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19/06/2022 09:57

TALANT : Commémoration du «gaullisme»

Durant la cérémonie de commémoration de l'appel du 18 juin 1940 effectué à Londres par le général de Gaulle, le maire Fabian Ruinet a également salué «l'engagement quotidien de la Gendarmerie et de la Police nationales sur nos territoires».
La Ville de Talant a organisé une cérémonie pour la Journée nationale commémorative de l'appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l'ennemi, le 18 juin 1940.

Durant cet événement, un hommage à également été rendu à deux gendarmes tombées en service à Collobrières (Var), le 17 juin 2012 : Alicia Champlon, adjudante, et Audrey Bertaut, maréchale des logis-chef, cette dernière était originaire de Genlis.

La chaleur réduit le nombre de participants


La cérémonie s'est déroulée en petit comité, canicule oblige. Autour de Fabian Ruinet (LR), maire de Talant, se trouvait notamment Didier Martin (Renaissance), député de la Côte-d'Or, Alain Lamy (LCOP), conseiller départemental de la Côte-d'Or, les élus municipaux Laurent Arnaud, Edith Balestro, Sylvie Castella, Nicolas Marin et Aurélie Roux-Jarlaud ainsi que Gilbert Menut, ancien maire de la commune.


Étaient également présents, Bruno Dupuis, directeur départemental de l'Office national des combattants et des victimes de guerre, Joëlle Cornu, présidente de la section de Talant de la fondation Maréchal de Lattre, et le major Michel Escalier, président de l'association de sous-officiers de réserve de Côte-d'Or et représentant de la Gendarmerie nationale.

«Un homme alluma une flamme»


«L'honneur, le bon sens, l'intérêt supérieur de la patrie commandent à tous les Français libres de continuer le combat là où ils seront et comme ils pourront. Il est par conséquent nécessaire de grouper partout où cela se peut une force française aussi grande que possible» : l'enregistrement effectué le 22 juin 1940 par le Général de Gaulle a résonné sur la cour du Roy, devant le monument aux morts.

Correspondant défense et élu de la commune, Guillaume Gaffier a rappelé que l'allocution du 18 juin 1940 à la BBC n'avait pas été enregistrée, même si son texte a été diffusé par les journaux anglais. La voix de Charles de Gaulle ancrée dans les mémoires date donc du 22 juin suivant.

Laurent Arnaud, adjoint au maire a la culture a lu le message du ministre des Armées Sébastien Lecornu : «(…) un homme alluma une flamme. Cette flamme était celle de la Résistance, elle ne devait plus jamais s’éteindre. Cet homme était le Général de Gaulle, il ne devait plus jamais cesser le combat pour la France».

Hommage aux gendarmes Alicia Champlon et Audrey Bertaut


Âgées de 28 ans et 35 ans, militaires aguerries, Alicia Champlon et Audrey Bertaut sont parties en intervention en binôme dans la nuit du 17 juin 2012 pour une affaire de cambriolage tournant à la querelle de voisinage. Elles ont été tuées cette nuit-là par Abdallah Boumezaar : après une violente bagarre dans son appartement, en présence de sa compagne et de l'homme victime du cambriolage, il a saisi l'arme d'Alicia Champlon pour en faire usage contre les deux militaires.

En 2015, Abdallah Boumezaar a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de trente ans. Sa compagne et complice, Inès Farhat, a été condamnée à huit ans d'emprisonnement.

Le 22 juin 2012, lors d'un hommage national en présence du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, Alicia Champlon et Audrey Bertaut ont reçu la Légion d'honneur, la médaille militaire et la médaille de la Gendarmerie nationale avec palmes à titre posthume.

Selon le correspondant défense de Talant, l'hommage aux deux gendarmes tuées il y a dix ans a donc été rendu pour honorer «les hommes et les femmes qui s'engagent au quotidien pour que règne l'ordre républicain et que perdure les valeurs de la France».

Le gaullisme, «une certaine idée de la France»


«Nous commémorons ensemble le gaullisme. Mais, finalement, qu'est-ce que le gaullisme aujourd'hui ?» a interrogé Fabian Ruinet en prenant à son tour la parole. «La gaullisme, ce n'est pas seulement une doctrine politique soucieux d'indépendance nationale, de souveraineté économique et d'autorité de l’État qui animerait la France depuis les années 1950. C'est d'abord un état d'esprit qui met en avant des valeurs de résistance, de courage et d'abnégation. C'est ensuite une certaine idée de la France, celle de la France éternelle qui, dans les moments les plus sombres de son histoire, quand la lumière a disparu, continue le combat en rallumant la flamme.»

