Recherche
Pour nous joindre
redaction.infosdijon@gmail.com
SMS au 07.86.17.77.12
> Vie locale > Vie locale
26/08/2023 16:11

SOCIÉTÉ : Amélie Oudéa-Castéra remet les Lauriers des villes actives et sportives

Ce jeudi 24 août, à Dijon, neuf nouvelles villes ont accédé au niveau ultime du label valorisant les politiques sportives cohérentes et la promotion des activités physiques.
À moins d'un an des JO de Paris 2024, la ministre des Sports ambitionne d'en faire «les Jeux de tous les Français, de tous les territoires».
Une cérémonie nationale pour récompenser les villes favorisant la pratique sportive s'est déroulée, ce jeudi 24 août 2023, au palais des congrès de Dijon, en présence d'Amélie Oudéa-Castéra.

La ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques est venue ainsi «saluer l’engagement des communes lauréates, qui par leurs innovations et leur soutien à la pratique sportive contribuent activement à placer le sport au cœur de la société et à bâtir une nation sportive plus sportive».

Les Lauriers du label des villes actives et sportives


En 2017, le Conseil national des villes actives et sportives a créé ce label pour reconnaître les efforts accomplis par les communes dans le secteur sportif. À ce jour 607 communes sont distinguées dans toute la France.


Selon le conseil national, cette distinction «valorise les villes qui portent des initiatives, des actions, des politiques sportives cohérentes et la promotion des activités physiques accessibles au plus grand nombre, tout au long de la vie».

Le jury examine les dossiers sur la base de quatre critères : la motivation de la candidature, la présentation du projet sportif, l’état des lieux sportifs du territoire ainsi que la politique sportive et les initiatives innovantes.

Au premier Laurier, la ville propose une politique sportive innovante et une offre d’activités physiques et sportives diversifiée.

Avec deux Lauriers, la ville dispose des critères du premier niveau, en plus de gérer et utiliser un parc d’équipements sportifs, sites et espaces de nature, en adéquation avec l’offre de pratique sportive proposée.

Avec trois Lauriers, la ville dispose des critères du deuxième niveau, en plus de proposer une offre émergente et innovante de pratiques sportives, d’actions de citoyenneté, tout en tenant compte des spécificités du territoire.

Avec quatre Lauriers, la ville dispose des critères du troisième niveau, en plusd’une politique sportive s’inscrivant dans la politique globale de la commune (nature, santé, mobilité, tourisme, etc.), pour le développement et la promotion des activités physiques et sportives.

Les élus locaux sont les «meilleurs partenaires» du ministère des Sports


Devant près de 300 personnes, représentant une centaine de Villes, Amélie Oudéa-Castéra prend la parole pour passer en revue les enjeux actuels auxquels est confronté son ministère.

Parmi les personnalités présentes se trouvent notamment Philippe Frei (REN), Didier Martin (REN) et François Patriat (REN), parlementaires de la Côte-d'Or, ainsi que Patrick Appéré, président de l'Association nationale des élus en charge du sport, Éric Daligault, président de l'Union Sport & Cycle, Frédéric Barre, secrétaire général de la préfecture de la Côte-d'Or et Pascal Bonnetain, directeur du CREPS Bourgogne-Franche-Comté.

Les élus locaux ? Les «meilleurs partenaires» du ministère car «les premiers investisseurs dans le sport français» en portant annuellement environ 9 milliards d'euros d'investissements dans les infrastructures sportives.

Les bénévoles ? Avec 3,5 millions de personnes actives dans les clubs, le sport est «le premier secteur d'engagement».

Des financements pour les équipements et infrastructures sportifs


L'accompagnement des collectivités ? La ministre rappelle l'instauration en 2021 d'un plan pour contribuer au financement de 5.000 équipements sportifs de proximité dont 2.100 ont été construits à ce jour avec, en premier lieu, des city stades et des terrains de basket 3x3.

L'oratrice insiste sur le fait que «70% de ces équipements sont situés en zones rurales» après un élargissement du dispositif, initialement réservé aux quartiers prioritaires au titre de la politique de la ville et aux zones de revitalisation rurale.

