Commencée en 2005, la rénovation de la résidence universitaire Mansart s'est terminée en 2022 avec le pavillon Mâcon, inauguré, ce vendredi 23 juin, en présence de Dominique Marchand, présidente du CNOUS, et de Laëtitia Martinez, vice-présidente de la Région.
Depuis les années 1960, plus de 50.000 étudiants ont séjourné dans les différents pavillons de la résidence universitaire Mansart, située sur le campus de l'université de Bourgogne, à Dijon.
Gérée par le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires de Bourgogne-Franche-Comté, la résidence Mansart se compose de six pavillons réhabilités, soit 863 hébergements, autour d'un parc de verdure aménagé pour la vie étudiante.
Finies les chambres traditionnelles de 9m²
Depuis la construction en 1960, les logements ont évolué. À partir de 2005, les chambres traditionnelles de 9m² au sein des pavillons de la résidence ont laissé place à 738 «chambres confort», 76 «studettes», 33 «studettes PMR », qui sont donc adaptées pour les personnes à mobilité réduite, et même à quatre chambres de colocation.
La dernière réhabilitation concerne le pavillon Mâcon, réalisée en 2022 pour un coût de 4,2 millions d'euros et inaugurée, ce vendredi 23 juin 2023, le CROUS Bourgogne-Franche-Comté revendiquant «une offre de logements accessibles et de qualité».
«Un hébergement répondant aux attentes des étudiants»
«La résidence Mansart porte l'ambition du CROUS Bourgogne-Franche-Comté d'un hébergement attractif, qualitatif et répondant aux attentes des étudiants», déclare Christine Le Noan, directrice générale de l'établissement public, en lançant l'inauguration.
Un propos tenu sous le regard notamment d'Amelle Ghayou, secrétaire générale adjointe de la préfecture de la Côte-d'Or, les députés de la Côte-d'Or Benoît Bordat (FP) et Fadila Khattabi (REN) ainsi que Laëtitia Martinez, vice-présidente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, Hamid El Hassouni (PS), conseiller délégué de Dijon Métropole, Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté, Vincent Thomas, président de l'université de Bourgogne, et Dominique Marchand, présidente du CNOUS qui chapeaute les CROUS.
«Cette résidence Mansart s'inscrit dans un environnement foisonnant de vie étudiante»
Christine Le Noan, directrice générale du CROUS Bourgogne Franche-Comté
«Cette résidence est véritablement une illustration concrète de notre engagement en faveur du bien-être étudiant, de la réussite des étudiants et de notre détermination à répondre à leurs besoins. Et je tiens ici, à remercier particulièrement nos partenaires dans ce projet, l’État, la Région et le centre national des œuvres universitaires et scolaires, grâce à qui cette réhabilitation complète des six pavillons, d'un montant de 26 millions d'euros, a pu aboutir.»
«Nous avons accordé une attention particulière à l'accessibilité, afin de garantir à tous les étudiants de bénéficier de ces installations. Nous avons donc 33 studettes accessibles pour les personnes à mobilité réduite, là où à la construction, il n'y en avait aucune !»
«La réhabilitation de cette résidence a été menée avec une préoccupation constante : la qualité de vie étudiante. Outre des espaces modernes et propices aux études, nous sommes aussi attachés à créer des lieux communs conviviaux, que ce soit au cœur du parc Mansart, aménager avec la plancha, […] ou en intérieur avec la création de cette loge, avec son babyfoot, ses boîtes aux lettres connectées, ses espaces de vie, dans ces lieux, nos étudiants se retrouvent, échangent et développent des liens précieux.»
«Des critères de sobriété énergétique et de respect de l'environnement ont également fait l'objet d'une attention très particulière, on a atteint ainsi un niveau une performance permettant de réduire la facture de 3 à 4. Notre fibre environnementale est aussi visible avec l'installation de notre petite ruche.»
«L’installation d'une cuve sur le pavillon de Mâcon, je crois que c'est 6 000 litres d’eaux pluviales récupérés, ce qui permet finalement d'arroser les plantes et les fleurs qui sont devant la résidence.»
«En fait, cette résidence Mansart s'inscrit dans un environnement foisonnant de vie étudiante. Sa proximité avec le RU Mansart, le théâtre Mansart et les établissements du campus, favorisent évidemment les échanges culturels artistiques et intellectuels. Nous croyons fermement que ces interactions enrichissent l'expérience universitaire et favorisent l'épanouissement personnel de chacun de nos étudiants.»
«Nous portons ensemble ces projets, avec une vision commune, au bénéfice de la vie étudiante, que cette résidence soit encore et pour de longues années, le théâtre de rencontres mémorables, de réussite et de souvenirs inoubliables.»
