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06/05/2023 03:47

TRANSITION ÉCOLOGIQUE : La Métropole de Dijon et VNF coopèrent pour «redynamiser» le canal de Bourgogne

La collectivité et l'opérateur ont signé un protocole, ce vendredi 5 mai. François Rebsamen a souligné le «fort potentiel environnemental et économique» de la voie d'eau. Laurent Hénart s'est montré favorable au «développement du petit gabarit».
Concernant l'avenir du canal de Bourgogne, Voies navigables de France et la Métropole de Dijon font montre d'«ambition partagée» pour «redynamiser» le canal. En particulier, il s'agit de développer le potentiel touristique fluvial et cyclo-touristique de cette voie d'eau à petit gabarit et de son chemin de halage.

Ce vendredi 5 mai 2023, au port du canal, à Dijon, François Rebsamen (PS, FP), président de Dijon Métropole, et Laurent Hénart, président de Voies navigables de France (VNF), ont signé un protocole devant déboucher dans un an sur un plan pluri-annuel de revalorisation du canal de Bourgogne.


«Une identité à construire»


Ouvert à la navigation en 1832, le canal de Bourgogne traverse cinq communes de la métropole dijonnaise durant 20 km : Plombières-lès-Dijon, Dijon, Longvic, Ouges et Bretenière. Il compte trois ports : Dijon, Plombières-lès-Dijon et Longvic. S'ajoute la halte de Bretenière.

Selon la Métropole de Dijon, «cet itinéraire offre une diversité de patrimoines, alliant nature, espaces agricoles, sites industriels et patrimoine urbain, qui constituent le socle d’une identité à construire entre les territoires traversés».

Des retombées économiques


Au-delà de la biodiversité propre à cette voie d'eau artificielle, la collectivité et l'opérateur national s'intéressent aux retombées économiques.

Ainsi, à l'heure actuelle, sur la portion côte-d'orienne allant de Pouilly-en-Auxois à Saint-Jean-de-Losne, les péniches-hôtels génèrent 8,5 millions d'euros, dont 1,6 million d'euros au niveau de la métropole dijonnaise.

«Gérer ensemble» les ports


«Le canal de Bourgogne est une chance pour notre territoire. Je suis heureux que nous puissions travailler de concert avec Voies navigables de France à la préservation de cette voie d’eau à fort potentiel environnemental et économique», indique François Rebsamen au moment de signer le document.

Selon Thierry Guimbaud, directeur général de VNF, le nouveau protocole permettra «de mieux appréhender les difficultés comme les étiages et la prolifération de plantes envahissantes et de faire émerger des projets de développement touristiques et de loisirs adaptés au territoire».

Pour le directeur de l'opérateur national des réseaux fluviaux, il s'agit de «travailler sur la gestion des quatre ports importants de l’axe, qui doivent être gérés ensemble».

«Le développement du petit gabarit»


«Le partenariat entre VNF et Dijon Métropole correspond à ce que VNF veut faire depuis 2 ou 3 ans. En 2019, le parlement, a adopté une loi d’orientation sur les mobilités qui fait une part réelle pour le transport fluvial et pour les équipements fluviaux, donc pour VNF qui les a en charge. Nous avons pu passer d’un niveau d’investissement annuel de 130 millions d’euros en 2016 à 340 millions d’euros en 2023. Cet investissement est fait au bénéfice de grands projets comme Seine-Nord-Europe qui a pour but de développer le réseau a grand gabarit qui manque, mais aussi pour la modernisation et le développement de ce que l’on appelle petit gabarit», explique Laurent Hénart.

Le président de l'opérateur rappelle que «VNF, c’est 6700 km de réseau, dont un tiers en grand gabarit. Le petit gabarit est un vrai gisement de valeurs, d’abord sur le plan écologique, notamment face aux problématiques de la rareté de l’eau et de sa gestion, investir sur les retenus d’eau permet d’augmenter de 20% le plan national de capacité».

Les quatre axes du protocole


Le protocole «Une ambition partagée pour le canal de bourgogne» ambitionne  de permettre aux habitants de la métropole dijonnaise de se réapproprier les sites portuaires et le canal. Il se décline en quatre axes présentés par les signataires.

Le premier axe renforce le lien entre le canal de Bourgogne et les habitants de la métropole : en initiant de nouveaux usages de loisir notamment autour du sport, en valorisant des déplacements doux, en recréant des liens historiques et culturels autour de la voie de l’eau.

Le deuxième axe conforte la fonction écologique du canal : par la végétalisation des berges à des fins de maintenance de la biodiversité, et en réponse au changement climatique en luttant contre les îlots de chaleur.

Le troisième axe développe le potentiel touristique sur et aux abords de la voie d’eau : en s’inscrivant comme un lieu de jonction entre les différents lieux touristiques du territoire, notamment en développant le cyclo-tourisme. Une étude menée par la Ville de Dijon est en cours sur le sujet de la revalorisation du canal.

Le quatrième axe garantit une gestion optimale de la voie d’eau et de ses abords : en permettant une meilleure gestion des infrastructures par la coordination des moyens d’intervention, comme le prévoit le plan d’actions contre les plantes aquatiques invasives initié dès cette année avec une opération de faucardage précoce menée dès le mois de mars dernier (lire le communiqué).

Les signataires ont donné rendez-vous à l’été 2024 pour présenter le futur projet d'avenir structurant du canal de Bourgogne.

Nathanaëlle Lambert

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