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01/12/2022 17:42

SÉCURITÉ : Des Côte-d'Oriens rendent les armes

Dans le cadre d’une campagne nationale sur la traçabilité ou l’abandon d’armes à feu, les Côte-d'Oriens défilent dans les points de collecte. Ce jeudi 1er décembre, des habitants se sont rendus au commissariat de Dijon, parfois pour laisser une arme de collection.
9 heures 45, ce jeudi 1er décembre 2022, une file d'attente s'est déjà formée devant le commissariat de police de la place Suquet, à Dijon, une dizaine de personnes attendent également dans les locaux. Depuis le 25 novembre, un défilé quotidien est composé de personnes venues à l’appel de la campagne nationale pour déposer leurs armes à feu.

Une campagne nationale sur la traçabilité des armes


Si l’on compte 5,4 millions d'armes à feu déclarées en France, l’État estime à 2 millions le nombre d'armes non déclarées. À la suite de la fusillade ayant tué trois gendarmes à Saint-Just (Puy-de-Dôme) en décembre 2020, les ministères de l’Intérieur et des Armées ont lancé une démarche de traçabilité numérique via un système d'information sur les armes (SIA) (lire notre article).


Pour accompagner la démarche et sensibiliser les détenteurs, une vaste opération sur le territoire national a été mise en place du 25 novembre au 2 décembre pour enregistrer ou abandonner les armes non déclarées (lire le communiqué).

«C’est la première opération de cette ampleur»


Pour d'évidentes questions de sécurité propre au commissariat, les policiers rappellent la consigne : laisser l'arme dans le véhicule, effectuer l'enregistrement avant qu'un agent ne récupère lui même l'objet en question.

Selon le commissaire Robin Missiel, chef de la sûreté départementale, «c’est la première opération de cette ampleur». Parmi les armes récoltées, le policier précise qu’il s’agit surtout d’armes de collection transmises suite à un héritage. Les armes abandonnées sont vouées à être détruites.

Les armes de collection, un héritage parfois pesant


Parmi les armes remarquables apportées au commissariat, figurent notamment un poudre noir – une arme napoléonienne–, un modèle de 1842, un revolver d’ordonnance de l’armée française, un fusil superposé d’un calibre 12 de la marque Verney-Carron datant de 1880, ou encore une mitraillette de la marque Sten provenant de l’armée anglaise, probablement utilisée dans le maquis français. Plus surprenant, un stylo capable de tirer des projectiles a été abandonné.

Plutôt des hommes, plutôt quinquagénaires, les détenteurs qui patientent dans la salle d’attente dédiée spécifiquement à cette occasion indiquent être venus «se mettre en conformité». Certains confient même un «soulagement» de se débarrasser de cet héritage devenu pesant.

Texte et photographies
Sabrina Dolidze

Succès en Côte-d'Or de l'opération d'abandon simplifié d'armes à l'État










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