Après 50 millions d'euros mobilisés dans le cadre du plan de relance, l'Agence nationale du sport a débloqué 28 millions d'euros pour contribuer à la modernisation d'équipements sportifs structurants comme les piscines et les gymnases.

«Cet effort-là est fondamental et se prolonge aujourd'hui avec le fonds vert», signale la ministre en évoquant 47 millions d'euros correspondant aux projets initiés depuis sept mois. «On a une accélération des investissements (…) qui bénéficient à plus de 200 collectivités.»

25 millions d'euros ont été fléchés pour moderniser les mille équipements labellisés Centres de préparation pour Paris 2024. C'est le cas notamment de la base nautique du lac Kir, à Dijon (lire notre article).

«La pratique sportive est importante pour rediscipliner la jeunesse»


«On va poursuivre notre engagement en faveur des équipements de proximité», annonce la ministre, anticipant une future annonce du président de la République. La précédente enveloppe devrait être abondée avec des volets spécifiques pour les bâtiments scolaires et les quartiers prioritaires au titre de la politique de la ville.

«On a vu dans le contexte récent de l'été à quel point la pratique sportive était importante aussi pour structurer notre jeunesse, pour la réaxer, la rediscipliner», commente la ministre en référence aux émeutes et violences urbaines successives à la mort du jeune Nahel à Nanterre.

«Il y a des valeurs d'amitié, de respect, de partage, du goût de l'effort, du cadre à respecter, aussi un message d'espoir, d'égalité des chances parce que le sport est l'une des matières dans laquelle, d'où qu'on vienne, si on est très engagé, si on fait des efforts, on peut être doté d'un talent qui nous permet d'aller très haut», développera par la suite la ministre, interrogée par Infos Dijon. «Aujourd'hui, dans notre société, ces vertus-là du sport, les valeurs mais aussi ce message d'espoir qu'il véhicule est essentiel.»

Un prochain plan d'adaptation du sport aux vagues de chaleur


L'adaptation au changement climatique ? «Le sport, c'est un peu moins de 2% des émissions [de gaz à effet de serre] du pays (…) et 1,8% des consommations énergétiques», relativise la ministre qui assure cependant que le monde du sport a «complètement joué le jeu» de la sobriété énergétique y compris quand il s'est agit de baisser la température dans les piscines et gymnases.

En s'adressant aux responsables de clubs sportifs, la ministre incite à mettre en place des «billetteries intelligentes» permettant de prendre en compte les déplacements pour assister aux épreuves en pratiquant le covoiturage ou en ayant recours aux mobilités actives.

«On a encore du travail notamment avec nos joueurs de foot préférés, avec les clubs professionnels, pour leur dire 'attention, quand vous êtes sur un trajet de moins de trois heures, ce n'est pas forcément utile de prendre un avion ou un jet, il y a des trains qui marchent très bien'», concède-t-elle.

Un plan d'adaptation du sport au changement climatique est en cours d'élaboration par le ministère pour faire évoluer et harmoniser les règlements sportifs au moment où, certaines fédérations, continuent de programmer des compétitions lors de vague de chaleur (lire notre éditorial).

Avec Paris 2024, les JO «les plus décentralisés de l'histoire»


La préparation de la Coupe de monde de rugby 2023 et des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ? Elle s'appuie sur un «modèle décentralisé» avec neuf stades en France pour les prochains matchs de rugby. «L'engouement est là et les Français sont prêts à s'emballer», estime la ministre.

«Les Jeux sont les plus décentralisés de l'histoire. (…) Nos Jeux de Paris 2024 sont, en fait, les Jeux de la France toute entière jusqu'aux épreuves de surf, à 18.000 kilomètres d'ici, à Tahiti»

73 collectivités sont directement mobilisées dans le déroulement des futurs JO de Paris 2024. À cela s'ajoutent les 64 territoires accueillant le relais de la Flamme olympique qui durera dix semaines, entre le 8 mai et le 26 juillet, avec un passage en Côte-d'Or le 12 juillet, ainsi que les 3.900 collectivités labellisées Terre de Jeux, représentant 70% des Français.

Au-delà, des «clubs 2024» seront instaurés – à raison d'«au moins un par département» - pour «vivre» les épreuves et célébrer les résultats.

