Entre le Japon et la France, «la différence est la dématérialisation», a indiqué Naoki Tobita après avoir échangé avec Éric Dupond-Moretti le 19 novembre dernier. Pour le greffier du pays du soleil levant, «Dijon est une belle ville».
Depuis 1972, la Cour suprême du Japon envoie des personnels à l'étranger dans le cadre d'échange bilatéraux afin de mieux connaître les différents systèmes judiciaires.
Chaque année, l’École nationale des greffes accueille des personnels effectuant des fonctions comparables à celles du greffier en France. Cette année, Naoki Tobita, enquêteur social en poste au tribunal des affaires familiales, est venu suivre une formation complémentaire à Dijon et apporter son expérience du système judiciaire du pays du soleil levant.
«Au Japon, la dématérialisation est en train de se développer»
Le 19 novembre dernier, Naoki Tobita a pu échanger avec Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, en marge de la cérémonie de prestation de la promotion «Liberté». Le greffier japonais était accompagné de Véronique Court, directrice de l’École nationale des greffes.
Naoki Tobita a indiqué avoir été motivé par la possibilité d'étudier le système judiciaire français : . «C'est une précieuse occasion. (…) Cet échange est intéressant non seulement pour le tribunal au Japon mais aussi pour moi-même».
Entre un greffier au Japon et un greffier en France, «la base du travail est pareille : l'assistance des magistrats et l'authenticité de la procédure».
«À mon avis, la différence est la dématérialisation des technologies de l'information. En France, il y a beaucoup d'occasion de faire des communications électroniques, d'utiliser des logiciels. Au Japon, la dématérialisation est en train de se développer», a développé le greffier.
«J'aime surtout la place de la Libération»
«Je parle un peu français, j'aime la culture française, j'aime l'ambiance des villes françaises donc j'ai voulu faire des recherches en France», a ajouté Naoki Tobita.
La famille de Naoki Tobita habite Paris. Comparée à la capitale, «Dijon est propre». «Dijon est une belle ville, l'ambiance du centre-ville est très bonne. J'aime surtout la place de la Libération. C'est très beau. (…) Je me plais à Dijon, c'est agréable sauf le climat», a-t-il précisé en ce mois de novembre.
Cependant, ayant un enfant de quatre ans, Naoki Tobita aurait aimé trouvé une école maternelle japonaise à Dijon, parallèlement à la formation à l'ENG, pour faciliter une installation de sa famille dans une seule et même ville.
Jean-Christophe Tardivon
Naoki Tobita, enquêteur social en poste au tribunal des affaires familiales du Japon, en formation à l'ENG
Naoki Tobita, Véronique Court et Éric Dupond-Moretti le 19 novembre 2021
> Vie locale > Vie locale