Bientôt du nouveau à Montmuzard et à Antipodes
Dominique Marchand, présidente du CNOUS
« Vous voyez ce dernier bâtiment en est un exemple puisque nous avons absolument financé à parité entre l’État et la Région la réhabilitation de ce bâtiment. Ce que vous avez vu aujourd'hui, c'est la qualité de ce que l’offre aujourd'hui dans l'ensemble de son patrimoine, c'est notre ambition, c'est notre priorité absolue de faire en sorte que tout notre parc de logements soit réhabilité au niveau de ce que vous avez vu aujourd'hui. Nous allons poursuivre dans ce sens puisque la résidence Beaune fait partie de nos priorités les choses sont engagées pour sa réalisation là aussi avec un soutien du centre national.»
«Les CROUS, c'est presque 175.000 logements. Sur ces 175.000 logements, il nous en reste 12.000 dont nous avons une liste de 8 800 logements qui restent à finir de réhabiliter, pour les autres les travaux sont déjà engagés, c'est notre priorité absolue ! J'ai accordé cette priorité absolue dans les crédits d'investissement.»
«Dans cette liste de logements à réhabiliter en priorité, nous avons évidemment inscrit, en plus de Beaune, la réhabilitation des trois pavillons de la résidence Montmuzard.»
«Lors du conseil d'administration du ce qui se tiendra le 11 juillet nous allons rajouter entre autres plus de 150.000 euros pour permettre de renouveler la plonge du restaurant Montmuzard.»
«Il y a aussi des travaux engagés sur la résidence Antipodes et qui vont permettre d'améliorer de manière très notable le confort des étudiants, notamment en termes de chauffage, nous entamerons ensuite une rénovation énergétique plus lourde, mais ça fait partie aussi là des travaux que nous engageons et que le centre national soutient.»
«Nous avons des réflexions et des projets autour de la restauration au centre-ville de Dijon.»
«Quelques innovations du CROUS Bourgogne-Franche-Comté que nous avons retenu lors du dialogue de gestion, une initiative que je pense que je vais étendre au niveau national, quitte à faire un marché au niveau national, la capacité à recourir à une association spécialisée qui permet de faire appel, quand c’est nécessaire pour le service social, à une traduction immédiate parce qu’évidemment nous avons à répondre aux besoins de beaucoup d'étudiants internationaux.»
«Nous avons des designers que nous finançons avec l'école nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, […] pour travailler avec bien sûr l'enthousiasme et la motivation des équipes du Crous, pour travailler avec eux sur toutes les améliorations qui peuvent être apportées, à l'écoute des étudiants, en fonction des besoins des étudiants, typiquement notamment sur ces questions sur lesquelles ils ont beaucoup travaillé déjà qui est le meilleur aménagement possible.»
«Nous avons besoin de votre soutien à tous parce que ce qui est majeur quand on entame toutes ces réhabilitations, c'est qu'on ait la capacité en parallèle, d'ouvrir de nouveaux logements, c'est toujours comme ça que l'on fonctionne parce que sinon vous vous trouvez dans une obligation de phasage pour ne pas fermer tous les logements en même temps et donc il est absolument majeur et là aussi vous aurez notre soutien bien sûr que le projet de résidence Beaune qui, je crois, va s'appeler '' résidence des Climats '' puisse être réalisé le plus rapidement possible parce que ça sera un élément structurant de l'accompagnement de la politique de réhabilitation. »
«La résidence Mansart incarne l'amélioration de la qualité de la vie étudiante»
Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté
«On sait toute l'importance qui est accordée au niveau national, à la question du logement étudiant dans une ville étudiante telle que celle de Dijon. Nous savons aussi toute l'importance que le président de Dijon Métropole, ici représenté, accorde à cette question notamment autour de son observatoire territorial du logement étudiant.»
«Des espaces conviviaux, adaptés aux attentes de leurs usagers, ce qui participe, évidemment à l'amélioration des conditions de vie étudiante et donc aussi à leur pleine réussite universitaire.»
«La résidence Mansart incarne cette amélioration de la qualité de la vie étudiante portée par le CROUS Bourgogne-Franche-Comté à travers par exemple et on l'a vu la création de lieux de vie partagée, confortable, chaleureux, avec des codes couleur très bien choisis enfin je trouve que c’est très moderne, très plaisant.»
«Le réaménagement des espaces extérieurs verdoyants propice à la détente, la mise à disposition d'installations sportives : un terrain multisports, un terrain de tennis, des tables de ping-pong … nous encourageons les activités physiques et favorisant les rencontres entre étudiants, c'est important.»
