, l'établissement support du GHT auquel appartient le centre hospitalier d'Auxonne. «Nous avions vraiment besoin du levier des collectivités locales et du Ségur pour pouvoir amorcer les travaux et sécuriser la trajectoire financière sans tirer trop sur les moyens habituel de l'établissement».

Alléger le prix-journée des résidents d'EHPAD


«Si on ne vient pas à l'appui du financement de ses investissements indispensables, forcément ils pèseront sur les finances des établissements, derrière, c'est le résidents qui paient un prix-journée. Cela veut dire que l'argent que la solidarité nationale et départementale consacre à ces investissements, c'est de l'argent que ne paieront pas, via le prix-journée, les résidents», insiste Jean Castex.

Après avoir échangé avec des soignants, le Premier ministre et la délégation ont découvert les technologies numériques utilisées pour stimuler les résidents. Si au rez-de-chaussée une traditionnel partie de petits chevaux se déroulait, à l'étage, des casques de réalité virtuelle ainsi qu'une projection vidéo avec détecteurs de mouvement étaient mis en œuvre.

5,4 millions d'euros pour ouvrir 73 lits supplémentaires au CHU de Dijon


Au CHU Dijon Bourgogne, La délégation a été rejointe par Yolaine de Courson (apparentée Modem), Fadila Khattabi (LREM) et Didier Martin (LREM), députés de la Côte-d'Or, ainsi que par Marie-Guite Dufay (PS), présidente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, et François Rebsamen (PS), maire de Dijon.

Il fut également question d'innovations puisque les investissements du Ségur de la Santé contribuent à accompagner la transformation numérique de l'établissement de santé.

Sur les 75 millions d'euros fléchés pour l'établissement de référence, une enveloppe de 10,4 millions d'euros est dédiée pour assurer la convergence des systèmes d'information du GHT ainsi que le maintien des conditions opérationnelles et des conditions de sécurité du système existant. Là aussi, des opérations de rénovation thermique auront lieu pour un montant de 10 millions d'euros.

D'autres projets sont financés. 5,4 millions d'euros contribueront à la construction de trois nouvelles unités d'hospitalisation – avec ossatures bois – sur les terrasses des redans nord pour ouvrir 73 lits supplémentaires.

Investir malgré la dette


«Le Ségur représente vraiment une opportunité pour sécuriser une trajectoire dynamique en réponse à des besoins de santé que la crise a révélé», a indiqué Nadiège Baille. Résultante de l'histoire, la dette du CHU s'élève a 287 millions d'euros. «Une part importante de notre marge est consommée par les charges financières», a déploré la directrice générale.

Grâce au Ségur de la Santé, le CHU Dijon Bourgogne va passer de 380 millions d'euros d'investissements à 499 millions d'euros.

Jean Castex en tête, la délégation a donc visité une partie du chantier du redans nord, le service de neurologie 1, le futur service d'hépato-gastro-entérologie et le service de réanimation.

Le Premier ministre a pu suivre une démonstration de verticalisateur, un dispositif mécanique assisté qui permet d'accompagner le lever de patients de leur lit tout en protégeant les soignants des troubles musculos-squelettiques.

Dans le service de réanimation, le chef du gouvernement a échangé avec des soignants impliqués dans la gestion des patients contaminés par la Covid-19, y compris avec des renforts pour les territoires ultramarins.

«Faire évoluer les pratiques professionnelles»


Avant le discours officialisant les annonces, Jean Castex a répondu aux questions d'étudiants médicaux et paramédicaux, certains ayant également été mobilisés durant la crise sanitaire.

Olivier Véran leur a signalé qu'en plus du volet revalorisation du Ségur de la Santé, 15.000 postes ont été créés et 6.000 places ouvertes en formations médicales sur trois ans, notamment en santé mentale.

Jean Castex salue les étudiants qui ont «pris des responsabilités» et voit là un des enseignements à tirer de la crise. Le Premier invite donc à «capitaliser ce que la crise nous a appris et à faire évoluer les pratiques professionnelles».

Jean-Christophe Tardivon

Les investissements du Ségur de la Santé en Bourgogne-Franche-Comté


Le discours de Jean Castex au CHU Dijon Bourgogne
























































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