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18/04/2024 03:58

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ : L’État et la Région signent un pacte pour une formation des demandeurs d'emploi adaptée aux besoins des entreprises

Pour faire face aux mutations économiques et accompagner les personnes en recherche d'emploi, Franck Robine et Marie-Guite Dufay ont signé, ce mercredi 17 avril, à Chenôve, le Pacte régional d'investissement dans les compétences qui est doté de 480,6 millions d'euros sur la période 2024-2027.
Le préfet de la région et la présidente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté ont formalisé leur engagement, ce mercredi 17 avril 2024, à Chenôve, pour financer des parcours de formation adaptés aux jeunes en insertion professionnelle et aux demandeurs d'emploi peu qualifiés : le Pacte régional d'investissement dans les compétences (PRIC).

Pour l’État et la Région, le développement des compétences et de l'accès à la formation est vu comme «un facteur de lutte contre la pauvreté, un accélérateur des parcours d'accès à l'emploi et un levier de croissance économique et d'attractivité territoriale».


France Travail, les Missions locales et le réseau Cap emploi comme partenaires


La cérémonie s'est déroulée après une visite d'une ligne de production de patchs anti-tabac d'Adhex Pharma (lire notre article) en présence notamment de Roland de la Brosse, président d'Adhex Pharma, Philippe Frei (REN), député de la Côte-d'Or, de Frédéric Poncet (PS), conseiller régional délégué en charge de l'orientation et de Pôle emploi, et Danièle Juban (REN), vice-présidente de la Métropole de Dijon.

Ont participé également à la contractualisation, en signant des annexes, des représentants de France Travail, des Missions locales et du réseau Cap emploi pour symboliser les actions spécifiquement destinées aux demandeurs d'emploi, aux jeunes et aux personnes en situation de handicap.

L’État et la Région mobilisent 480,6 millions d'euros pour le PRIC 2024-2027


Selon l’État et la Région, sur la période 2019-2023, le PRIC a dépassé ses objectifs initiaux avec 130.000 personnes formées. Les bénéficiaires ont atteint un taux d'insertion durable de 69%, qui va même jusqu'à 73% à la suite de formations qualifiantes.

Pour la période 2024-2027, le principal objectif du nouveau PRIC est d'adapter l'offre de formation aux besoins de compétences des entreprises, en priorité celles confrontées à des difficultés de recrutement dans neuf filières en tension ou porteuses des 433 métiers d'avenir identifiés.

Ce PRIC contribuera à décliner en Bourgogne-Franche-Comté le déploiement de la loi pour le plein emploi. Dans ce cadre, en particulier, il s'agit d'accompagner les transitions professionnelles en amenant des compétences nouvelles en matière de transitions écologique et numérique.

Les différents partenaires s'accordent pour favoriser l'insertion professionnelle et l'accès à l'emploi des publics vulnérables : allocataires du RSA ; demandeurs d'emploi reconnus travailleurs handicapés, seniors de 55 ans et plus, les demandeurs d'emploi de moins de 30 ans jusqu'à niveau de bac+2 non obtenu, les demandeurs d'emploi de 26 à 54 ans sans le bac. Pour ces publics, l'objectif annuel est de 11.138 entrées en formation.

Pour financer ce PRIC 2024-2027, l’État mobilise 202,1 millions d'euros et la Région Bourgogne-Franche-Comté 278,8 millions d'euros, soit un total de 480,6 millions d'euros.

Pour 2024, 126,7 millions d'euros sont engagés. En particulier, la Région maintient les aides expérimentées dans la période précédente pour les stagiaires et les personnes en recherche d'emploi en mobilisant 15 millions d'euros pour augmenter les barèmes de rémunération, pour tripler les aides à la mobilité et instaurer une aide forfaitaire pour pallier les premiers frais lors de l'entrée en formation.

