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11/02/2023 12:51

POLITIQUE : David Lisnard a désigné les relais de Nouvelle énergie en Côte-d'Or

Tout en restant adhérentes des Républicains, Charlotte Fougère et Valérie Grandet vont structurer le parti Nouvelle énergie en Côte-d'Or. Le lancement s'est déroulé ce jeudi 9 février, à Beaune, en vue de «construire une alternative libérale, crédible, populaire, ouverte sur son époque».
Fondée en 2013 pour soutenir la candidature de David Lisnard à la mairie de Cannes aux municipales de 2014, l'association politique Nouvelle énergie (NE) a accéléré son développement en parti en 2021, année où le Cannois a été élu président de l'Association des maires de France (AMF).

Aujourd'hui, le parti se structure dans toute la France avec 53 antennes départementales affichées, le recrutement d'une équipe nationale et l'installation dans des bureaux parisiens. À noter qu'Alexandra Martin, députée des Alpes-Maritimes, est la seule parlementaire de Nouvelle énergie.

En dehors du champ politique, David Lisnard est surtout connu au niveau national pour avoir été l'initiateur en 2016 de la campagne «Ici commence la mer» afin de sensibiliser dès la rue, y compris loin du littoral, à la circulation des eaux jusqu'aux mers et océans.


Le choix de Charlotte Fougère et Valérie Grandet


En Côte-d'Or, Nouvelle énergie a désigné deux élues en tant que relais dans le département. Valérie Grandet, conseillère municipale d'opposition à Longvic, s'occupera plutôt du nord du département quand Charlotte Fougère, conseillère départementale de la Côte-d'Or et adjointe au maire de Beaune, sillonnera plutôt le sud. Les deux militantes revendiquent la double appartenance aux Républicains et à Nouvelle énergie.

Charlotte Fougère a averti de sa démarche les deux responsables des majorités dans lesquelles elle siège, respectivement le maire de Beaune Alain Suguenot (LR) et le président du Département de la Côte-d'Or François Sauvadet (UDI).

Réunion militante pour lancer Nouvelle énergie en Côte-d'Or


Ce jeudi 9 février 2023, les deux référentes ont organisé le lancement de Nouvelle énergie en Côte-d'Or par une réunion militante dans un hôtel beaunois où étaient invités à faire connaissance les tout premiers adhérents, une vingtaine de personnes, la plupart venant de la métropole dijonnaise.

En amont de la réunion, Valérie Grandet (adhérente depuis 2020) et Charlotte Fougère (adhérente depuis 2022), ont présenté les enjeux de la structuration départementale.

«Construire une alternative libérale, raisonnable, populaire»


«Nouvelle énergie est un parti politique qui a été fondé en 2013 par David Lisnard avec l'objectif de participer à la refondation de la France autour d'un projet qui mobilise de nouvelles personnalités avec des approches nouvelles pour s'adapter aux défis de notre époque et pouvoir nous ancrer en lien très fort avec le terrain et les problématiques réelles et quotidiennes des Français», explique Charlotte Fougère.

«La droite est coincée entre le conservatisme, les extrêmes et sans vraiment un cap pour emmener les Français sur un projet d'espérance et de prospérité pour le pays», analyse Valérie Grandet.

«Nouvelle énergie est un parti indépendant, on ne renie pas ni nos valeurs ni nos convictions mais il y autant de personnalités qui sont chez LR qui sont chez Nouvelles énergie mais Nouvelle énergie a aussi la vocation à rassembler des adhérents plus largement. C'est déjà le cas : il y a des personnes même de gauche qui nous ont rejoint», signale Charlotte Fougère.

«L'engagement est très clair, c'est de construire une alternative libérale, raisonnable, populaire qui, justement, redonne de l'espoir aux Français», martèle la Beaunoise.

«C'est un vrai projet de réorganisation de l’État, avec une réforme territoriale qui permet de redonner un vrai pouvoir décisionnel et réglementaire aux collectivités locales autour de la débureaucratisation et de la relance de l'économie et de l'industrie», développe-t-elle.

«Faire connaître le projet de Nouvelle énergie et faire connaître David Lisnard»


«Tous les partis républicains sont fracturés», estime la Longvicienne. «Nouvelle énergie a vocation, en portant une nouvelle offre, à justement refédérer. On n'est pas là pour diviser ; on est là pour refédérer, travailler sur un projet. C'est porter une autre façon de faire de la politique.»

