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24/02/2022 03:29
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AGRICULTURE : Les unités expérimentales de l'INRAE constituent «une ferme pour l'intérêt général»

Selon Philippe Mauguin qui dirige l'établissement public de recherche, l'unité Agroécologie de Dijon et l'unité expérimentale de Bretenière constituent le lieu le plus avancé de France où sont testées les nouvelles approches de l'agriculture ainsi qu'il l'a indiqué ce mercredi 23 février.
L'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) compte 18 centres régionaux et 42 unités expérimentales.

Totalisant 10.000 hectares, ces unités expérimentales font «d'INRAE une des plus grandes fermes de France, une ferme pour l'intérêt général», selon Philippe Mauguin, président-directeur général de l'établissement public de recherche.

Ce mercredi 23 février 2022, Philippe Mauguin participait à l'inauguration de la rénovation des bâtiments du domaine d’Époisses, à Bretenière, en Côte-d'Or. Une unité expérimentale qui travaille tout particulièrement sur l'agroécologie.


L'INRAE en Bourgogne-Franche-Comté


Doté d'un budget annuel de 33 millions d'euros, le Centre INRAE de Bourgogne-Franche-Comté mobilise environ 950 agents dont environ 300 titulaires. Il s'agit d'un centre pluridisciplinaire dont les recherches, sont axées sur l’agroécologie, le goût et l’alimentation, les territoires ruraux et périurbains.

Le Centre est localisé sur plusieurs sites avec une implantation principale sur le campus universitaire de Dijon, l'unité expérimentale du domaine d’Époisses à Bretenière et son site délocalisé à Chaux-des-Près (Jura) ainsi que l'unité de recherche spécialisée sur la transformation laitière à Poligny (Jura).

Selon l'INRAE, à Dijon, l'Unité Mixte de Recherche Agroécologie est la plus grande unité de recherche de la discipline en France et peut-être même en Europe.

Faire le lien entre la recherche fondamentale et les agriculteurs


«Comment on va nourrir en 2050 9 à 10 milliards d'habitants sur la planète en tenant compte de la limite des ressources naturelles et en améliorant l'état de santé de la population ?» Tel est l'enjeu que résume Philippe Mauguin.

«Les recherches d'INRAE sont très attendues par nos concitoyens pour contribuer à l'accélération de la transition agroécologique, à l'évolution des systèmes alimentaires, à la réduction de l'impact sur l'environnement et, en même temps, à la compétitivité des filières agricoles et alimentaires», explique-t-il.

«On a sur Dijon deux dispositifs exceptionnels pour INRAE», insiste le dirigeant de l'établissement public, «l'unité agroécologie et cette unité expérimentale».

«Évidemment qu'on a des laboratoires, des infrastructures scientifiques, des plateformes de génomique qui sont très importantes mais on a vraiment, avec cet outil expérimental, un enjeu très important pour, justement, faire le lien entre les labos, la recherche fondamentale, les applications, le terrain, les agriculteurs, les conditions réelles de production», précise-t-il.

L'objectif est donc de «transcrire des résultats en génétique, des résultats de recherche sur les sols» dans «des pratiques agricoles, des pratiques agroécologiques qui vont à la fois être plus innovantes, avoir une bonne performance technique, économique et moins d'impact environnemental».

Des conditions proches de celles d'une ferme


Selon Philippe Mauguin, «tous les travaux qui sont conduits sur ce domaine, sur la réduction des [produits] phytosanitaires sont très intéressants parce qu'on est vraiment dans des conditions très proches de celles qu'aurait une grande ferme céréalière de Bourgogne ou d'autres endroits de France. On va avoir des approches agronomiques, pédologiques, des agroéquipements, des capteurs, des chercheurs qui vont venir, des ingénieurs-techniciens qui vont travailler ensemble pour tester toutes ces nouvelles approches. C'est le lieu qui est le plus avancé en France, ce binôme entre l'unité Agroécologie de Dijon et l'unité expérimentale de Bretenière».

Propos recueillis par Jean-Christophe Tardivon

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