«L'espace de cuisine collective qui est vraiment, je trouve très bien pensé et puis dans ce projet la prise en compte des enjeux environnementaux est également remarquable avec notamment vous l'avez rappelé Madame la directrice du CROUS, l'installation de ruches pour favoriser l'apiculture et puis sensibiliser aussi nos étudiants à ces sujets, si tant est qu'ils aient besoin puisque nous savons que nos étudiants, sur les questions de transition écologiques, de protection de la nature et de biodiversité sont très engagés.»
«Une volonté commune de s'engager sur l'amélioration de la vie nos étudiants»
Laëtitia Martinez, vice-présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté chargée de l’enseignement supérieur, la recherche, l’égalité réelle et la laïcité
«En fait indépendamment de nos obligations de nos compétences respectives je crois qu'il y a vraiment une volonté commune de s'engager sur l'amélioration de la vie nos étudiantes et nos étudiants ici en Bourgogne-Franche-Comté.»
«On est ici sur des lieux de vie, on est là, c'est le quotidien des étudiantes et des étudiants, c'est là où ils se lèvent le matin, où ils rentrent se coucher le soir, où ils passent des bons moments et aussi des moments plus difficiles mais c'est le quotidien, c'est votre environnement, c'est votre tous les jours, et ce tous les jours, il est important qu'on puisse le rendre le plus précieux, le plus apaisé, le plus doux et soutenant possible et derrière cette perspective je crois qu'il y a un vrai engagement. »
«La Région engagera 8 millions d'euros, ce qui montre bien l'attention et le volontarisme porté par la Région en direction de la vie étudiante parce que d'une part on souhaite offrir à notre jeunesse qu'elle soit ici ou qu'elle vienne d'ailleurs, la meilleure qualité de vie quotidienne et parce qu'on sait et on est convaincu, que ce sont des atouts majeurs pour l'attractivité de notre territoire, pour l'attractivité de toute la Bourgogne-Franche-Comté.»
«Ça a été financé par la Région : l'installation de distributeurs de protection périodiques dans un certain nombre de résidences du CROUS parce que la lutte contre la précarité étudiante qui a fait la une de la presse et qui continue en tout cas de peser sur le quotidien des jeunes filles, est un élément important que nous devons soutenir mais comme d'ailleurs […] la question de l'accompagnement de la précarité étudiante, qui n'est pas née avec l'apparition du COVID, mais qui a été mis en lumière et révélé dans le cadre de la crise du COVID, et qui doit appeler toute notre attention parce qu'on est là dans une perspective d'égalité des chances.»
«C'est vraiment un moment important dans le parcours de vie de ces jeunes qui seront demain adultes, qui seront demain citoyennes et citoyens, partie prenante de la vie de nos cités, de la vie de nos territoires et il importe qu'on puisse s'engager vraiment pour leur permettre cette égalité des chances et de vivre dans les meilleures conditions possibles.»
«Nous sommes les garants du pacte républicain et social»
Amelle Ghayou, secrétaire générale adjointe de la préfecture de la Côte-d'Or
«L'aboutissement de ce projet initié en 2005 témoigne parfaitement du partenariat réussi entre nous, les collectivités locales et l’État pour parvenir à des réalisations d'envergure éminemment structurantes pour les territoires.»
«Soutenir l'attractivité des filières d'enseignement supérieur Bourgogne-Franche-Comté dans son ensemble, en veillant à l'égalité des chances aujourd'hui, tous ensemble, réunis, nous montrerons que nous sommes les garants du pacte républicain et social qui font que nos valeurs permettent à chacun d'accéder au parcours universitaire de son choix, faire que la réussite individuelle ne soit que le reflet du mérite et du talent et qu'elle soit la moins possible limitée par des questions de ressources, c’est une ambition forte de l'équité républicaine.»
«L'ensemble des partenaires présents aujourd'hui montrent qu'ils construisent ensemble l'attractivité de notre région auprès des jeunes ce projet dont je voudrais à nouveau souligner la qualité de la réalisation tant par les choix de reconstruction penser en intégrant les enjeux du développement durable que par son caractère indispensable au profit des étudiants s’inscrivent pleinement dans cette ambition que nous partageons tous.»
En dehors de la résidence Beaune – dont le chantier de rénovation en site occupé débutera en 2025 – et de la future résidence des Climats – construite autour de la précédente -, le CROUS Bourgogne-Franche-Comté a donc eu le feu vert du ministère de l'Enseignement supérieur pour lancer les études préalables à la future rénovation des pavillons Bossuet, Buffon et Lamartine.
Propos recueillis par
Manon Dussaule
> Vie locale > Vie locale
