Pour répondre à cette
question, la Ligue contre le cancer de Côte-d’Or organise, ce jeudi 28
novembre, à Dijon, une réunion d’information grand public. Objectif : parler, avec
des mots simples, des avancées thérapeutiques et des espoirs en matière de
lutte contre le cancer.
Créée en 1918, la Ligue contre le cancer est une association
loi 1901 reconnue d’utilité publique. En Côte-d’Or, l’association a vu le jour
en 1921. Elle fait partie des 103 Comités départementaux de la Ligue nationale,
mais aussi des 6 à avoir conserver le titre de reconnaissance d'utilité
publique, un titre qui permet de gérer en direct tous les dons et les legs.
Autrement dit, l’argent récolté en Côte-d’Or reste en région pour financer la
recherche ou encore les accompagnements d’aide auprès des personnes malades et
de leur famille. Par ailleurs la Ligue contre le cancer de Côte-d’Or ne
bénéficie d’aucune subvention municipale, départementale ou régionale.
La recherche avance
«La recherche avance
et avance bien» nous assure d’emblée Yves Chevillon, secrétaire général de la
Ligue contre le cancer en Côte-d’Or. Et de poursuivre «Si la recherche avance,
c’est aussi grâce à l’argent, que nos donateurs de notre région nous confient
pour œuvrer dans ce sens. C’est un agent efficace qui permet aujourd’hui
de traiter différents cancers. En fait actuellement nous avons les moyens de
guérir un bon nombre de cancers, pris suffisamment tôt, comme le cancer du sein
ou le cancer colorectal qui touchent des populations très importantes. Et puis
la façon de les traiter est aussi plus efficace. Pendant longtemps, des
traitements forts éradiquaient des cancers mais avec des effets collatéraux
très désagréables pour les malades. Aujourd’hui l’idée est de cibler les
traitements uniquement sur les cellules cancéreuses pour éviter des
désagréments annexes».
Prévenir pour mieux
guérir
Yves Chevillon :
«Notre travail, à la Ligue contre le cancer, est faire de la prévention et
d’expliquer l’impératif nécessité de se faire tester. Plus le cancer est
détecté en amont, plus il y a des chances de le soigner dans de très bonnes
conditions. La politique de l’autruche qui consiste à mettre la tête dans le
sable, et donc de ne rien voir et de ne rien savoir et se dire tant que je ne
suis pas testé je ne suis pas malade, ça ne marche pas. Ce n’est bien
évidemment pas du tout la bonne attitude à observer».
«Le challenge est de
vulgariser les propos scientifiques»
«La conférence de ce
jeudi est grand public. Les chercheurs présents ce soir-là, sont de notre
région et parleront avec des mots simples accessibles à tous. Le challenge est
de vulgariser les propos scientifiques, pour que tout le monde comprenne très
précisément les avancées faites en cancérologie et les espoirs qui se profilent à
l’horizon. L’idée est de s’adresser avant tout à des personnes qui ne sont pas
des spécialités dans le domaine médical. Les chercheurs parleront aussi de
différents cancers, comme celui du sein ou encore du sang»
Des prix à deux
chercheurs de Côte-d’Or
«Nous remettrons, nous
Ligue contre le cancer de Côte-d’Or, un prix à deux chercheurs de la région qui
travaillent sur les problématiques du cancer du sang. Ces prix sont de l’argent
qui provient des donateurs de notre région. Ces prix serviront au développement
de programmes qui luttent efficacement contre le cancer. Il faut savoir que
près de la moitié de notre budget est consacré à la recherche, le reste étant
partagé aux soutiens et différentes aides envers les malades»
Des espoirs concrets
«On rêve bien
évidemment d’éradiquer cette maladie. Je ne sais pas si dans 10 ou 15 ans nous
y serons parvenus. Probablement pas, mais en revanche, l’espoir qu’un jour le
cancer devienne une maladie comme une autre, n’est pas utopique. Et ceci grâce à des capacités de
traitements et de réémissions tout à fait élevées»
Norbert Banchet
Photo : N.Banchet
Infos ligue : cliquer ici : ligue-cancer.net/21-cotedor