L'installation du conseil départemental de la Côte-d'Or ce jeudi 1er juillet 2021 a également officialisé la création du groupe d'opposition Côte-d'Or Terres d'avenir qui reprend ainsi la bannière mise en avant durant la campagne électorale.

Le nouveau groupe compte dix-huit membres et est présidé par Christophe Avena (PS), élu sur le canton Dijon 5. Catherine Hervieu (EELV), élue sur le canton Dijon 3, et Céline Tonot (PS), élue sur le canton de Longvic, ont été désignées vice-présidentes de ce groupe d'opposition.

Pas de frontière entre «la métropole et la ruralité»

Juste après le premier discours du président du conseil départemental François Sauvadet, Christophe Avena a également pris la parole pour un propos liminaire. Tout en déplorant «la gestion catastrophique de la diffusion de la propagande électorale», Christophe Avena considère que les personnalités politiques ont «collectivement une lourde responsabilité dans ce manque d'intérêt pour l'élection».

Refusant les «frontières entre la métropole et la ruralité», Christophe Avena défend la Métropole non pas «comme une menace» mais «comme une opportunité». «Nous serons vigilants à ce que les intérêts de tous les Côte-d'Oriens soient défendus», ajoute-t-il.

La «vigilance» de l'opposition

En marge de la session, Christophe Avena rappelle avoir adressé ses félicitations républicaines à François Sauvadet : «le choix démocratique a été fait, les urnes se sont exprimées ; la légitimité de la présidence de Monsieur Sauvadet a été reconnue par la démocratie, il est légitime qu'un exécutif applique le programme pour lequel il a été élu».

Le chef de l'opposition explique son rôle : «être vigilant qu'il n'y ait jamais de dérive par rapport à ça et essayer d'infléchir en ayant une argumentation et une connaissance de terrain sur des propositions qui ne sont pas en accord avec ce qu'on a proposé». «Nous sommes dans l'opposition mais chaque élu présent ici a gagné ses élections», souligne-t-il.

«C'est un rôle de coordination, de distribution» pour que «chacun s'exprime au mieux dans ses compétences», précise Christophe Avena. «Dans le cadre de ce mandat, nous allons défendre pied à pied chacune de nos propositions dans l'intérêt de tous les Côte-d'Oriens», martèle-t-il.

«À force d'opposer monde rural et métropole, on déclasse les habitants du monde rural, on prend un danger politique parce qu'au déclassement survient la colère», analyse Christophe Avena.

Concernant les relations entre le Département et la Métropole, l'objectif du groupe d'opposition est d'«additionner les compétences et de ne pas les opposer pour qu'elles s'annulent». Céline Tonot souligne ainsi que le canton de Longvic comporte des communes qui ne font pas partie de la Métropole et notamment des communes rurales : «notre canton est une mini-Côte-d'Or».

«Articuler les conséquences du changement climatique avec la question des solidarités»

Dans la précédente mandature, le groupe d'opposition ne comptait qu'une élue écologiste. À la suite des élections départementales, le nouveau groupe Côte-d'Or Terres d'Avenir compte trois écologistes : Billy Chrétien (EELV), Catherine Hervieu (EELV) et Benoît Bordat (Cap Écologie).

«C'est la traduction de ce qui s'est passé sur l'ensemble du territoire puisqu'on avait un accord départemental», signale Catherine Hervieu (lire le communiqué), «même les cantons où nos candidats n'ont pas gagné – je pense à Fontaine et Auxonne – on a créé une dynamique et les résultats ont été assez intéressants». «Ça montre l'idée d'articuler les conséquences du changement climatique avec la question des solidarités et de la justice sociale», insiste Catherine Hervieu.

En termes de travail dans l'opposition, «nous saurons toujours expliquer nos votes», signale Christophe Avena qui revendique une approche «digne» et «constructive».

Les débuts de la session d'installation

Le premier discours du président et la composition de l'exécutif