Dans la nuit de ce jeudi 16 juin, près de Genlis, plus de 220 personnels des équipes de secours et les forces de sécurité intérieure doivent s'exercer à secourir une trentaine de «victimes» à bord d'un train de voyageurs et de voitures pour une simulation d'accident aux abords d’un passage à niveau.
Le plan départemental de l'Organisation de la réponse de sécurité civile (ORSEC) concernant les risques ferroviaires, conçu pour garantir l'efficacité de la chaîne de secours en cas d'accident majeur, a récemment été révisé en concertation avec l'ensemble des acteurs.
La Côte-d'Or compte 740 kilomètres de voies ferrées principales et 152 passage à niveaux. Depuis dix, rien que sur les passages à niveaux, la préfecture dénombre 53 accidents dont 7 collisions et 46 bris de barrière. Le dernier incident en date a eu lieu en juillet 2021 à Neuilly-Crimolois. «Cela témoigne de l'actualité de cette menace pour la sécurité des populations», estime la préfecture de la Côte-d'Or.
Tester la coordination des acteurs des secours et de la sécurité intérieure
En vue d'évaluer l'efficience de ce nouveau plan ORSEC dans des conditions proches du réel, la préfecture, en collaboration avec la SNCF, a organisé un exercice de grande ampleur simulant l'accident d'un train de voyageurs a proximité d'un passage à niveau, dans la nuit de ce jeudi 16 juin 2022 au lendemain.
L'exercice mobilise plus de 220 personnes pour tester la coordination des différents acteurs : préfecture, SDIS, gendarmerie, délégation militaire, SAMU, associations de sécurité civile, direction départementale des territoires, conseil départemental, conseil régional, comme de Beire-le-Fort.
Selon la préfecture, «cet exercice permettra de tester les mesures à prendre et les moyens de secours à mettre en œuvre pour secourir de nombreuses victimes le plus rapidement possible, réduire les conséquences de l'accident, informer les familles, la population et les médias tout en assurant la continuité du trafic ferroviaire dans des conditions optimales».
Collision à un passage à niveau
Dans les faits, sur la ligne Dijon-Dole, l'opération simule une collision d'un TER, transportant une vingtaine de passagers, avec des véhicules légers à un passage à niveau de la D116.
Les «victimes» sont jouées par des étudiants de l'Institut de formation en soins infirmiers de Dijon et des habitants de Beire-le-Fort qui incarneront également des badauds.
Vers 22 heures, Fabien Sudry, préfet de la Côte-d'Or, Olivier Caracotch, procureur de la République de Dijon, le colonel Yannick Tardieu, directeur adjoint du SDIS 21, Gilles Delepeau, conseiller départemental, Marie-Françoise Dupas, maire de Beire-le-Fort, et Éric Cinotti, directeur régional SNCF Voyageurs en Bourgogne-Franche-Comté, ont assisté à la présentation de l'exercice au centre d'incendie et de secours de Genlis avant le déclenchement des opérations sur site aux environs de 23 heures pour un appel aux secours à 23 heures 22.
La préfecture incite donc les riverains à ne pas paniquer s'ils entendent de nombreuses sirènes converger vers Beire-le-Fort.
Jean-Christophe Tardivon
Photographies Alix Berthier
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