
Ce lundi 1er septembre, à Talant, le président du Département a visité le collège Boris Vian où une halle en bois a été récemment construite. Le représentant du rectorat a salué les «démarches de coéducation» avec la collectivité.

Après Fontaine-Française et avant Nolay, François Sauvadet (UDI) a fait étape au collège Boris Vian, à Talant, ce lundi 1er septembre 2025, pour marquer la rentrée scolaire.
Le président du conseil départemental de la Côte-d'Or était accompagné notamment par David Muller, directeur académique des services de l’Éducation nationale en Côte-d'Or (DASEN 21), et Océane Godard (PS), députée de la Côte-d'Or.
Les membres de la délégation ont remis symboliquement des dictionnaires à des élèves d'une classe de sixième. Dans l'ensemble du département, chaque élève entrant en sixième sera ainsi doté.
«Les élèves ont tous les équipements nécessaires pour bien travailler»
Le collège Boris Vian est dirigé depuis 2018 par Patrick Declume. L'établissement accueille 340 élèves auxquels de nombreuses options sont proposées : espagnol, allemand, canoë-kayak, football, théâtre...
Nouveauté de cette année : la création d'une classe d'arts plastiques à horaires aménagés qui propose deux heures supplémentaires de cette matière.
La Département a financé notamment l'acquisition d'une grande dalle numérique, disposée dans une salle équipée également d'une ardoise murale et d'un tableau blanc pour favoriser le travail collaboratif des élèves.
«On a un beau collège dans lequel les élèves ont tous les équipements nécessaires pour bien travailler», a vanté le principal, «on est bien dans ce collège Boris Vian». «C'est grâce à la municipalité qui nous aide vraiment et grâce au dialogue franc avec [le directeur académique des services de l’Éducation nationale en Côte-d'Or].»
Le Département a financé deux préaux au collège Boris Vian
En 2021, François Sauvadet avait répondu favorablement à la demande du principal de construire un préau. Ce sont finalement deux préaux qui ont été financés par la collectivité.
Le premier se voit pourvu d'une extension en cours d'achèvement, d'ici la fin de l'année, tandis qu'une halle en bois est d'ores et déjà finalisée. Cette dernière favorise l'infiltration dans le sol des eaux pluviales récupérées par les gouttières.
Ce choix de deux préaux découle de l'organisation du collège qui permet d'affecter une cour aux élèves de sixième et de cinquième et une autre pour les élèves de quatrième et de troisième.
«Il y a une remise à niveau de nos préaux notamment avec le changement climatique qui est devenu plus prégnant», a commenté François Sauvadet au regard du plan de désimperméabilisation des cours de collège en Côte-d'Or et de l'objectif de planter mille arbres dans celles-ci – dont 14 au collège Boris Vian. «On l'a fait en lien avec les jeunes [qui] ont exprimé une grande sensibilité environnementale.»
Une incitation à la «pause numérique»
«Je salue l'idée que l'on fasse des pauses numériques», a indiqué François Sauvadet au sujet d'une des nouveautés de cette rentrée 2025.
Si les smartphones sont interdits dans les collèges depuis 2018, cette mesure du code de l’Éducation peine à être appliquée. Le 27 août dernier, la ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne a annoncé la généralisation du dispositif «Portable en pause» selon des modalités «définies par chaque chef d'établissement, en lien avec les collectivités territoriales».
Au collège Boris Vian, pas de casier ni de pochette pour l'instant. La déclinaison de la «Pause numérique» voulue par la ministre est en cours de réflexion. En attendant, des affichettes incitent les élèves à «stopper» leurs smartphones pour «prendre la vie du bon côté».
«Chacun doit vivre sa différence sereinement»
«Dans
beaucoup de collèges, il y a le souci d'indiquer à nos enfants que
chacun doit vivre sa différence sereinement», a poursuivi François
Sauvadet concernant l'accueil des enfants en situation de handicap en
particulier ceux présentant des troubles du neurodéveloppement. Des
accompagnements adaptés peuvent être proposés en lien avec les agents de
l'Acodège.
Le collège Boris Vian compte une unité localisée pour
l'inclusion scolaire (ULIS) et le Département a financé l'aménagement
d'une salle spécifique pour les élèves autistes.
«Le repas est un temps d'éducation»
«On a fait un gros effort de qualité des repas», a souligné François Sauvadet en saluant l'implication des 455 agents du Département travaillant dans les collèges.
«Le repas est un temps d'éducation, notamment de se tenir à table, de découverte du goût et de savoir qu'à l'origine [de l'alimentation], il y a des producteurs», a résumé le responsable de l'exécutif départemental.
