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03/03/2024 19:21

SALON DE L'AGRICULTURE : La déambulation très politique de François Sauvadet

En traversant les différents pavillons, ce mardi 27 février, le président du conseil départemental a rencontré des éleveurs de la Côte-d'Or et a adressé des messages au gouvernement.
Comme les années précédents, François Sauvadet (UDI, LCOP) a arpenté les allées du Salon international de l'agriculture, ce mardi 27 février 2024, dans le cadre d'une «Journée Côte-d'Or».

Au programme : présentation de La 21 – bière brassée à Beaune et agrée Savoir-Faire 100% Côte-d'Or –, remise de prix du concours général agricole de Paris 2024 aux éleveurs de vaches Simmental, échanges avec des éleveurs – produisant respectivement des ovins de race Île-de-France, des lapins de race Fauve de Bourgogne, des chevaux de race Trait Auxois – et débat avec le président du réseau national des chambres d'agriculture.


Lors de cette déambulation, le président de la collectivité a été entouré de plusieurs élus départementaux, de la majorité comme de l'opposition, notamment de Marie-Claire Bonnet-Vallet (LCOP), vice-présidente du Département et présidente de Côte-d'Or Attractivité, ainsi que de Vincent Lavier, président de la chambre d'agriculture de la Côte-d'Or.

Des coccinelles et des Côte-d'Oriens


La première étape de cette «Journée Côte-d'Or» a consisté en une photographie de groupe avec une cinquantaine de Côte-d'Oriens venus spécialement en bus depuis Dijon.

Accueillis par les «coccinelles» du Salon, les habitants ont fièrement posé au pied de la maquette symbolisant le gâteau d'anniversaire de la 60ème édition.

L'enjeu du prix du lait


Lors de l'étape sur le stand des Brasseurs de France pour présenter la bière locale La 21, il a également été question de lait.

François Sauvadet a rappelé que la Fromagerie Delin a investi 6 millions d'euros à Gilly-lès-Cîteaux pour développer son outil industriel qui permet notamment de produire du lait «100% Côte-d'Or».

Alors que le prix du lait cristallisait les mécontentements exprimés lors du récent mouvement social des agriculteurs, un accord entre Lactalis et les producteurs de lait français a été trouvé, le 2 mars dernier, à la suite d'âpres négociations.

Le géant de l'agroalimentaire envisage désormais d'acheter le lait 425 euros la tonne contre 405 euros auparavant.

Dans ce contexte, François Sauvadet a souligné que la Fromagerie Delin achète le lait aux producteurs locaux près de 500 euros la tonne. «Un prix dont certains rêveraient», a-t-il commenté.

Lidl s'engage à acheter 6 millions de litres de lait à la Fromagerie Delin


L'actualité étant riche en ce domaine. Il a également été annoncé que Lidl s'était engagé à acheter six millions de litres de lait à la Fromagerie Delin dans le cadre d'un contrat tripartite. Un type de contrat que le discounter allemand multiplie avec des producteurs français (lire notre article). Le lait sera commercialisé sous la marque de distributeur Envia.

Par ailleurs, François Sauvadet a félicité Philippe Delin pour avoir obtenu deux médailles de bronze au concours général agricole de Paris 2024 pour les fromages Côte-d'Or et Crémeux de Bourgogne.

François Sauvadet remet le prix de championne adulte à une Simmental de l'Ain


Sur le ring des bovins, dans le Pavillon 1, la délégation départementale a été rejointe par le député Hubert Brigand (LR) pour assister à la remise des prix du Trophée du meilleur pointeur de vaches Simmental où deux alternants de la Maison familiale et rurale de l'Auxois-Sud Morvan se sont classés dans les six premiers : Loïc Carty (3ème) et Lucas Etienne (6ème). Le gagnant du premier prix est Baptise Hance, de Liffol-le-Grand (Vosges).

François Sauvadet a alors pu remettre le prix de la championne adulte en race Simmental aux représentants du GEAC Giroux, installé dans l'Ain, pour la vache Natalia, pesant 960 kg et produisant jusqu'à 9.774 kg de lait en 305 jours.

«N'oubliez jamais une chose : c'est grâce à eux que l'on peut manger», indique une spécialiste de l'élevage laitier


Retenue par la commission concours de l'organisme de sélection (OS) de la race Simmental, la Côte-d'Orienne Laurette Millot, technicienne élevage au sein d'Alysé, a été la seule jurée de ce prix du concours général agricole de Paris 2024.

