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03/02/2022 06:49

DIJON : L'OIV confie cent ans d'archives à l'université de Bourgogne

Les archivistes vont pouvoir procéder à la numérisation des documents dans le cadre d'un partenariat officialisé ce mardi 1er février entre l'OIV, l'université de Bourgogne et Sayens, un spécialiste de l'innovation.
«Cette opération est le premier acte concret qui résulte de la future venue à OIV à Dijon», déclare Vincent Thomas, président de l'université de Bourgogne, au moment de signer une convention tripartite ce mardi 1er février 2022.

L'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin confie effectivement aux archivistes de la Maison des Sciences de l'Homme (MSH) le soin de numériser cent ans de documents.

Autour du président de l'université se trouvent les signataires Pau Roca, directeur général de l'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin, et Catherine Guillemin, présidente de la société d'accélération du transfert de technologies Sayens, ainsi que Jocelyne Pérard, présidente de la chaire Unesco «Cultures et traditions de la gastronomie et du vin», Jean Vigreux, directeur de la Maison des Sciences de l'Homme (MSH), et Denis Hameau (PS), élu métropolitain délégué notamment à l'université.


«Dijon est une ville qui a une vocation universelle»


L'existence de la seule chaire Unesco consacrée à la vigne et au vin, quinze années de travail entre l'OIV et la MSH, des travaux de recherche relevant des sciences humaines ou des sciences de la vie... le choix de l'OIV d'installer son futur siège mondial à Dijon doit beaucoup à l'université de Bourgogne (lire notre article).

Ce «premier acte concret» sous la forme d'une signature de convention rend le moment historique. L'OIV, l'université de Bourgogne et Sayens officialisent ainsi leur collaboration dans la conservation et le valorisation de ces archives.

«Dijon, avec son université, est une ville qui a une vocation universelle», lance le directeur de l'OIV. «Avec notre contribution dans le secteur de la vigne et du vin, (…) nous voulons que ce soit de plus en plus international, que cette métropole devienne cosmopole.»

«C'est l'histoire de l'OIV»


La veille, 6.000 ouvrages constituant 40 mètres cubes de documentation ont été livrés sur 25 palettes à la MSH. «C'est un moment de joie parce que je vois que toute la documentation est regroupée», s'enthousiasme Pau Roca, «c'est l'histoire de l'OIV».

Dans le cadre du plan stratégique de l'OIV, la numérisation des archives permettra de développer la recherche sur le droit de la vigne ou encore la lutte contre la fraude.

«Après la numérisation, on pourra faire une vraie recherche historique», appuie le directeur de l'OIV. Une recherche qui pourra révéler les périodes lacunaire car les équipes de l'OIV supposent que d'autres archives sont encore stockées dans les réserves du Sénat.

Sayens transforme les résultats scientifiques en créations d'emplois


Comme l'explique Catherine Guillemin, Sayens a défini le cahier des charges de la collaboration entre l'université et l'OIV. «On recrute les personnes qui vont travailler à la numérisation de ces archives», ajoute-t-elle.

«Sayens fait émerger les résultats scientifiques prometteurs, les transforme en innovations au profit des entreprises et des start-up, source de croissance et de création d’emplois», indique-t-on au sein de cette structure présente dans les régions Bourgogne-Franche-Comté et Grand-Est.

«Depuis quinze ans, la Maison des Sciences de l'Homme travaille avec l'OIV»


Les archivistes de la MSH ont déjà numérisé le journal officiel de l'OIV, son «Bulletin» édité de 1928 à 1999. «Depuis quinze ans, la Maison des Sciences de l'Homme travaille avec l'OIV. (…) Il y a un avoir-faire sur les archives, la numérisation, liée à notre plateforme Humanités numériques», indique Jean Vigreux.

«En même temps,  il y a des programmes de recherche sur la vigne et le vin qui s'ouvrent au reste du campus, du côté des sciences humaines et du côté des sciences de la vie», poursuit-il.

La plateforme ADN – pour «archives, documentation, numérisation» – est consacrée aux ressources numériques de la recherche. ADN vient en appui des quinze laboratoires de sciences humaines et sociales du campus dijonnais de l'université de Bourgogne.

«Les archivistes de la MSH vont faire l'inventaire»


Dans les prochains jours, les films de protection vont être retirés, les cartons ouverts, les documents inventoriés... Comme le signale le directeur de la MSH, «les archivistes de la MSH et du master pro Archives vont faire le classement, l'inventaire» avant une numérisation et un reconditionnement dans des boîtes à archives. Pour ce travail, cinq archivistes vont être mobilisés durant trois ans.

Grâce à ces documents transférés à Dijon, «au-delà des cent ans de l'OIV, il y a des sujets de recherche sur les réglementations, sur les appellations qui peuvent être mise en œuvre», souligne Jean Vigreux. Cependant, la question d'une diffusion en ligne accessible au grand public n'est pas encore tranchée par l'OIV.

Jean-Christophe Tardivon






















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