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16/03/2022 19:52

SCIENCE : L'institut INRAE «premier au monde» sur le lien entre agriculture, alimentation et environnement

Philippe Mauguin, PDG de l'établissement de recherche, revendique d'être «très bien positionné au niveau international» y compris en génétique végétale en vue d'«améliorer les variétés pour mieux résister au changement climatique».
Le centre d'INRAE en Bourgogne-Franche-Comté a reçu récemment, le 23 février dernier, un éclairage national avec la visite de Philippe Mauguin, PDG de l'établissement, lors de l'inauguration de la rénovation de bâtiments à Bretenières.

Philippe Mauguin est alors revenu sur le positionnement de l'établissement de recherche français dans le paysage scientifique mondial et sur la stratégie de recherche en biotechnologie végétale dans un contexte d'hostilité aux OGM.

«On est les premiers au monde»


«On peut se réjouir en France d'avoir le premier organisme de recherche en Europe, et peut-être, aujourd'hui, qu'on est devenu le premier organisme de recherche au monde quand on regarde le lien l'agriculture, l'alimentation et l'environnement. Sur la recherche pure agricole, nos collègues américains sont peut-être encore un peu devant nous, en termes de publications, mais quand on regarde le sujet, qui est très important, de l'agriculture, l'alimentation et l'environnement et de leurs interactions – comment on fait de l'alimentation de demain qui soit saine et durable pour la planète, bonne pour le corps à partir de pratiques agricoles qui sont devenues agroécologiques et comment on réussit à avoir des agriculteurs qui vivent de leur travail ? – on est les premiers au monde.»


Un travail avec les chambres d'agriculture et les lycées agricoles


«C'est une responsabilité, à la fois pour rester au meilleur niveau de la connaissance mais aussi pour transférer des résultats aux agriculteurs. C'est la force d'INRAE aujourd'hui, d'être très bon en sciences fondamentales dans plein de domaines différents – ça va de l'agronomie, la génétique, la biologie, l'écologie, les sciences économiques, les maths, l'informatique, les capteurs – jusqu'à l'application concrète, le transfert. Là, on va travailler avec des instituts techniques, avec des chambres d'agriculture, avec les écoles d'agronomie, on va essayer d'entraîner aussi la formation dans les lycées agricoles à intégrer de plus en plus vite ces nouvelles connaissances».

«Utiliser tous les outils de la sélection génétique»


«INRAE n'a pas abandonné les recherches en biotechnologie, en génétique végétale, au contraire. On est très bien positionné au niveau international. On est en train de préparer un programme de recherche, à la demande des pouvoirs publics, pour pouvoir utiliser tous les outils de la sélection génétique pour améliorer les variétés pour mieux résister au changement climatique. On va le lancer dans les prochaines semaines».

«Il y a beaucoup d'attentes et, à la fois, de critiques mais l'édition du génome, les nouvelles techniques qui permettent d'intervenir pour exprimer des gènes qui peuvent être déjà présents dans le génome végétal sans s'exprimer et qui ne sont pas forcément de la transgène – on ne va pas prendre un gène d'une autre espèce pour le mettre dans une espèce – cela fait partie des techniques sur lesquelles on travaille. Notre approche est d'utiliser tous les outils traditionnels de sélection génétique quand ils fonctionnent – et dans un certain nombre de cas, ça marche, on arrive à trouver des solutions – et, quand on est sur des sujets plus compliqués où l'édition du génome peut apporter un plus, en permettant d'identifier un gène qui va permettre de mieux résister au stress hydrique, qui va amener une valeur ajoutée environnementale ou nutritionnelle, d'utiliser ces techniques. On n'a pas de problème avec ça et je pense qu'on est encore très bien positionné au niveau international.»

Propos recueillis par Jean-Christophe Tardivon

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