Le présidente du groupe des communistes au sein du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, participant à la majorité, réagit aux «outrances» du RN survenues en session, le 11 avril dernier.
Communiqué du groupe des Élus communistes et républicains de la Bourgogne-Franche-Comté du 18 avril 2024 :
Le 11 avril en assemblée plénière du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, les élus du rassemblement national ont brandi des pancartes reproduisant à l’identique celles que deux militantes du collectif d’extrême-droite Némésis avaient arboré dans le défilé du carnaval de Besançon : « violeurs étrangers dehors ».
Ces propos constituent une très grave escalade de la part d’élus coutumiers des provocations, des outrances, des attaques personnelles, proférées sans complexes et sans retenue dans une enceinte républicaine.
Ils révèlent de manière exacerbée les amalgames odieux dont ils font commerce pour diviser, fracturer, jeter l’opprobre sur tout une partie de la population.
Ils sont très dangereux pour les femmes elles-mêmes. Bien loin des tentatives de diversion du RN, le viol et les violences faites aux femmes traversent malheureusement toute la société, tous les milieux sociaux et professionnels.
Le RN ne défend pas la cause des femmes, bien au contraire. C’est ainsi qu’il considère en assemblée plénière de décembre 2021 que l’égalité des droits pour les femmes ne peut se faire à tous les niveaux, dans toutes les professions, dans tous les secteurs et dans toutes les activités et qu’il vote, en décembre 2023, contre la résolution européenne « lieu sûr pour les femmes » visant à traduire en actions concrètes le principe de tolérance zéro envers les violences faites aux femmes.
C’est d’ailleurs lors de l’intervention d’une femme sur le rapport concernant la fusion des lycées Jean-Joseph Fourier et Saint Germain à Auxerre, qu’un élu du groupe du RN a employé un terme emprunté au vocabulaire nazi « untermensch » signifiant « sous homme ».
Le groupe des élus communistes et républicains est profondément choqué par les agissements des élus du RN qui à chaque séance, s’enfoncent un peu plus dans l’indignité et tentent d’empêcher par tous les moyens le débat démocratique.
Nous saluons la réaction de Marie-Guite Dufay, Présidente du Conseil Régional, qui a annoncé saisir le procureur et porter plainte.
Muriel TERNANT,
Présidente du groupe des élu.e.s Communistes et républicains.
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