«Notre premier objectif est de faire connaître le projet de Nouvelle énergie – il y a déjà tout un corpus d'idées qui a été écrit, travaillé, diffusé – et, également, de faire connaître David Lisnard», poursuit Charlotte Fougère.

«Notre mission est vraiment l'implantation de Nouvelle énergie et de travailler sur le fond», abonde Valérie Grandet. «Il y a eu une paresse intellectuelle à droite de reprendre des vieilles recettes. David Lisnard nous impulse à aller chercher des solutions qui changent la vie des gens et pas uniquement du saupoudrage.»

«Parler aux villes moyennes, parler aux communes rurales»


«On voit bien aujourd'hui que l’État n'est plus toujours au service de la société, on a plutôt tendance que c'est l'inverse qui se passe. Il faut que l’État se recentre sur ses fonctions régaliennes et reprennent sa place pour qu'on en arrête avec cette impuissance publique qui, aujourd'hui, participe au délitement du lien entre le monde politique et les citoyens qui alimente une crise civique majeure», développe Valérie Grandet.

«On va vivre une recomposition politique majeure. C'est le bon moment. Si Nouvelle énergie émerge, c'est parce qu'il y a une attente des citoyens, des Français qui, aujourd'hui, ne se reconnaissent plus dans les partis traditionnels», considère Charlotte Fougère.

Les deux référente prêtent au rival Horizons la vision d'«un État extrêmement centralisé, concentré, hypertrophié qui est plutôt à priver les collectivités et le local de son pouvoir décisionnaire».

«La situation, aujourd'hui, de la France est grave. Il faut prendre le sujet à bout de bras pour pouvoir porter une nouvelle espérance et donner un cap», insiste la Beaunoise.

Le choix de Beaune pour ce lancement symbolise la volonté de «parler aux villes moyennes, parler aux communes rurales et pas en permanence ultracentraliser dans les métropoles ou à Paris».

«L'impulsion du redressement de la France doit venir de son peuple»


«Depuis trop longtemps, de renoncements en réformes imparfaites, de promesses non réalisées en crash des piliers de notre souveraineté, la France fait face au doute et au déclassement», déclare Charlotte Fougère pour lancer la réunion proprement dite.

«Les derniers chiffres sont parus : la France a le record européen des déficits extérieurs, le record mondial des prélèvements obligatoires sans oublier le déficit budgétaire et 3.000 milliards de dette publique dans un contexte d'inflation, de hausse des taux, de guerre de l'Ukraine.»

«L'impulsion du redressement de la France doit venir de son peuple, de ses citoyens, de nos tous. Dans cette période troublée, beaucoup de citoyens sont désillusionnés, désengagés. En atteste cette forme d'apathie citoyenne qui s'illustre par une abstention record et, à l'inverse, la tendance à un activisme forcené – notamment d'extrême-gauche – teinté d'injonctions moralisatrices et d'agitation.»

«L'enjeu est de renouer avec la confiance et de nous redonner une nouvelle espérance en redonnant du sens et de la cohérence à l'action publique, en nous projetant dans l'avenir et les défis de notre époque et en organisant le redressement de notre pays. Nous en sommes convaincues, une autre voix est possible, en particulier en dehors des extrêmes. C'est la raison d'être de Nouvelle énergie : construire une alternative libérale, crédible, populaire, ouverte sur son époque qui se donne pour mission d'améliorer concrètement le quotidien des Français et renforcer la cohésion nationale.»

«Avec Nouvelle énergie, il s'agit d'incarner une offre politique renouvelée porteuse de libertés individuelles et d'initiatives locales, d'ordre public et de rayonnement du pays au service d'un projet de performance publique pour une France prospère.»

«Remettre l’État au service de la société et non pas que la société soit au service d'un État»


«Contre l’État bureaucratique, insuffisamment efficace, la France doit réorganiser sa fonction publique et retrouver la maîtrise de ses comptes publics. Pour un sursaut de compétitivité, pour améliorer le niveau de vie des Français, notre pays doit arrêter son addiction aux déficits publics et exécuter une décentralisation radicale pour redonner le pouvoir au local et recentrer l’État sur ses compétences régaliennes. Car lorsque l’État est partout son action se dilue et mène à l'impuissance publique qui exacerbe le délitement démocratique et la crise civique. Réindustrialiser, avoir des investissements massifs pour l'avenir, pour l'écologie, l'intelligence artificielle, le numérique... Tant de sujets qui ne sont pas portés par les politiques actuelles.»

