«La Fête de la Nature est l'occasion de parler de la biodiversité», a déclaré Élisabeth Borne en arrivant à Recey-sur-Ource, ce vendredi 26 mai 2023, lors d'un déplacement au sein du parc national de forêts (lire notre article).

Créée en 2007, la Fête de la Nature est issue du Comité français de l’Union internationale de conservation de la nature et du magazine Terre sauvage avec pour l’objectif de célébrer la nature chaque année, autour du 22 mai, Journée internationale de la biodiversité.


Au bord du lac du Docteur Parisot, la Première ministre a présenté la position du gouvernement en matière de préservation de la biodiversité et exposé les grandes lignes de la futur stratégie nationale de la biodiversité.

«Des conséquences très dommageables sur notre alimentation»

«L'érosion de la biodiversité est très préoccupante, on a un million d'espèces qui sont menacées avec des conséquences très dommageables à la fois sur le puits de carbone, sur l'eau, sur la qualité de l'air et même sur notre alimentation.»

«L'érosion de la biodiversité est une vraie menace pour toute notre société. C'est pour ça que c'est, évidemment, un axe important – stopper l'érosion et restaurer la biodiversité de la planète – de la planification écologique.»

«La France est déterminée à aller au bout de tous les règlements d'application du Green Deal»

«On agit à toutes les échelles. La France a eu une action très forte au moment de la COP 15 [NDLR : à Montréal, en 2022] pour faire adopter un objectif de protection de 30% des surfaces terrestres et marines. On est en avance puisqu'on a déjà atteint cet objectif et on vise également 10% de protection forte. Cette action doit se faire également à l'échelle européenne. (…) La France est déterminée à aller au bout de tous les règlements d'application du Green Deal.»

«La plantation d'un milliard d'arbres d'ici 2030»

«En France, on présentera notre stratégie nationale pour la biodiversité à l'été. Elle s'articule autour de trois axes. D'abord, réduire les pressions sur la biodiversité, notamment le plan que l'on présentera pour réduire l'usage de pesticides qui ont un impact négatif sur la biodiversité. On a également des actions pour lutter contre l'artificialisation [des sols]. (…) Il faut aussi restaurer la biodiversité. C'est, par exemple, la plantation d'un milliard d'arbres d'ici 2030 et toutes les actions de nos sols, de nos zones humides. (…) Dernier axe, c'est de mobiliser tout le monde autour de cet objectif de stopper l'érosion et de restaurer la biodiversité. C'est l’État, le gouvernement qui se mobilise, c'est aussi les collectivités qu'on accompagne notamment au travers du Fonds vert pour faire de la renaturation notamment dans les villes. (…) C'est aussi les entreprises, on peut évoquer l'affichage environnemental qui va se mettre en place pour le textile et l'alimentation en 2024. (…) Il faut aussi mobiliser tous les citoyens, on souhaite mettre l'accent sur la jeunesse.»

La Première ministre a terminé son propos en annonçant l'objectif de passer des 1.000 aires terrestres éducatives actuelles, sur le territoire national, à 18.000, y compris en instaurant des «aires éducatives fluviales».

Par ailleurs, le gouvernement compte multiplier par dix le nombre de jeunes en service civique concernant des sujets environnementaux.

Élisabeth Borne rencontre les acteurs du parc national de forêts