Association de loi 1901 à but non lucratif, France Ecologie France accélère et facilite la transition écologique et solidaire du football. Née à Lyon en juillet 2019 pour faire du football un acteur majeur de la transition écologique à travers tous ses acteurs, l’association est composée d’équipes de spécialistes en développement durable et en football. FEF compte aujourd’hui plus de 30 antennes dont une à Dijon, 5 à l’étranger, 150 adhérents, 400 bénévoles et plus de 25 partenaires
De la sensibilisation au conseil en passant par des études nationales ou la plateforme d’E-learning, l’association développe des outils pour permettre aux clubs, aux collectivités, et aux entreprises de s’engager dans cette lutte.  

Hélène Fercocq du DFCO, Marraine de FEF

Quatre clubs en Bourgogne Franche-Comté sont adhérents à Football Ecologie France après un an de travail. Le DFCO Fauteuil, le Dijon Université Club, le FC Damparis, et l’AS Gevrey-Chambertin. L’association travaille également avec le DFCO sur des actions ponctuelles. La marraine est la joueuse évoluant en D1 Arkéma Hélène Fercocq, la défenseure au DFCO Féminin. La footballeuse contribue à mettre l’accent sur une démarche respectueuse de l’environnement. (Lire ICI notre article)

Facilité la naissance de nouvelles habitudes 

«Notre objectif est de tout faire pour facilité la naissance de nouvelles habitudes plus écologiques» nous dit d’emblée Victor Coste, responsable d’antenne à Dijon et référent en Bourgogne-Franche-Comté chez Football Ecologie France «Les clubs sont intéressés mais tous ne sont pas encore prêts à agir. Il faut mettre en place tout un système et donc bousculer certaines habitudes. On est parfois dans des instances un peu vieillissantes et nos actions demandent une certaine énergie et une certaine volonté à bousculer ces habitudes-là»   
 

Quels sont vos moyens de persuasion ?

«Nous avons des outils pour réaliser une approche pédagogique comme une fresque écologique du football. C'est un concept inspiré de la fresque du climat qui fonctionne très bien dans les entreprises, sauf que là, on parle vraiment d'écologie en général. On va poser les bases en rappelant ce qui est nécessaire pour jouer au foot, ajouter les impacts, et voir l’influence que ces actions auront au niveau de la biodiversité, du CO2 ou encore du climat. Une fois que ce constat est posé, on voit quels sont les axes sur lesquels nous devons travailler en priorité.» 

Limiter le bétonnage

«On va par exemple travailler sur les installations, les pelouses, les bâtiments. On va parler des consommations d'eau et d'énergie. Du côté des installations extérieurs on peut penser à créer des espaces de biodiversité et éviter de bétonner autour d'un terrain de foot pour limiter les risques d'inondation. On peut aussi revoir la question des pelouses, même si de ce côté-là, les pesticides ne sont plus utilisés dans les collectivités, ce qui n'est pas encore tout à fait le cas pour les clubs professionnels ou il y a un certain besoin d'avoir une belle pelouse bien verte. Et puis il y a les déplacements, avec l’idée de créer des espaces pour recharger une trottinette, un vélo ou une voiture électrique, ou tout simplement facilité l’accès des stades aux vélos»  
 

«Le football a de vrais impacts sur l’environnement»

«Pour pratiquer le football, l'environnement doit être en bon état. On ne peut pas jouer sur des pelouses inondées ou desséchées. Difficile aussi de jouer si l'air est pollué ou s'il fait trop chaud comme au cours de l'été 2022 ou des rencontres ont été reportées. Là on est sur du très concret. Le foot a aussi de vrais impacts sur l'environnement. En premier lieu les déplacements dont à a pu parler avec les récentes polémiques et les fameux chars à voile. Mais au-delà de ça, le football est le sport le plus populaire en France et dans le monde et du coup à un vrai rôle à jouer dans la société de part de la diversité des personnes qui le pratiquent mais aussi du fait de sa diversité des lieux ou encore des collectivités locales impliquées dans les clubs»

Avancer encore plus vite

 «Aujourd’hui le but est de passer très rapidement au-delà de la sensibilisation et mettre en place des plans d'action très concrets pour pouvoir travailler sur la biodiversité, sur les déchets, l'alimentation mais aussi sur les déplacements»

Vous allez regarder la Coupe du Monde de Football au Qatar ?

«En fait cette coupe du monde met en avant tout ce qu’on a plus envie de voir et va à l’encontre des valeurs de notre association. Aujourd’hui on ne peut plus accepter des événements avec de tels impacts sociaux et environnementaux. Bien sûr à l’époque de l’annonce du pays choisi, des associations s’étaient manifestées pour pointer du doigt ce que l’on constate en 2022. Mais ça n’a pas eu le même impact qu’aujourd'hui. Ce qui prouve que la sensibilisation bouge dans le bon sens. On espère que les Jeux Olympiques 2024 à Paris seront exemplaires. Qu’il y ait un avant, et un après Coupe du Monde. Alors à savoir si je vais suivre les matchs, moi qui suis un très grand amateur de football et qui regarde généralement tous les matchs lors d’un tel évènement, cette fois la fête est gâchée. Je ne vais pas la savourer de la même façon»

                                                                                                                                                                       Norbert Banchet
                                                                                                                                                                      Photos : N.Banchet
 

Pour participer à la 2ème consultation nationale pour mieux connaitre la perception des français sur les sujets environnementaux liés au football  cliquer ICI sur le site : football-ecology.org/fr