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21/09/2021 20:35

TALANT : «La culture, c'est aussi hors les murs», revendique Fabian Ruinet

La présentation de la saison culturelle 2021-2022 de la Ville de Talant s'est déroulée ce mardi 21 septembre à l’Écrin en étant ponctuée d'une démonstration de pole dance. «La culture doit venir auprès de celles et ceux qui font notre territoire aujourd'hui», a assuré le maire de Talant, entouré du parrain de la saison, l'écrivain-aventurier Patrice Franceschi, et de la programmatrice, la directrice Hortense Bourguignon.
Salle de spectacles de 440 places, salle de réception de 550 convives, foyer bar, terrasse panoramique... L’Écrin est un équipement culturel qui «rayonne sur le plan métropolitain, sur le plan régional, et qui améliore l'image de notre commune», selon le maire de Talant.

Ce mardi 21 septembre 2021, à l'occasion de la présentation de la saison culturelle 2021-2022, Fabian Ruinet (LR-Agir) est revenu sur les orientations de la municipalité en domaine.

«Ce qu'on attend d'un monde culturel, c'est qu'il nous élève»


«La politique culturelle est en train d'évoluer, de changer», déclare Fabian Ruinet, en référence aux mandatures de son prédécesseur. Poste important, la culture représente le quatrième poste du budget communal.


«La culture, c'est aussi hors les murs, il y aura des programmations dans les murs de la commune – y compris au sein de l’Écrin – et on va animer les extérieurs, spécialement les lieux publics, parce que la culture doit venir auprès de celles et ceux qui font notre territoire aujourd'hui». Tel est donc le message de la nouvelle équipe sortie des urnes de juin 2020.

Ce orientation se concrétise par la gratuité de la bibliothèque multimédia (lire notre article). «On n'est pas là pour baisser la qualité. Ce qu'on attend d'un monde culturel, c'est qu'il nous élève», prend soin de préciser le premier édile.

«Il ne faut pas non plus brader la culture»


«Il n'y a aucune limite à tout type de proposition», déclare à son tour Laurent Arnaud, adjoint à la culture. «Il n'y a pas besoin d'être un public averti pour aller vers la culture mais il ne faut pas non plus brader la culture. Une vraie politique culturelle, c'est un équilibre entre de l'événement, de l'animation et, également, de la culture. (…) Ici, à Talant, il s'agit d'écouter, d'échanger, de désinhiber, d'aiguiser également la curiosité».

La nouveauté se trouve dans la programmation hors les murs pour «aller au cœur du territoire et vers les habitants». «Notre engagement, c'est avant tout une proposition qui se veut désormais pluridisciplinaire et transversale. Nous voulons une proposition éclectique, ouverte, facile d'accès, mais également réflexive», insiste Laurent Arnaud. «À Talant, on pratique le vivre ensemble au quotidien», ponctue l'adjoint à la culture.

Dans la pratique, un «travail de fond a été mené» en 2020, durant la crise sanitaire pour «décloisonner les services» et faire travailler les équipes municipales en mode projet, lancer des résidences comme avec le collectif Argo, retisser des liens avec les associations talantaises et renouer des relations avec des acteurs culturels de la métropole dijonnaise comme l'ABC, le Dancing ou encore Cirqonflex.

La programmation «éclectique» de cette saison culturelle a été confiée à la directrice Hortense Bourguignon. Elle se déclinera donc à l’Écrin ainsi qu'à l'Espace Georges Brassens, la Galerie, la Bibliothèque multimédia Henry Vincenot, la salle Alix de Vergy et au Grenier. La DRAC, le Département et la Région soutiennent cette saison.

«La culture nous dit quelque chose sur la condition humaine»


L'écrivain-aventurier Patrice Franceschi est le parrain de cette saison 2021-2022. Né en 1954, Patrice Franceschi a vécu vingt ans à Dijon. Ancien officier parachutiste, il s'est fait connaître en tirant des romans et des films de ses expéditions de par le monde et ses rencontres avec d'autres sociétés : Kurdes, Afghans, Papous, Pygmées... Il a reçu le Prix Goncourt de la nouvelle en 2015 pour «Première personne du singulier» (Points).