Devant Laurent Vial, président de l'OS Simmental, Laurette Millot a salué le travail des différents participants pour montrer «le meilleur de ce qu'ils savent faire» au cours de ce Salon de l'agriculture.

«N'oubliez jamais une chose : c'est grâce à eux que l'on peut manger», a-t-elle insisté. Un propos très applaudi par le public du ring des bovins.

Les 6 et 7 avril prochains, à Pouilly-en-Auxois, un concours régional rassemblera des vaches Simmental venant de tout le quart nord-est de la France.

Les éleveurs côte-d'oriens d'ovins décrochent des premiers prix


Après le déjeuner, le président du Département est allé féliciter les éleveurs ovins.

L'élevage de Julien Pané, installé à Dampierre-en-Montagne, au nord de Vitteaux, a remporté plusieurs prix au concours général agricole de Paris 2024 dans le concours viande de mouton Île-de-France et même les premiers prix concernant les mâles de plus de 20 mois et les mâles tondus de plus de 20 mois.

Autre élevage côte-d'orien, l'EARL Jean-François Deschamps, installé à Poiseul-la-Ville-et-Laperrière, à l'est de Venarey-Les Laumes, a remporté plusieurs premiers prix.

En mouton charollais, l'EARL Du Champ de la Croix, installé à Jouey, et le GAEC du Moulin de Jonchery, installé à Diancey,  tous les deux au nord-ouest d'Arnay-le-Duc, ont remporté des premiers prix.

«Le loup n'a pas sa place chez nous», déclarent les éleveurs ovins


Comme la veille auprès du préfet de la Saône-et-Loire (lire notre article), Pascal Chaponneau, président de l'organisme de sélection du mouton charollais, a alerté François Sauvadet sur les enjeux liés à la colonisation de la Côte-d'Or par des loups puis a enchaîné sur les spécificités respectives des moutons charollais et Île-de-France.

Pour sa part, Julien Pané, président du syndicat d'élevage ovin de Côte-d'Or, a remercié le président de la collectivité pour «les mesures qu'il a pris en faveur de la filière ovine en Côte-d'Or». «C'est un des départements où on a le plus d'avantage pour la création de troupeaux, la reprise et le développement d'exploitation ainsi que pour limiter la pénibilité des éleveurs», a-t-il ajouté.

Lui aussi a évoqué les prédations d'ovins imputées à des loups : «la position syndicale est très claire : le loup n'a pas sa place chez nous». «On ne s'adaptera pas, nous ne vivrons pas avec, nous mettrons les moyens pour nous en débarrasser.»

Éric Domin remporte son premier concours avec la jument de Trait Auxois Kiffa de la Fontaine


Installé à Huilly, hameau de la commune d'Allerey, Éric Domin a remporté le premier prix du concours de Trait Auxois avec Kiffa de la Fontaine, quatre ans, 928 kg. Sa première victoire à Paris a été saluée par François Sauvadet.

Employé de l'énergéticien RWE et propriétaire de quatre juments, Éric Domin représente la troisième génération de passionnés de ces chevaux de trait dont la race a failli disparaître avec le développement du machinisme agricole. Aujourd'hui, des vignerons de grands domaines ont recours à des chevaux de trait pour travailler le sol des parcelles.

À l'issue de la remise du prix effectuée par Marc Frot (LCOP), vice-président du Département, Éric Domin a partagé son «émotion» et a remercié ses homologues éleveurs de Trait Auxois : «si je me suis là, c'est parce que j'ai beaucoup d'aide ; à Paris, j'ai découvert une équipe solidaire. (…) On représente la race». «Le Trait Auxois est un animal énorme avec des sentiments ; vis à vis de l'homme, il y a une amitié.»

Éric Domin a tenu à rendre hommage à Laurent Michot, jeune éleveur décédé à la suite d'un accident en 2023.

Gabriel Attal considère que François Sauvadet «parle franc»


Au gré de ses déplacements dans le Salon, François Sauvadet a croisé le chemin du Premier ministre Gabriel Attal qui a passé, lui aussi, une partie de la journée auprès des représentants du monde agricole et du secteur agroalimentaire avant de se diriger vers l'Assemblée nationale pour répondre à des questions de députés sur la guerre en Ukraine.