«Une pensée émue pour le sacrifice ultime» des deux gendarmes


Associant les valeurs de courage et d'abnégation aux militaires de la Gendarmerie nationale, Fabian Ruinet poursuit alors l'hommage à Alicia Champlon et Audrey Bertaut : «ce soir-là, ces deux gendarmes, ces deux professionnelles de la sécurité publique n'ont pas reculé».

«J'insiste sur le mot proximité. C'est ici l'ADN de la gendarmerie. Le gendarme vit dans la cité, participe à son développement. Au-delà d'une simple mission de sécurité publique, il est vecteur de lien social avec l'ensemble des acteurs du territoire», développe le maire de Talant.

«À une époque où les forces de l'ordre sont parfois décriées, souvent injustement, je veux vous dire qu'à Talant, nous savons ce que nous devons à l'engagement quotidien de la Gendarmerie et de la Police nationales sur nos territoires», insiste l'élu des Républicains.

Le dépôt de gerbes de fleurs au pied du monument aux morts a ainsi été accompagné d'«une pensée émue pour le sacrifice ultime» des deux gendarmes.

Remise de prix d'un concours de rédaction sur la Résistance


Deux sorties scolaires au musée de la Résistance en Morvan à Saint-Brisson (Nièvre) et au village-martyr de Dun-les-Places ont eu lieu en mai dernier par une classe  de troisième du collège Boris Vian et une classe de CM2 de l'école Elsa Triolet. Un concours de rédactions et de poèmes a ensuite été organisé. Les prix ont été remis par Joëlle Cornu à quatre lauréats dont deux étaient présents ce samedi.

Au Jardin des cinq roses, durant le temps de convivialité qui a suivi la cérémonie, plusieurs personnes ont laissé des témoignages dans un carnet qui sera remis à l'association l’Étoile bleue qui récolte des fonds pour assurer un soutien matériel aux familles Alicia Champlon et Audrey Bertaut et, plus globalement, aux orphelins de la Gendarmerie.

Jean-Christophe Tardivon

Message du ministre des Armées à l’occasion de la journée nationale commémorative de l’Appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi

« Après que la France ait perdu une bataille, alors que l’ennemi avait submergé son armée et que son gouvernement se résignait honteusement à la défaite : un homme alluma une flamme.

Cette flamme était celle de la Résistance, elle ne devait plus jamais s’éteindre.

Cet homme était le Général de Gaulle, il ne devait plus jamais cesser le combat pour la France.

Refusant la défaite, il poursuivit la guerre depuis Londres jusqu’à la Victoire. Dans la capitale britannique, où, avec lui la République trouva refuge, ce sont des milliers de femmes et d’hommes qui bientôt le rejoignirent et ravivèrent à ses côtés la flamme naissante de la Résistance française.

Ce ne fut d’abord qu’une lueur, que les ondes de la radio anglaise de la BBC firent bientôt embraser tout ce que la France comptait de combattants. Des Français d’Angleterre à ceux d’outre-mer, des maquisards du Vercors aux résistants des faubourgs, c’est une armée des Ombres qui se leva dans les « cris sourds d’un pays qu’on enchaine »[1] et au rythme régulier d’une voix : celle du Général de Gaulle.

Cette voix portait un espoir qu’aucune souffrance ni aucune défaite ne put altérer, donnant aux saboteurs, le courage de passer à l’acte ; aux prisonniers qui subissaient la torture, le cran de ne rien dire ; et aux soldats de la France Libre, la fougue de la revanche. Au nom de cet espoir, ils furent des milliers à consentir au sacrifice suprême.

Et même quand la balle de l’ennemi transperçait leur cœur ; quand la faim de l’internement essoufflait leurs forces ; quand les trains de la déportation les emportaient vers une mort certaine ; et quand les tortures d’un ennemi sans moral venaient à bout de leur vie ; jamais cet espoir ne s’est éteint.

Sans l’espoir de ces résistants, c’est la France et son esprit qui se seraient perdus.

Sans la voix de Charles de Gaulle, c’est la République qui se serait tue.

Pour eux donc, et grâce à lui :

Vive la République !

Vive la France ! »
















































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