Les collectivités hôtes auront accès à «une billetterie territoriale» pour «offrir un certain nombre de places à leurs publics prioritaires».

Parallèlement, 3.000 clubs seront formés à l'accueil des personnes en situation de handicap.

«Il faut absolument que, tous ensemble, on arrive à faire de nos Jeux, les Jeux de tous les Français, de tous les territoires», synthétise la ministre.

«Le sport nous fait du bien, on en a besoin pour vivre mieux»


Pour accompagner les JO de Paris 2024, le sport sera la «grande cause» de l'année à venir afin de constituer un «bras armé sociétal» pour que «toute la nation s'y mette». Le lancement aura lieu au prochain Salon des maires de France.

Il s'agira d'«aider le plus possible les Français à faire du sport» en «soutenant financièrement» des projets territoriaux. Selon l'INJEP, environ 20% des Français ne font jamais de sport. Pourtant, les licenciés de club ont augmenté de trois millions de personnes depuis 2017.

«On va faire bouger les lignes sur la place du sport en France et montrer que le sport est en soi une valeur d'avenir, en soi du développement durable», assure l'oratrice. «Le sport nous fait du bien, on en a besoin pour vivre mieux.»

Remise des trois Lauriers


Cette année, tous les dossiers ont été validés par le Conseil national des villes actives et sportives. Sur 157 villes labellisées, 81 font l'objet d'une première candidature et 76 d'un renouvellement pour trois ans. 35 villes reçoivent un Laurier, 89 deux Lauriers, 24 trois Lauriers et 9 quatre Lauriers.

Parmi les communes récompensées par trois Lauriers, Aubigny-sur-Nère se distingue déjà par le fait d'avoir été une enclave écossaise dans le Cher durant 250 ans du fait d'un traité d'aide mutuelle entre la France et l’Écosse et ensuite par son intérêt pour le sport.

«C'est la première commune franco-écossaise du label», s'étonnent les animateurs en félicitant la maire Laurence Renier.

Autres personnalités distinguées, Chérif Oudjani, adjoint aux sports du maire de Lens et ancien footballeur de haut niveau avec plus de 200 matchs en première division après avoir été formé au RC Lens, ainsi que Sébastien Jibrayel, adjoint aux sports du maire de Marseille, ville dont le dossier a insisté sur les équipements de proximité.

Neuf nouveaux lauréats des quatre Lauriers


Parmi les neuf nouvelles villes recevant quatre Lauriers figurent Albi, Cesson-Sévigné, Épinal, Gruissan, Montargis, Roubaix, Schoelcher, Toul et Vannes.

En remettant le prix à la représentante d'Épinal, Amélie Oudéa-Castéra partage le souvenir d'une compétition gagnée dans cette commune : le championnat d'Europe de tennis des moins de 14 ans par équipe.

Pour sa part, Schoelcher est la première commune d'outre-mer à être récompensée par la plus haute distinction des Villes actives et sportives. En recevant le prix, Nicole Duféal, adjointe au maire, insiste sur le thème du handisport.

«Quand le sport va bien, la ville va mieux»


«Dijon est une ville sportive et très accueillante», indique sobrement François Rebsamen (PS, FP), maire de Dijon, au moment de clore la cérémonie. À noter que Dijon est récompensée par quatre lauriers depuis 2019. «Merci pour ces exemples inspirants», glisse alors Amélie Oudéa-Castéra à l'adresse des nouveaux lauréats.

«C'est un moment formidable, c'est l'ensemble des collectivités locales labellisées qui s'investissent chaque jour pour le sport qui est représenté là. (...) quand le sport va bien, la ville va mieux», développera ensuite François Rebsamen, interrogé par Infos Dijon. «J'ai trouvé une ministre des Sports attentive, connaissant ses dossiers, sportive elle-même, ça aide.»

Avant même Paris 2024, la ministre donne rendez-vous aux élus et aux bénévoles le 8 septembre prochain pour le match France-Nouvelle-Zélande en ouverture de la Coupe de monde de rugby. Une date qui marquera le début d'une année calendaire riche en événements sportifs puisque le 1er septembre 2024 se clôtureront les Jeux paralympiques.

Jean-Christophe Tardivon

















































Infos-dijon.com - Mentions légales