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05/10/2021 19:23

UNIVERSITÉ : Le Psy Tour fait tomber les préjugés sur la santé mentale

La crise sanitaire a été, pour les étudiants en particulier, «une période vraiment très compliquée pour eux avec une augmentation de la consommation, d’addiction, de malaise, d’angoisse», explique Delphine Reynal-Merle qui a animé le Psy Tour ce mardi 5 octobre à Dijon.



Ce mardi 5 octobre 2021, le Psy Tour a fait étape sur le campus dijonnais de l'université de Bourgogne - dans le hall central du bâtiment Droit-Lettres exactement - pour faire tomber les préjugés sur la santé mentale et aider à identifier les structures et les personnes ressources sur un territoire de proximité (lire le communiqué).

Delphine Reynal-Merle,

Coordinatrice du conseil local de santé mentale

« Les semaines d’information sur la santé mentale sont organisées par le conseil local de santé mentale qui est une association luttant contre la stigmatisation des personnes atteintes de troubles psychiques, pour une meilleure inclusion dans la société et qui travaille aussi à la prévention de la population sur la santé mentale. Cela pour prévenir la population et éviter l’hospitalisation, la dégradation d’un état fragile et se faire prendre en charge le plus tôt possible sans que ça devienne grave. 
Quand on réfléchit à l’organisation de cette semaine, nous nous rendons compte que les étudiants sont vraiment un public prioritaire et ciblé. C’est vraiment important pour eux de faire de la prévention sur la santé mentale et sur l’addictologie pour qu’ils puissent prendre conscience très tôt que c’est important d’être pris en charge et que ce n’est pas grave. 
J’aimerais à long terme que l’on puisse aller consulter pour un trouble psychique comme on irait consulter pour un mal de genoux. 
Les années précédentes (avant la pandémie), il y avait déjà des « Tours » au campus et maintenant, en voyant ce que l’on a vécu cette année ce tour paraît essentiel. Certains étudiants ont été vraiment isolés, seuls de longues heures devant un ordi dans un logement pas très grand. Je pense que ça a été une période vraiment très compliquée pour eux avec une augmentation de la consommation, d’addiction, de malaise, d’angoisse...
J’aimerais dire que c’est vraiment important de réfléchir collectivement à tout ce qu’on imagine autour de la santé mentale et que c’est très important de prendre ça au sérieux avant que ça se dégrade et que ce soit beaucoup plus dramatique. »

Manon Bollery
© Photos Manon Bollery