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08/10/2021 03:27

ART FAIR DIJON : Carte blanche à des artistes de Bourgogne-Franche-Comté

L'atelier Vortex et l'atelier Chiffonnier de Dijon ainsi que l'Institut Supérieur des Beaux-arts de Besançon sont mis en avant lors de cette première édition d'Art Fair Dijon.
Le directeur artistique d'Art Fair Dijon tenait à mettre en avant la scène artistique de Bourgogne-Franche-Comté sur la foire qui débute avec le vernissage ce jeudi 7 octobre 2021.

Le partenariat avec l'Institut Supérieur des Beaux-arts de Besançon a rendu évident la présence d'étudiants. De plus, Raphaël Charpentié souhaitait favoriser la visibilité d'artistes run-space, des artistes qui se regroupent pour gérer en indépendance un espace culturel. Les activités respectives des ateliers Vortex et Chiffonniers ont ainsi retenu son attention.

«Les artistes run-space peuvent faire de la recherche et développement pour des galeries qui ne peuvent pas faire ce pôle, parce qu'elles n'ont pas l'économie et elles n'ont pas les moyens énergétiques qui sont dans d'autres lieux que ceux de l'émergence des formes et des pratiques, vu qu'elles sont dans les lieux du travail et du marché. Les galeristes ont cette position schizophrénique entre cette recherche de ce que advient et quelque chose plus prosaïque qui est le monde des collectionneur et de la vente des formes», développe Raphaël Charpentié.


«Le directeur artistique a laissé carte blanche»


«C'est la première fois que l'on fait une foire», explique Fiona Lindron, cofondatrice des ateliers Vortex qui ont été invités sur la foire. «D'habitude, on fait plutôt de la diffusion, de la production d’œuvres, on accompagne les artistes tant au travers d'expositions monographiques, collectives ou d'un format résidence où, là, l'artiste passe un temps de réflexion, d'expérimentation, qui est suivi par une exposition».

«Le directeur artistique a laissé carte blanche à l'association», indique Marion Payrard, coordinatrice des ateliers Vortex. «C'est la chance d'avoir une visibilité sur le territoire», appuie Annelise Ragno, autre confondatrice qui espère que les visiteurs se rendront par la suite aux ateliers Vortex pour découvrir également les artistes invités là.

Six artistes sont exposés :  Thomas Fontaine, Marion Lemaître, Fiona Lindron, Aurore-Caroline Marty, Annnelise Ragno et Théophile Sartory. «Des notions sont récurrentes : il y a un certain rapport à la violence dans toutes les œuvres, un rapport à la minéralité, au geste, à la rupture», signale Marion Payrard, «il y a aussi un discours politique qui est sous-jacent dans un certain nombre d’œuvres».

À noter que les ateliers Vortex (71-73, rue des Rotondes à Dijon) proposeront du 15 octobre au 20 novembre prochains une exposition de la plasticienne et vidéaste Sarah Del Pino et accueilleront en résidence cet automne Coline Jourdan.

«Ça nous permet de montrer notre travail»


Les Dijonnais de l'atelier Chiffonnier ont également été invités par Raphaël Charpentié à tenir un stand. «Ça nous permet de montrer notre travail, de rencontrer des personnes et de voir d'autres pièces», explique Charles Thomassin qui réalise des capitons en laine de verre ainsi que des collages.

«À Chiffonnier, l'idée est de montrer d'autres artistes, on n'a pas trop montré nos travaux. Là, l'idée était de montrer les pièces de nous cinq avec Antoine Château (peinture), Ivan Chavaroche (sculpture), Alicia Lecoq (photographie et sculpture), Wolf Cuyvers (poèmes sur du plâtre)», poursuit Charles Thomassin. De retour d'une exposition à Bayonne, une partie de la sélection précédente se retrouve sur le salon.

Le thème de la frontière pour l'ISBA


Trois étudiantes de l'Institut Supérieur des Beaux-arts de Besançon ont été sélectionnées par leurs professeurs et ont choisi des œuvres pouvant résonner avec le travail des unes et des autres sur le thème de la frontière.

L'artiste performeuse Sonia Lalaoui a retenu trois autoportraits photographiques déclinés en tirages argentiques abordant le thème de la mémoire et des origines ainsi qu'une vidéo d'une performance d'une heure consistant à tourner lentement sur elle-même en portant une robe de mariée algérienne.

La sculptrice Solène Collin a choisi un conduit d'aération qui fait écho à la tuyauterie du bâtiment qui accueille les stands pour l'instant intitulée «Trouble dans la mue». Pour sa part, Mischa Sanders réalise des sculptures et des installations ; elle a sélectionné des pièces récentes, des «sculptures assez féminines».

Jean-Christophe Tardivon

Lancement d'Art Fair Dijon


Présentation de la première foire d'art contemporain de Bourgogne-Franche-Comté









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