Avec Fabian Ruinet, l'auteur partage «la passion de la mer». Laurent Arnaud salue également «l'authenticité, la simplicité, l'engagement, la curiosité et l'ouverture» de l'auteur.

«La culture, c'est quelque chose qui, quel que soit l'art qui s'en est emparé, nous dit quelque chose sur la condition humaine», lance l'auteur en montant sur la scène de l’Écrin. Il invite d'ailleurs à distinguer «culture et divertissement» ainsi que «aventure et tourisme», des «obstacles qui ont l'air d'être contournés à Talant».

«La littérature doit se nourrir d'expériences réelles»


«La littérature en matière culturelle a un rôle fondamentale à jouer. Une bibliothèque gratuite, c'est fondamental. Il faut que personne ne soit oublié. (…) Il y a tout dans les livres, ou presque. Il y a une littérature de divertissement, que je lis aussi pour m'amuser, et il y a la littérature culturelle, qui est celle qui donne à penser», analyse Patrice Franceschi.

L'écrivain-aventurier explique alors plus avant comment s'articule les deux facettes : «la littérature doit se nourrir d'expériences réelles qui doivent être transformés en conscience». «J'ai découvert que le bonheur sur Terre n'est certainement pas  pas dans la quête perpétuelle des biens matériels mais dans l'adéquation constante et permanente entre ce que l'on pense et ce que l'on fait», développe-t-il.

«Huit années d'engagement auprès des Kurdes de Syrie»


«S'il n'en reste qu'une», édité chez Grasset, a été publié pour la rentrée littéraire 2021. Il s'agit d'un roman qui représente «huit années d'engagement auprès des Kurdes de Syrie». En 2013, Patrice Franceschi a découvert un combat pour des valeurs qu'il partageait : démocratie, laïcité, égalité hommes-femmes... Cette dernière étant mise en pratique quand «des femmes allaient se battre en bataillon constitué, du jamais vu dans l'histoire du Moyen-Orient».

Le premier jet de ce «roman-mémorial» a été rédigé en deux mois, installé dans les Terres Australes Antarctiques Françaises. La narratrice, une journaliste, découvre «une amitié folle entre deux combattantes qui, confrontées à la tragédie collective de leur peuple et leur tragédie personnelle, vont aller jusqu'au bout des choses et nous faire découvrir que c'est parfois en mourant que l'on se sauve, qu'il y a souvent de la grandeur dans certaines défaites».

«Cette épopée épique en trois actes tente d'atteindre les frontières les plus extrêmes de de l'absolu pour tenter de dévoiler ce qu'il peut y avoir d'incandescente dans la condition humaine parfois», condense l'auteur. Une traduction d'une expérience de vie dans un roman aux accents de thriller et teinté de mystère.

Après cette intervention, les représentants des partenaires ont pu suivre en vidéo le résumé des événements de la saison 2020-2021 – car il y en a quand même eus, dont «La grande fête» – puis d'assister à une démonstration de pole dance par l'artiste Marion Laure (MLDA Pole Studio) avant de se diriger vers la séance de dédicaces.

Jean-Christophe Tardivon

Une sélection de spectacles
«Speakeasy» le 1er octobre
Astor Piazzola 15 octobre
Elodie Poux le 15 octobre
Anthony Kavanagh le 4 novembre
Rover le 17 novembre
Chicago Blues Festival le 1er décembre
«Bovary» le 10 décembre
Stéphane Guillon le 14 décembre
Manu Katché le 6 janvier
«Les Vagues» le 18 janvier
Jane Birkin le 20 avril
Pauline Croze le 6 mai
Les Zacrob'Artistes les 27 et 28 mai
Site web de l’Écrin





















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