À la veille de la prérentrée des enseignants, François Sauvadet (LCOP), président du conseil départemental de la Côte-d'Or, a débuté un cycle de visites de collèges dans le département.

Ce mardi 31 août 2021, François Sauvadet a notamment visité le collège Boris Vian à Talant. Accueillie par le principal Patrick Declume, la délégation était composée notamment de Clémentine Barbier, Emmanuelle Coint, François-Xavier Dugourd, Alain Lamy, Catherine Louis et Céline Vialet, élus de la majorité départementale, Fabian Ruinet (divers droite), maire de Talant, de Gilbert Menut (LR), ancien maire de Talant, et de Pascale Coq, directrice académique des service de l’Éducation nationale pour la Côte-d'Or (DASEN 21).

Boris Vian a endigué la baisse de l'effectif

Prévu pour 600 élèves, le collège Boris Vian accueillera 307 élèves à l'occasion de cette rentrée. Le principal et ses équipes ont réussi à endiguer la baisse des effectifs et envisagent de repartir sur de bonnes bases dans des locaux rénovés. Le collège talantais pâtissait d'une mauvaise réputation et de la concurrence des établissements d'enseignement publics et privés dijonnais.

«On a ouvert l'offre pédagogique», signale Patrick Declume qui mentionne notamment une classe aux horaires aménagés pour la pratique du football d'élèves de sixième et de cinquième avec un partenariat avec le club de Daix, option multisports pour les cinquième et les quatrième ainsi que l'option anglais européen en troisième (5 heures hebdomadaires).

«On a des enseignants auxquels je veux redire notre confiance, c'est un métier exigeant», réagit François Sauvadet en ajoutant que «les parents ne doivent pas s'exonérer de leur propre responsabilité» en référence aux «accès de violence parfois d'un certain nombre de nos jeunes». «J'invite tous les habitants du secteur à venir visiter ce collège», martèle François Sauvadet.

«Votre établissement se voit de loin», glisse à son tour Pascale Coq, ajoutant que «le défi est de faire en sorte que ce qui se passe à l'intérieur – qui est d'une extrême qualité – se voit à l'extérieur aussi».

«Notre feuille de route n'a pas varié : il s'agit d'élever le niveau général des élèves et aussi de contribuer à une plus grande justice sociale», insiste la DASEN 21.

Une façade haute en couleurs

Bien que terminés en février 2020 – donc durant la mandature où Gilbert Menut était maire de Talant – la crise sanitaire a empêché toute inauguration des travaux du collège.

Ce mardi, François Sauvadet en profite donc pour détailler le résultat d'un chantier financé à hauteur d'un million d'euros par le Département. L'architecte en était Séverine Fouillot, de l'atelier Eau² installé à Plombières-lès-Dijon.

La nouvelle façade aux couleurs saturées contraste joliment au milieu des immeubles, pourtant rénovés, aux couleurs pastels du quartier du Belvédère, un quartier prioritaire au titre de la politique de la ville.

Au cours de la visite, le principal signale la taille réduite du préau, comparativement à l'effectif du collège, et demande une extension. «On va le faire», répond dans la foulée le président du Département.

La «classe mutuelle»

Parmi les salles rénovées, la délégation s'attarde dans une classe innovante, la «classe mutuelle». Ardoise à l'ancienne et dalle numérique se compléteront pour favoriser la coopération des élèves de classes de sixième, cinquième et quatrième.

Tout un pan de la salle de classe a été  recouvert d'un «mur ardoise» où il est possible d'écrire à la craie. Prochainement, un grand écran tactile sera installé ; les élèves disposeront de tablettes numériques connectées à cet écran pour partager des contenus collaboratifs.

Expérimentation d'une unité dédié à l'autisme

Une unité pour accueillir des enfants touchés par des troubles du spectre autistique ouvrira pour cette année scolaire 2021-2022 avec six élèves. Il s'agit d'une collaboration entre l’Éducation nationale et l'institut médico-éducatif Pyramide géré par l'association Acodège. Les élèves seront accompagnés au sein du collège par des personnels de l'IME. Il s'agirait d'une première en Côte-d'Or et en Bourgogne-Franche-Comté selon François Sauvadet.

Pour cette année, les élèves autistes évolueront séparément des autres collégiens. À moyen terme, «l'objectif serait d'inclure dans nos classes certains élèves», indique le principal.

«On est sur une réponse modulaire, inclusive, qui va vers la société et qui permet à des élèves de sortir de l'institution et de côtoyer la vie ordinaire», s'enthousiasme Sophie Bellini, directrice du dispositif d'accompagnement m »dico-éducatif «Aria» de l'Acodège. Président de l'association, Claude Guillet salue «une réponse adaptée» pratiquée «à moyens constants».

Des travaux sont nécessaires dans les salles concernés – notamment pour le désamiantage – représentant un financement d'environ 50.000 euros de la part du Département. À la rentrée de septembre 2022, ce sont onze élèves qui pourraient alors être accueillis dans cette unité.

Le collège Boris Vian compte également deux unités localisées pour l'inclusion scolaire (ULIS) destinées plus spécifiquement aux enfants atteints de troubles cognitifs.

François Sauvadet entend «garantir la sécurité sanitaire» dans les collèges