Le collège Boris Vian atteint 30% de produits sous signe de qualité contre une moyenne de 50% dans l'ensemble des collèges en 2024. La collectivité conduit un travail avec Bio Bourgogne pour proposer prochainement un repas bio hebdomadaire aux collégiens.
«Personne ne restera à la porte d'une restauration scolaire»
Après la mesure de tarification à deux euros instaurée à la suite de la crise sanitaire, le Département a fait évoluer le coût du repas pour les familles en le fixant à 3,70 euros – «le niveau de 2019» – quand le coût de production atteint 10,60 euros.
«À Dijon, le prix médian pratiqué est à plus de 4,50 euros pour des salaires de 2.200-4.000 euros ceux qui paient le plus, c'est la masse de toute la classe moyenne», a argumenté François Sauvadet lors d'un temps d'échanges avec Étienne Roy, professeur de mathématiques et représentant des personnels éducatif au conseil d'administration, élu sur une liste d'union syndicale FSU-CGT Éduc'action.
«Les repas, c'est 18 millions d'euros. (…) J'estime qu'une prestation, il faut la faire accessible pour le plus grand nombre. Je ne veux pas faire un prix proportionnés [aux revenus]. Dès lors que vous en faites un impôt nouveau, le système explosera. (…) Mais personne ne restera à la porte d'une restauration scolaire», a développé le centriste.
«On mange bien et je mange tout les jours ici», a convenu l'enseignant.
Les sujets de l'offre de transports scolaires des collégiens – désormais assurés par la Région Bourgogne-Franche-Comté –, de la baisse démographique et du phénomène de métropolisation ont également été abordés durant cet échange.
«Nous maintenons l'ensemble de nos collèges»
En Bourgogne, 70.965 collégiens ont effectué leur rentrée 2025 dans les établissements publics et privés, soit une baisse de 2,32% par rapport à l'année précédente.
En Côte-d'Or, les effectifs sont relativement stables avec 23.500 élèves, répartis dans les 47 collèges publics et les 7 collèges privés.
«Tant que les questions pédagogiques ne sont pas remises en cause, nous maintenons l'ensemble de nos collèges, y compris en milieu urbain pour lesquels il faudra qu'on réfléchisse pour les dix ans qui viennent», a déclaré François Sauvadet à propos de la baisse des effectifs scolaires.
«Nous allons travailler avec l’Éducation nationale et l'INSEE pour essayer de cartographier les impacts [du choc démographique] pour que nous ayons une présence territoriale adaptée et des investissements d'avenir», a développé le président du Département. «Il faut se préparer avec les parents d'élèves, la communauté enseignante, l’Éducation nationale et nos agents.»
«Malgré la dureté des temps, je ferai des efforts ailleurs mais on ne fera pas d'économies sur l'éducation de nos enfants», a-t-il assuré.
En 2025, la collectivité a prévu d'engager 33,3 millions d'euros pour l'entretien et l'équipement des collèges. Par ailleurs, sept chantiers de mise en accessibilité seront lancés dans des établissements en 2026.
«Notre plan de sécurisation fonctionne»
«Dans un monde dur pour les enseignants, les parents ne peuvent pas s'exonérer de leurs propres responsabilités dans l'acte d'éducation», a conclu François Sauvadet, «il revient ensuite à l’Éducation nationale les apprentissages». «Je voudrais redire un message de confiance aux enseignants. (…) Ils remplissent la plus belle mission du monde qui soit, transmettre le savoir.»
«En lien avec l’Éducation nationale et le rectorat, on a beaucoup travaillé sur la question de la sécurité», a-t-il précisé en se refusant à l'installation de portiques détectant les métaux. «Nous avons une responsabilité : assurer la sécurité et la sérénité dans nos établissements. (…) Notre plan de sécurisation fonctionne.»
Des «démarches de coéducation» entre le rectorat et le Département
À son tour, David Muller a salué l'«engagement» des personnels du collège Boris Vian. En lien avec le Département, le rectorat entend faire des collèges «des lieux de réussite, des lieux d'ambition, des lieux aussi de bien-être et d'épanouissement». «L'école est avant tout un lieu où doit se révéler le talent de chacun.»
Concernant la sécurité des élèves et le climat scolaire, David Muller a insisté sur la lutte contre le harcèlement à l'école en saluant particulièrement le travail de sensibilisation mené par les conseillers départementaux jeunes, exemple des «démarches de coéducation» et de «convergence de nos politiques publiques» entre le rectorat et la collectivité.
La visite de l'établissement s'est terminé par un repas à la cantine où les membres de la délégation ont pu apprécier des plats préparés avec des produits locaux.
Jean-Christophe Tardivon


























