«Un investissement pour participer à la compétitivité des entreprises»


L'ensemble des partenaires du PRIC sont mobilisés pour faire connaître aux publics en recherche d'emploi les métiers des entreprises qui recrutent puis pour accompagner les personnes intéressées vers les formations adéquates.

Cela dans un contexte où, d'un côté, des entreprises qui connaissent des difficultés de recrutement, et, de l'autre, une main d’œuvre disponible présentant un niveau de qualification relativement faible.

«Le Pacte régional d'investissement dans les compétences, c'est vraiment un investissement pour la région et pour participer à la compétitivité des entreprises», déclare Élise Kabantchenko, directrice de la formation des demandeurs d'emploi au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.

Le nouveau PRIC conserve le «Dispositif amont de la qualification»


Par rapport à la précédente génération, selon Séverine Mercier, adjointe au chef de pôle économie, emploi, compétence et solidarités de la Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (DREETS), le nouveau PRIC déploie «des méthodes pédagogiques renouvelées» en développant «les mises en activité au sein des entreprises qui recrutent».

Une partie de l'offre de formation régionale est coconstruite avec les entreprises afin der «faciliter le développement de multiples compétences» et «intégrer les compétences transversales».

«Le PRIC permet d'apporter de la flexibilité et de répondre aux contraintes auxquelles les entreprises font face», assure Séverine Mercier.

«Le PRIC 2024-2027 s'inscrit dans une nouvelle ère parce qu'il s'inscrit davantage dans le soutien à la compétitivité des entreprises de notre région», résume-t-elle». «Parce qu'il permet de maintenir et développer les emplois, il permet de mieux accompagner les mutations économiques, il est créateur de valeur ajoutée pour nos territoires et il permet un maintien de la cohésion sociale territoriale.»

De la précédente version, le nouveau PRIC conserve le «Dispositif amont de la qualification» (DAQ) pour «préparer les publics avant même de les former à un métier» ainsi que la qualification en elle-même.

En Bourgogne-Franche-Comté, le DAQ se décline en 21 plateformes présentes au travers de 60 sites. En moyenne, une personne en recherche d'emploi est à 7 km d'un site proposant un DAQ. Dans le cadre de l'expérimentation du RSA conditionné à une vingtaine d'heures d'activité par certains Départements, des sites proposent du «zéro kilomètre» comme à Genlis.


«Le PRIC contribue à créer de l'emploi local de qualité»


«En investissant dans le développement des compétences, on poursuit les fondations d'une économie plus résiliente et plus prospère pour tous les acteurs de notre société», estime Sandrine Désertot, vice-présidente du Comité régional de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelles Bourgogne-Franche-Comté (CREFOP)

«Ça contribue à créer de l'emploi local de qualité, offrant des opportunités de travail stable et bien rémunéré», salue-t-elle.

Toutefois, la représentante des partenaires sociaux alerte sur «la baisse des de enveloppe de 15% qui peut avoir des impacts sur les formations qualifiantes».

Une diminution du financement qui fait suite à d'âpres négociations entre la Région et l’État (lire notre article).

Une réponse aux jeunes accompagnés par les Missions locales


«Le PRIC a apporté des réponses concrètes aux freins à l'accès à la formation des jeunes suivis en Missions locales», relève Michel Neugnot (PS), premier vice-président de la Région Bourgogne-Franche-Comté et président de l'Association régionale des Missions locales. «Il a permis de proposer une offre de formation territorialisée, de proximité, adaptée aux besoins de notre public, notamment sur l'amont à la qualification.»

Chaque année, environ 4.000 jeunes suivent une formation après avoir été accompagnés par les 26 Missions locales de la région.

Le président de l'ARML insiste sur l'importance des soutiens financiers permis par le PRIC pour les jeunes en situation précaire.

