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19/08/2022 06:57

SÉCURITÉ ROUTIÈRE : Les gendarmes participent à la lutte contre les rodéos motorisés

Lors d'une action très visible à Quetigny ce jeudi 18 août, les gendarmes de Côte-d'Or ont montré qu'ils prenaient leur part dans l'objectif fixé par Gérald Darmanin de 10.000 opérations de contrôle anti-rodéos urbains en août dans toute la France.
Après la police le 11 août dernier (lire notre article), la gendarmerie a tenu à faire savoir son implication dans la lutte contre les rodéos motorisés par une importante opération dans le quartier du Cromois à Quetigny, ce jeudi 18 août 2022.

Le préfet de la Côte-d'Or, Fabien Sudry, et le commandant en second de la région de gendarmerie Bourgogne-Franche-Comté, le général François Santarelli, sont allés à la rencontre de la trentaine de militaires mobilisés.

Action conjointe entre gendarmes et policiers municipaux


«Tout au long de l'année, nous conduisons des opérations de lutte contre les rodéos urbains», explique le général François Santarelli tout en relativisant le phénomène dans les zones couvertes par la gendarmerie en Côte-d'Or. «On est là pour rappeler les règles de bonne conduite, pour favoriser le travail avec les élus et nos camarades de la police municipale.»

L'action du jour associe effectivement des policiers municipaux sur le terrain ainsi que devant les écrans retransmettant les images des caméras de vidéoprotection.

Priorité à la sécurité des tiers


Alors que le ministre de l'Intérieur a demandé à chaque commissariat de mener trois opérations anti-rodéos par jour, les gendarmes de Côte-d'Or mènent «une dizaine d'opérations coup de poing» et «une grosse opération» chaque semaine.

«Ce qui est important, c'est de tenir le terrain (…) et cela peut dissuader certaines volontés de mettre en place ce type de rodéos», analyse le général François Santarelli qui met la priorité sur la sécurité «des militaires qui procèdent aux contrôles, des tiers pour éviter d'éventuelles poursuites et des personnes qui pratiquent ces rodéos».

Cette doctrine concernant la sécurité des personnes amènent les gendarmes à éviter d'engager des poursuites motorisées : «la plupart des gens, nous les connaissons ; une fois qu'ils sont identifiés, on les récupère quelques jours après».

Ce qui n'empêche pas la gendarmerie de mêler des motos banalisées au flux de la circulation pour mieux repérer les différents comportements dangereux, dont les rodéos.

Des stratégies différentes suivant l'urbanisation


Entre ville et campagne, l'urbanisme du quartier du Cromois est spécifique : «il y a de grands axes, il y a des rues ; on est sur une logique de quadrillage du terrain», explique le militaire. «Lorsqu'on travaille en zone rurale, notre priorité est d'occuper l'espace ; ici, c'est la concentration des efforts sur des sites particuliers de manière à avoir une action efficace.»
 
L'action du jour est coordonnée avec le procureur de la République de Dijon, ce qui permet aux militaires de mener des investigations dans un véhicule ou encore de vérifier si un conducteur a consommé des produits stupéfiants. Au-delà de du contrôle routier, les gendarmes peuvent également explorer les caves des immeubles pour éventuellement saisir des véhicules.

Jean-Christophe Tardivon

Premier bilan des opérations anti-rodéos urbains à la mi-août en Côte-d'Or