«Notre mouvement entend ainsi participer activement au débat public pour la réussite d'une nouvelle proposition publique au service de la France. L'idée maîtresse, c'est de remettre l’État au service de la société et non pas que la société soit au service d'un État au modèle dépassé.»

«Il va falloir que l'on invente la France de demain»


Durant les débats, François-Xavier Dugourd, vice-président du conseil départemental de la Côte-d'Or et président de la fédération départementale des Républicains, prend la parole pour souligner que «notre pays a besoin de Nouvelle énergie» pour faire en sorte que «de nouvelles générations s'impliquent en politique» et que «de nouvelles idées émergent».

«Il va falloir que l'on invente la France de demain. Il ne faut pas jeter aux orties les partis politiques. En dehors des partis politiques, il faut trouver des lieux pour que les citoyens déçus puissent se retrouver et échanger», ajoute-t-il.

François-Xavier Dugourd rappelle que David Lisnard est venu le soutenir lors des législatives de 2022 (lire notre article), de même que Laurent Wauquiez (lire notre article). Il estime que le maire de Cannes assume la présidence de l'AMF avec «beaucoup de brio».

«On a besoin de renouveler le discours de la droite dans les villes»


Pour sa part, Guillaume Ruet, maire de Chevigny-Saint-Sauveur, considère que David Lisnard est «un excellent maire», réélu en 2020 avec 88% des voix. «Il fait un travail remarquable de défense des libertés locales face à l’État (…) qui a toujours tendance à cadenasser les élus.»

Axel Sibert, conseiller municipal d'opposition à Dijon, salue «le côté détonant, innovant et iconoclaste» de David Lisnard. «On a besoin d'une droite qui reparle aux milieux urbains, qui conquiert des villes pour appliquer le programme.»

Laurent Bourguignat, conseiller municipal d'opposition à Dijon et conseiller de Dijon Métropole, se dit séduit par «le caractère global et cohérent» du discours de David Lisnard et insiste sur sa «solidité certaine».

«Afficher de nouveaux profils, c'est extrêmement intéressant pour la famille de la droite et du centre», ajoute-t-il en signalant l'existence du groupe de travail «la ville de demain». «On a besoin de renouveler le discours de la droite dans les villes et de s'ouvrir à des thèmes comme l'écologie, la culture, les familles, l'urbanisme.»

Sur cette thématique, Valérie Grandet indique s'intéresser notamment à «l'écologie urbaine», planchant sur ce sujet avec The Shift Project, think tank de l'ingénieur Jean-Marc Jancovici portant sur l'atténuation du changement climatique.

Catherine Renosi, adjointe au maire de Talant, se félicite que David Lisnard «n'oppose pas ni l'entreprise d'un côté, ni l’État de l'autre, ni la culture générale, ni la nouveauté, ni l'école porteuse de promesse républicaine, ni de nouvelles façons d'enseigner».

Anne Perrin-Louvrier, conseillère municipale de Fontaine-lès-Dijon, salue le fonctionnement «remarquable» de l'AMF et l'«écoute» des maires effectuée par David Lisnard. «En milieu urbain, on arrivera à réunir les gens quand on arrivera à porter un vrai projet culturel», estime-t-elle à partir de l'expérience cannoise.

Des ateliers mensuels


Étudiant en Saône-et-Loire, habitant dans le Clunisois, relais départemental de Nouvelle énergie dans ce département, Julien Bayer a fait le déplacement pour participer à la réunion. Par ailleurs, il est également responsable départemental des Jeunes Républicains. Charlotte Fougère et Valérie Grandet l'assurent de leur «solidarité» pour développer le parti dans le département voisin.

Pour «créer un élan», les oratrices donnent finalement rendez-vous pour des ateliers mensuels sous forme de réunions d'appartement afin d'aller à la rencontre des militants associatifs, des acteurs économiques, des élus en attendant la venue en Côte-d'Or de David Lisnard envisagée en juin prochain.

Jean-Christophe Tardivon



Charlotte Fougère est conseillère départementale de la Côte-d'Or et adjointe au maire de Beaune

Valérie Grandet est conseillère municipale d'opposition à Longvic


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