Selon l'entourage de François Sauvadet, Gabriel Attal apprécie le Côte-d'Orien parce qu'«il parle franc». Également président de l'Assemblée des Départements de France, François Sauvadet a pu longuement échanger avec le Premier ministre, le 14 février dernier, et revendiquer de «laissez agir les Départements pour agir mieux au service des Français» (lire le communiqué).

Selon François Sauvadet, l'échelon du Département constitue «une solution pour la France»


Depuis que les rumeurs de réforme territoriale évoquent régulièrement une suppression des Départements, le centriste défend cette strate. «Faites confiance aux Départements parce que nous sommes la France, une France ancrée sur son territoire», a-t-il transmis comme message au gouvernement.

«En parlant des strates de communes, d'intercommunalités, nous ne sommes pas un problème, nous sommes une solution pour la France, de reprendre pied en s'appuyant sur ce qui a fait son histoire et sur ce qui fera son avenir», a-t-il ajouté.

Pour autant, François Sauvadet entend «donner confiance à nos jeunes» : «nous avons un formidable et beau pays, on oublie parfois de le dire face aux difficultés de notre temps».

«L'alimentation est au cœur des problématiques d'aujourd'hui et de demain», analyse François Sauvadet


Au cours de ses interventions, François Sauvadet a tenu d'autres propos politiques centrés sur le secteur agricole. Sur le stand des Brasseurs de France tout d'abord, il est revenu sur le mouvement social des agriculteurs.

«Il y a un mal être profond dans l'agriculture», a constaté le centriste. «C'est une crise de sens. Dans un monde extrêmement perturbé, on a perdu un certain nombre de valeurs qui doivent tous nous rapprocher quelles que soient nos différences et nos divergences. L'alimentation est au cœur des problématiques d'aujourd'hui et de demain. Le monde est une monde limité, la population explose. Nous aurons à faire face à des craintes sur l'approvisionnement. Il faut redonner confiance dans l'agriculture.»

«Ce n'est pas des prix plancher qui vont être extraordinairement compliqués à mettre en place dont nous avons besoin. Il existe déjà des systèmes par filière qui ne sont pas appliqués. Il faut que sur un marché qui est européen, qui est mondial – nous sommes un grand pays exportateur –, il faut que chacun s'impose les mêmes règles que celles qui nous sont imposées à nous.»

«Il y a eu un mal être profond dans l'agriculture parce que [les agriculteurs] se sont sentis incompris dans la réalité de leur métier, dans la dureté mais aussi la beauté de leur métier. Quand on oppose écologie et agriculture, je trouve que c'est un non-sens historique, c'est un non-sens même pour la projection de ce qu'on veut dans le monde pour nos enfants. L'écologie et l'agriculture, c'est intimement lié. Au-delà de la production, nous avons la chance d'avoir des personnes qui entretiennent les paysages de France. La diversité des paysages de France, elle a été forgée par la main de l'homme. Il faut réconcilier au plus vite l'agriculture et l'écologie, redonner du sens et donner de la confiance.»

«L'agriculteur ne sait plus ce que l'on attend de lui», signale Vincent Lavier


«Il faut que l'on soit capable de mettre en avant l'importance de l'agriculture et, surtout, ce qu'elle apporte sur les territoires parce que les enjeux vont bien au-delà de la production agricole», a enchaîné Vincent Lavier.

«La crise ne date pas du président Macron, elle remonte à beaucoup plus loin. Rappelez-vous du principe de précaution. (…) Cela remonte pratiquement à quarante ans avec le début de la surproduction en Europe et la modification du modèle», a analysé le président de la chambre d'agriculture de la Côte-d'Or, tête de liste de la FDSEA aux dernières élections consulaires.

«C'est une crise identitaire. L'agriculteur est perdu. Il ne sait plus ce que l'on attend de lui», a signalé Vincent Lavier. Et de donner trois exemple : l'injonction de souveraineté alimentaire et de réduction de la production, la montée en gamme de qualité parallèlement à une hausse des importations de produits de bas de gamme ainsi que la demande de réduction de la part de l'élevage sans pour autant réduire la surface de prairies qui captent des gaz à effet de serre.

