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11/12/2022 17:22

URBANISME : Les prémices de la requalification de l'entrée sud de la métropole dijonnaise

Ce vendredi 9 décembre, le maire de Chenôve Thierry Falconnet a présenté les grandes lignes de l'opération urbaine devant concerner l'avenue Roland-Carraz et a confirmé des réflexions autour d'un investissement de 50 millions d'euros destiné à établir une nouvelle clinique.
«Nous mettons les deux pieds dans le futur», a lancé Thierry Falconnet (PS), maire de Chenôve, après avoir présidé l'opération symbolique de pose de première pierre d'une nouvelle résidence le long de l'avenue Roland-Carraz, ce vendredi 9 décembre 2022 (lire notre article).

«Nous sommes aux prémices de l'opération des Grands Vergers du sud qui dessinera, à l'horizon 2030 et au-delà, un nouveau quartier du nom que nous avons donné à ce site de projet pour mieux rappeler l'identité viticole de Chenôve», a signalé Thierry Falconnet.


Requalification de l'«Entrée sud» de la métropole dijonnaise


Les 7 kilomètres linéaires de l'avenue Roland-Carraz constituent un axe structurant au sud de la métropole dijonnaise. La Métropole de Dijon mène une réflexion d'Orientation d’Aménagement et de Programmation (OAP) dite «Entrée Sud» qui vise la requalification progressive de l’axe Dijon-Beaune. Le 30 septembre 2021, les élus de Dijon Métropole ont voté pour lancer une étude globale d'aménagement du secteur.  

L'opération a été baptisée «Vergers du sud», elle est prévue de l'arrêt Carraz jusqu'à la sortie de Chenôve. Le point de départ du projet réside dans le déménagement de Divia du site de 4,5 hectares situé rue de Longvic créant ainsi «un secteur potentiel de renouvellement urbain». Les études de programmation urbaine ont été confiées à la Société publique locale «Aménagement de l'agglomération dijonnaise» (SPLAAD).

Le mot d'ordre de Pierre Pribetich : «Habitat, services, reconstruire la ville sur elle-même»


«Celles et ceux qui espèrent profiter de la situation vont être déçus très rapidement», a indiqué Pierre Pribetich (PS), premier vice-président de Dijon Métropole, «parce que la puissance publique entend maîtriser cette urbanisation». «Habitat, services, reconstruire la ville sur elle-même», résume-t-il.

«C'est beau de parler d'écologie, c'est beau de faire des manifestations surtout quand on habite en dehors de la métropole et qu'on découvre en fait le site dit Venise 2 qui est superbe au demeurant», a ajouté Pierre Pribetich.

Le projet immobilier Venise 2 – situé dans le quartier de la Toison d'or à Dijon – fait l'objet d'éudes environnementales complémentaires (lire notre article). L'opération immobilière est contestée notamment par des militants écologistes et anticapitalistes (lire notre article).

«Il faut construire de manière éco-responsable»


«L'écologie, ça consiste aussi à être éco-reponsable. L'éco-responsabilité consiste à reconstruire la ville sur elle-même, à permettre d'offrir à nos concitoyens des logements en évitant l'étalement urbain, en évitant de consommer des terres agricoles», a martelé le vice-président délégué à l'urbanisme.

Et de glisser : «lorsque des gens protestent contre cette urbanisation, ce sont les mêmes qui vont discrètement voir le maire de Chenôve pour intervenir pour avoir un logement social d'où l’ambiguïté, il faut le dénoncer».

«On a besoin de logements, qu'on soit senior, qu'on soit jeune et qu'on veuille son indépendance, qu'on vive une recomposition familiale. Quand on regarde les besoins sur la métropole, je suis au regret de dire aux uns et aux autres qu'il faut construire de manière éco-responsable en utilisant le foncier pour refaire la ville sur elle-même, c'est un impératif. Celui a en lui la lutte contre le réchauffement climatique, il doit participer à éviter de mettre des éléments sur l'étalement urbain, c'est ça être écologiste», a assuré Pierre Pribetich.

Le maire de Chenôve entend «maîtriser cette urbanisation»


«Il y a bien longtemps, à côté des vignes positionnées plus haut, à proximité du vieux bourg – Chenôve est le premier village viticole de la côte de Nuits, à l'interface entre les vignobles du Dijonnais et les vignobles de la côte de Nuits –, se trouvaient ici même des vergers où l'on cultivait des cerises, des pêches de vigne, du cassis, des framboises... une douceur de vivre, un équilibre et une harmonie que nous vivrons ici-même dans les prochaines années et décennies à venir», a indiqué Thierry Falconnet pour poser les bases du projet.