«On a besoin de travailler la reconversion professionnelle des demandeurs d'emploi en situation de handicap»


«Statistiquement, le public de demandeurs d'emploi en situation de handicap a une faible qualification et est plus âgé», rappelle Mansour Zoberi, vice-président de Conseil national handicap & emploi des organismes de placement spécialisés Bourgogne-Franche-Comté (CHEOPS) qui représente le réseau Cap emploi auprès des pouvoirs publics. «On a besoin de travailler la reconversion professionnelle des personnes, c'est l'intérêt que l'on a trouvé dans notre dispositif [au sein du PRIC].»

France Travail intervient en amont et en aval des formations


«Le PRIC – et plus généralement la formation – est un levier essentiel de sécurisation des parcours des demandeurs d'emploi», souligne Odile Ferru, directrice régionale adjointe de France Travail en Bourgogne-Franche-Comté. «Le PRIC permet de répondre aux besoins conjoncturels et structurels des entreprises et du monde économique de la région.»

«France Travail intervient en amont pour identifier les besoins des entreprises et construire avec le conseil régional l'offre de formations», précise-t-elle. «France Travail intervient aussi dans le sourcing, (…) pour donner envie d'aller vers ces entreprises.»

«En aval, à la fin de chaque formation qualifiante, un conseiller France Travail essaie de mettre en relation les stagiaires qui n'ont pas retrouvé un emploi avec les entreprises qui recrutent», insiste Odile Ferru.

«L’État a mis un peu plus ici que dans les autres régions»


Marie-Guite Dufay rappelle la démarche de la collectivité qu'elle préside pour «être inventif, être innovant, au service des plus en difficulté, des entreprises, le tout dans la proximité», relayée par «une démarche partenariale».

«C'est un demi-milliard [d'euros] investit dans la formation en Bourgogne-Franche-Comté», insiste Franck Robine. «L’État a mis un peu plus ici que dans les autres régions, c'est parce que les résultats étaient bons !»

«Le plus important, c'est l'humain», déclare le représentant de l’État, «on parle de parcours de vie». «Étrangers, Français, des gens qui avaient besoin de ces qualifications pour trouver un emploi.»

«Se former, c'est aussi un aspect économique, c'est la capacité que l'on a de donner la possibilité [aux] entreprises de trouver la main d’œuvre dont elles ont besoin», poursuit le préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté.

Rappelant que la moitié des demandeurs d'emploi sont peu qualifiés, Franck Robine conclut les échanges en soulignant qu'un «axe fort» du PRIC est orienté «vers les personnes peu qualifiées» pour «leur offrir les places de formation dont elles ont besoin pour retrouver un emploi».

Jean-Christophe Tardivon

Des aides régionales pérennisées en 2024 pour inciter les publics à se former
(communiqué)

Pour lever les freins à l’engagement dans une formation et garantir la sécurisation financière de leur parcours, la Région maintient en 2024 les aides régionales expérimentées dans le cadre du PRIC 2019-2023 pour les stagiaires et les personnes en recherche d’emploi.

Au total, 15 M€ d’euros viennent faciliter l’accès à la formation des publics éloignés de l’emploi et augmenter leur pouvoir d’achat avec :
• une confirmation de la hausse des barèmes de rémunération, allant jusqu’à 863 € par mois pour les plus de 26 ans,
• un triplement des aides à la mobilité qui passe de 33 € à 99 €, une mesure essentielle pour des publics éloignés du lieu de formation, en particulier les jeunes,
• une aide forfaitaire de 200 € dès l’entrée en formation pour pallier les premiers frais (déplacements, garde d’enfant, achat de matériel, etc.) qui bénéficie à près de 15 000 personnes par an.

Actuellement, ce sont 9 000 opportunités d’emploi qui sont proposées en région.

Pour en savoir plus sur les formations disponibles, rendez-vous sur j’ai ma place.org

Pour en savoir plus sur le montant de la rémunération et les dispositifs d’aides auxquels le demandeur serait éligible, une simulation est disponible sur le site :
https://www.bourgognefranchecomte.fr/simuler-ma-re...



















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