Vincent Lavier attend des «preuves d'amour» de la part du gouvernement


«Notre rôle est de trouver des solutions, de trouver un cadre cohérent pour que les jeunes qui veulent s'installer aient envie de s'engager», a poursuivi Vincent Lavier. «Ce n'est pas un métier dans lequel on part pour trois ans et, si ça ne va pas, on fait autre chose. C'est, a minima, quinze ou vingt ans. Il faut que les jeunes qui veulent s'installer puissent se projeter.»

«Il y a un certain nombre d'annonces relativement intéressantes qui ont été faites par le Premier ministre. Je trouve qu'il a plutôt bien géré la crise sauf qu'il nous manque des éléments concrets. Dit autrement : des preuves d'amour. Il faut que ces attentes se concrétisent face à la problématique de trésorerie, de revenu, du cadre d'exercice. (…) Il y a un travail de fond énorme. On attend des signes très rapides de facilitation qui viennent du gouvernement.»

«Comment accompagner le projet de l'agriculteur plutôt qu'accompagner de la norme ?»


Par la suite, François Sauvadet a gagné le stand de Chambres d'agriculture France. Là, le président du Département a participé à un débat sur l'accompagnement des agriculteurs et la loi de finances 2025 avec Sébastien Windsor, président du réseau national des chambres d'agriculture qui fête son centenaire en 2024, ainsi que des parlementaires de la Côte-d'Or : Benoît Bordat (FP), Philippe Frei (REN) et Anne-Catherine Loisier (divers centre), rejoints ensuite par Didier Martin (REN).

«Comment on peut revenir à accompagner le projet de l'agriculteur plutôt qu'à accompagner de la norme ?», a demandé Sébastien Windsor. «Ça devra se faire en préparant le terrain, y compris avec les Départements, avec les acteurs locaux. (…) Il faudra regarder comment on préparer l'acceptabilité sociétale de l'implantation d'un certain nombre d'élevage.»

Benoît Bordat appelle à une «démarche transpartisane» autour du volet agricole de la loi de finances 2025


«Il faut que l'on arrive à anticiper [le projet de loi de finances] et travailler dès le mois de septembre», a estimé Benoît Bordat en pointant un temps de débat parlementaire réduit du fait de l'engagement de la responsabilité du gouvernement via l'article 49-3 de la Constitution, dans un contexte de majorité relative à l'Assemblée nationale.

Le député de la Fédération progressiste a incité à reproduire la «démarche transpartisane» initiée lors du vote de la taxe foncière additionnelle au profit du réseau des chambres d'agriculture «en allant voir sur notre côté droit et sur notre côté gauche qui on peut solliciter».

Celui qui est proche du maire de Dijon François Rebsamen (PS, FP) a pointé le rôle du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté : «il y en a qui désespèrent de porter des dossiers auprès de la Région et qui attendent l'accompagnement». «On parle d'une réforme territoriale», a-t-il glissé en évoquant une réflexion sur «un maillage plus fin» impliquant les Départements. «On a une agriculture qui est très différente d'un territoire à l'autre.»

Selon François Sauvadet, «le véritable enjeu est de définir de vrais objectifs de ce que l'on attend»


«Qu'est-ce qu'on attend de notre agriculture dans un monde qui est en pleine évolution, qui bascule dans certains endroits dans la guerre, avec le changement climatique et la nécessité de préserver la planète ?», a relancé François Sauvadet. «Le véritable enjeu est de définir de vrais objectifs de ce que l'on attend !»

«L'agriculture, c'est d'abord pour produire une alimentation et parvenir à l'autosuffisance», a martelé le centriste, «le faire de manière respectueuse [et] garder la diversité de nos productions».

«La première raison de la perte de sens, c'est de ne pas avoir fait d'inflexion par rapport au discours de Rungis», a réagi Sébastien Windsor. Le 11 octobre 2017, Emmanuel Macron, quelques mois après sa première élection, prononçait un discours fondateur de la démarche des États généraux de l'Alimentation (Égalim).

«Depuis 2020, le budget alimentaire des Français perd 15%», note Sébastien Windsor


Le président de Chambres d'agriculture France note que la démarche de montée en gamme des agriculteurs a été particulièrement soutenue au moment où, après des années de hausse, le budget des Français consacré à l'alimentation s'est resserré : «depuis 2020, le budget alimentaire des Français perd 15%. Le Français ne mange pas 15% de moins, il achète 15% moins cher».