«L'idée est que, dans les années à venir, cet axe structurant reliant Dijon et Beaune, la Cité internationale de la gastronomie et du vin de Dijon et la Cité du vin de Beaune, va avoir un regain d'attractivité. De nombreux promoteurs, aménageurs, régulièrement viennent nous rencontrer pour nous présenter tel ou tel projet ou des velléités d'acheter tel ou tel terrain sur ce linéaire. Notre objectif est bien évidemment d'aménager, de construire, conformément à ce que nous avions construit dans le plan d'urbanisme intercommunale pour la Ville de Chenôve», a développé le maire.

«C'est aussi de phaser les choses et de maîtriser cette urbanisation. Nos concitoyens sont attentifs aux aménagements, aux espaces verts, à la qualité de l'environnement, à la consommation de sols. Ici, nous reconstituons la ville sur elle-même : ce sont des terrains qui sont déjà occupés par des maisons individuelles ou par des entreprises anciennement installées. L'idée est d'opérer une mutation de cet axe sud de la métropole dijonnaise sur la partie de Chenôve pour en faire une zone mixte de logements, d'habitations, de services et de garder une activité commerciale et artisanale», a expliqué Thierry Falconnet.

«Nous ne construirons qu'une part très infime de logements à loyer modéré»


«Dans les programmes de construction qui seront menés sur cette avenue, nous ne construirons qu'une part très infime de logements à loyer modéré. Contrairement aux 22 autres communes de la métropole, Chenôve est très largement excédentaire en logements à loyer modéré. Actuellement, nous sommes à 44% quand d'autres communes sont en-dessus des 25% exigés par la loi SRU. Notre souci, ce n'est pas de construire des logements à loyer modéré, c'est de construire des logements en accession libre, en accession abordable pour attirer sur Chenôve, sur cette avenue Roland-Carraz, des primo-accédants. Notre cible est le jeune couple en ménage qui cherche à accéder pour la première fois à la propriété tout en restant dans la métropole, tout en profitant du tramway, tout en profitant des services qu'offrent la Ville de Chenôve et la Métropole en matière culturelle ou sportive. C'est notre souhait d'accueillir de nouveaux habitants sur Chenôve et une nouvelle sociologie sur la ville», a présenté le maire.

«On ne va pas reconstituer les grands ensembles des années 60»


D'ici 2030, le plan local d'urbanisme de la Métropole autorise la construction de 950 logements sur l'ensemble du territoire chenevelier. Concernant les Grands Vergers du sud, environ 500 logements sont prévus.

«Quand on voit le potentiel sur cette avenue et l'appétit de certains promoteurs immobiliers, on peut aller vers beaucoup plus de concentration urbaine, ce que nous ne souhaitons pas forcément. On ne va pas reconstituer les grands ensembles des années 60. Ça a bien fonctionné. À un moment, ça a dysfonctionné gravement, on a déconstruit, on a désenclavé ces quartiers, ce n'est pas pour refaire la même chose»

Et de résumer : «l'idée est vraiment un urbanisme raisonné, respectueux de l'environnement avec des espaces arborés, des espaces de respiration pour ses habitants et, surtout, une avenue Roland-Carraz requalifiée».

Thierry Falconnet attend l'arrivée d'«un grand opérateur de la santé et de la prévention»


Le 1er décembre dernier, François Rebsamen (PS, FP), président de Dijon Métropole, a annoncé que des études seraient lancées en 2023 pour envisager la réalisation d'une ligne de tramway ou de bus à haut niveau de service au long de l'avenue Roland-Carraz (lire notre article).

Autre réalisation d'ampleur attendue par le maire de Chenôve dans ce périmètre : une clinique pour compléter l'offre métropolitaine aux côtés du CHU Dijon Bourgogne et de l'Hôpital privé Dijon Bourgogne.

Les premières réflexions concernent un projet bâtimentaire de 10.000 m² au sol représentant un investissement de 50 millions d'euros. Ce projet est porté par «un grand opérateur de la santé et de la prévention» accompagné par la Métropole de Dijon et l'agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté. La patientèle potentielle s'élève à 50.000 habitants en comptant les habitants des communes situées entre Chenôve et Nuits-Saint-Georges.

Jean-Christophe Tardivon

Pose de la première pierre de la résidence Clos Carraz à Chenôve


Thierry Falconnet rend hommage à l'ancien maire de Chenôve Roland Carraz



Thierry Falconnet, maire de Chenôve, le 9 décembre 2022


Pierre Pribetich, premier vice-président de Dijon Métropole, le 9 décembre 2022







L'intersection du boulevard Maréchal-Leclerc et de l'avenue Roland-Carraz à Chenôve


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