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15/03/2024 00:29
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DIJON : La CRS 83 est déployée après une fusillade à la Fontaine-d'Ouche

Deux jeunes hommes ont été visés par des tirs, ce mercredi. Dépêchés dans différents quartiers de l'agglomération dijonnaise, les policiers spécialisés de la CRS 83 ont été salués, ce jeudi 14 mars, par le préfet Franck Robine : «c'est la police qui tient les rues et pas les voyous».
Un adolescent de 17 ans a été blessé par balle, ce mercredi 13 mars 2024, dans le quartier de la Fontaine d'Ouche. Ces jours ne seraient pas en danger. Le ou les tireurs sont recherchés par la police, une enquête ayant été ouverte sur fonds de trafic de drogue.

Le soir même, des policiers de la CRS 83, basée à Chassieux (Rhône), ont été dépêchés dans ce quartier populaire. Ils sont revenus ce jeudi soir. Le préfet de la Côte-d'Or Franck Robine est allé les saluer.

Une dizaine de tirs visant deux jeunes hommes


Le procureur de la République Olivier Caracotch s'est exprimé au micro de France Bleu Bourgogne (retrouver l'article) et a indiqué les premières informations issues de l'enquête.


Les faits se sont donc produits ce mercredi, après 17 heures, à proximité de l'école Champs-Perdrix. Dans la rue, deux hommes de 17 ans et 20 ans ont essuyé des tirs provenant d'un véhicule. Il y aurait eu une dizaine de détonations. L'arme serait de calibre 9 mm.

Un véhicule incendié a été retrouvé à Plombières-lès-Dijon. Les deux hommes ont déjà été condamnés pour trafic de stupéfiants. Ces premiers éléments laissent supposer un règlement de compte sur fond de contrôle de territoire pour un trafic de stupéfiants.

Une enquête a été confiée à la direction interdépartementale de la police nationale de la Côte-d'Or (DIPN) pour tentative d'homicide volontaire en bande organisée et dégradations dangereuses pour les personnes.

«Cinq ou six véhicules qui tournent, cela dissuade»


Ce jeudi soir, le dispositif de sécurisation a été présenté par la capitaine Emmanuelle Juras, cheffe du service départemental de nuit, et le lieutenant Quentin Noahret, responsable de la compagnie Bravo de la CRS 83.

Trente policiers de la CRS 83 ont été déployés dans le cadre d'une réquisition du procureur de la République permettant de contrôler des individus, l'intérieur des véhicules ainsi que les parties communes des immeubles.

S'ajoutaient également des effectifs de la DIPN de la brigade anti-criminalité, la brigade spécialisée de terrain et de la brigade canine.

Les deux policiers ont indiqué au préfet que la situation était «très calme» en présence de leurs effectifs car «cinq ou six véhicules qui tournent, cela dissuade».

«Il faut combattre le trafic de drogue sans se poser de question»


«La mission est simple : montrer que c'est la police qui tient les rues et pas les voyous», a martelé le préfet Franck Robine. «On a eu des faits qui sont graves – usages d'armes à feu à 17 heures 30, à une heure où il y a encore beaucoup de monde – et on voulait montrer que la réaction était immédiate.»

«Cette CRS 83 ou une autre unité sera présente tant que ce sera nécessaire», a signalé le représentant de l’État. «C'est un combat difficile mais il doit être mené, il faut montrer aux Dijonnais qu'ils peuvent vivre en sécurité, même dans ces quartiers, qui ont tout pour se développer. Le trafic de drogue est à l'origine de beaucoup de violences, de meurtres, de tortures, il faut le combattre sans se poser de question.»

Une formation et un équipement pour faire face aux situations de crise


«Notre mission est d'assurer une présence, de faire de la sécurité, de contrôler tout rassemblement d'individu, tout voiture suspecte», a indiqué le lieutenant Quentin Noahret pour qui il s'agit de «montrer qu'on est présent, que l’État a une réponse à toutes les situations qui peuvent se passer». «On est assez nombreux pour apporter ce renfort aux effectifs locaux et cette visibilité de la police dans le quartier.»

Entrée en fonction en novembre 2023, la CRS 83 est composée de 138 policiers formés aux situations de maintien de l'ordre de haute intensité. Cette unité d'élite voulue par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est prévue pour être mobilisable en 10 minutes afin de se projeter partout en France.

Les policiers ont un équipement varié dont certains éléments relèvent de situation de maintien de l'ordre et d'autres de situation de tuerie de masse. «Vu qu'il y a eu des fusillades et qu'une personne a été impactée, si jamais de nouvelles personnes venaient à faire feu, on peut s'équiper de ce qu'on appelle de niveau 2 et intervenir en sécurité sur des situations de crise», a complété l'officier de la CRS 83.

Poursuite des patrouilles au Mail, aux Grésilles et à Stalingrad


Après avoir patrouillé autour de l'intersection de la rue des Champs-Perdrix avec l'avenue du Lac, les policiers se sont orientés vers le quartier du Mail à Chenôve, le quartier des Grésilles à Dijon sans oublier la rue Blanqui, dans le quartier Stalingrad.

Le  26 novembre dernier, dans ce quartier, un homme avait été tué dans son appartement par une balle tirée depuis la rue et visant a priori un point de deal au pied de l'immeuble. Le 4 décembre, six hommes étaient mis en examen pour «meurtre en bande organisée» (lire notre article).

Jean-Christophe Tardivon















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