«Il faut qu'il faut que l'on rétablisse une forme de vérité des prix», a revendiqué François Sauvadet en réclamant des clauses-miroirs dans les accords de libre-échange pour limiter les baisses de prix. «On a besoin de l'Europe, il faut la réguler.»

«Le fait d'acheter local et de produire local n'est pas un renchérissement», a signalé le président de la collectivité qui gère 1,7 million de repas de collégiens chaque année, des repas qui incorporent près de 50% de produits bio ou locaux.

Au XIXème siècle, «30% de la production agricole était destinée à la locomotion»


Dans un contexte de transition énergétique, Sébastien Winsdor a considéré que l'agriculture pouvait répondre à «un enjeu de production énergétique». Et de rappeler que, au XIXème siècle, «30% de la production agricole était destinée à la locomotion» au travers de l'alimentation des chevaux tractant les véhicules ou les engins agricoles.

«Il faudra des règles pour éviter les excès», a-t-il concédé, «mais le sujet c'est de produire plus en améliorant notre empreinte environnementale».

«Ça a toujours été l'histoire de la France d'exporter son agriculture», relève Anne-Catherine Loisier


«En Côte-d'Or, on a un très bon partenariat qui nous permet d'optimiser», a assuré Anne-Catherine Loisier, appuyant les propos de François Sauvadet sur le fait que le Département puisse être «plus réactif» en glissant que l'«on a pu mesurer le manque de réactivité de la Région».

«On a produit une loi compétitivité», a signalé la sénatrice de l'Union centriste, «le Premier ministre nous dit qu'il va en reprendre les trois-quart ; on aimerait bien qu'il en reprenne la totalité». «On a une agriculture qui est d'excellence, qui peut être compétitive, donc c'est à nous de leur donner les moyens de vivre décemment, de développer, d'exporter parce que ça a toujours été l'histoire de la France d'exporter son agriculture et ses produits de qualité.»

La sénatrice fait référence à la proposition de loi pour un choc de compétitivité en faveur de la ferme France, adoptée par la chambre haute en première lecture, le 23 mai 2023, et toujours en attente d'examen à l'Assemblée nationale.

Des dispositions de cette proposition de loi considérées comme polémiques reviennent sur le devant de l'actualité à la faveur du mouvement social des agriculteurs. Dans cette première version, le texte envisage de modifier les missions de l'ANSES sur la question des pesticides, de sanctuariser les retenues d'eau de substitution – appelées «mégabassines» par leurs opposants – et de lutter contre des surtranspositions de la réglementation européenne.

«Il nous faut une vraie loi d'orientation agricole mais pas un machin», proteste François Sauvadet


«Je dois utiliser toutes les arcanes juridiques pour accompagner l'agriculture», a réagi François Sauvadet, demandant une «réforme de la réforme» alors que la compétence en la matière a été confiée aux Régions par la loi Notré. «Je voudrai que l'on redonne la compétence [aux Départements].»

«Il faut donner de l'intelligence locale», a acquiescé Sébastien Windsor, «et permettre d'avoir des accords qui soient différents d'un territoire à l'autre».

«Il nous faut une vraie loi d'orientation agricole mais pas un machin», a conclu François Sauvadet, «une loi comme dans les années 60-62, des lois fondatrices, qui commence par l'affirmation de ce que l'on attend».

Le lendemain, le 28 février, François Sauvadet a de nouveau sillonné les allées du Salon de l'agriculture, cette fois avec sa casquette de président de l'Assemblée des Départements de France (lire le communiqué).

Jean-Christophe Tardivon

Bilan de l'édition 2024 du Salon de l'agriculture


Le «100% Côte-d'Or» s'affiche au premier étage de la Tour Eiffel


«La Côte-d'Or s'évoque, se goûte, s'apprécie grâce à nos producteurs», lance François Sauvadet depuis le premier étage de la Tour Eiffel


Au Salon de l'agriculture, François Sauvadet lance «La 21», une bière «100% Côte-d'Or»


Au Salon de l'agriculture, François Sauvadet se félicite de «renouer avec cette grande tradition de bière de Côte-d'Or»


«Le lien des Départements avec nos agriculteurs est indéfectible», assure François Sauvadet au Salon de l'agriculture


«Pourquoi importer des produits que l'on peut produire en France ?» demandent des éleveurs laitiers présents au Salon de l'agriculture


«Si l'on veut pouvoir continuer à produire, il faut se diversifier», estime Vincent Lavier






























































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