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18/06/2023 16:14

DIJON : 83ème anniversaire de l'appel du général de Gaulle

Des élèves du collège Gaston Bachelard ont lu, ce dimanche, à Dijon, l'Appel du 18 juin. Le préfet de la Côte-d'Or a relayé le message de Patricia Miralles saluant «une étincelle qui deviendra flamme puis embrasement».
La préfecture de la Côte-d'Or a organisé une cérémonie, ce dimanche 18 juin 2023, devant le monument de la France libre, à Dijon, pour célébrer la Journée nationale commémorative de l'appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l'ennemi nazi.

Depuis 2006, à l'initiative de la Fondation de la France libre, cette journée non fériée rend hommage à «l'ensemble des résistants français, c'est-à-dire tous ceux qui ont refusé la défaite et continué à se battre, que cela soit dans les Forces françaises libres, à la tête d'un journal clandestin, sur les bancs de l'Assemblée consultative provisoire d'Alger ou dans un maquis», selon l'ancien secrétariat d'État à la Défense et aux Anciens Combattants Hubert Falco.


Des associations portent la mémoire du général de Gaulle et de la Résistance


Autour du préfet de la Côte-d'Or Franck Robine, se trouvaient Fadila Khattabi (REN) et Didier Martin (REN), députés de la Côte-d'Or, ainsi que Stéphanie Modde (EELV), vice-présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté, Clémentine Barbier (sans étiquette), conseillère départementale de la Côte-d'Or, Jean-Philippe Morel (PR), adjoint au maire de Dijon, le lieutenant-colonel Étienne Royal, délégué militaire départemental adjoint, le général Sylvain Laniel, commandant de la région de gendarmerie Bourgogne-Franche-Comté, et le général Hubert Charvet, commandant l'école de gendarmerie de Dijon.

L'événement s'est déroulé en présence également de nombreuses autorités civiles et militaires, de représentants d'associations mémorielles dont Claude Brochot pour l'association Fidélité au général de Gaulle, le lieutenant-colonel Pascal Pomé pour les Anciens de la Deuxième Division blindée, Philippe Javelet pour la Première Division de la France Libre, Jeannine Calba pour Mémoire et espoirs de la Résistance et Henri Ménétrier pour le Souvenir français.

«Une étincelle qui deviendra flamme puis embrasement»


Le major Sylvie Dupuy, maître de cérémonie, a appelé trois élèves du collège Gaston Bachelard de Dijon à lire l'Appel du 18 Juin 1940. Puis, le préfet de la Côte-d'Or a enchaîné par la lecture du message de Patricia Miralles, secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire.

Dans son propos, Patricia Miralles a insisté sur les difficultés connues par Charles de Gaulle, exilé à Londres, pour se faire entendre, politiquement par le gouvernement britannique – mais avec «l’appui de Winston Churchill» - et techniquement par les Français, les ondes étant «brouillées par l'ennemi».

Toutefois, la membre du gouvernement a salué le geste fondateur : «une étincelle qui deviendra flamme puis embrasement». Ce jour-là, «c’est une page lumineuse de l’Histoire de notre Nation qui s’écrivait au milieu de tant d’ombres».

«Merci Général»


Les associations mémorielles ont déposé une gerbe de fleurs en forme de croix de Lorraine au ruban arborant un brillant «Merci Général» puis les autorités ont déposé leurs gerbes de fleurs respectives au pied du monument.

La cérémonie s'est terminée par la sonnerie «Aux Morts», prolongée d'une minute de silence avant la reprise en chœur de «La Marseillaise» et du «Chant des partisans».

Jean-Christophe Tardivon

Message de Patricia Miralles, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire (communiqué)

18 juin 1940 : dans la déroute, dans le désastre, dans la panique, soudain depuis Londres une voix s’élève : un Français parle aux Français.

En moins de 400 mots irrévocables, dans une étincelle qui deviendra flamme puis embrasement, il appelait les Français, terrassés par l’effondrement devant l’agresseur nazi, à ne pas renoncer à l’espérance.

A quarante-neuf ans, le général de Gaulle sortait de la discipline et de l’obéissance aveugles pour entrer dans l’histoire. Pour s’assurer que le destin de la France ne s’arrêterait pas là, dans un dernier carré le soir d’une bataille, parmi des réfugiés épuisés par l’exode, au pied d’un char détruit se consumant lentement, en écoutant une voix qui renonce au combat.

Seul et démuni de tout, sans armée, sans compagnon ou presque, arrivé la veille comme « un naufragé de la désolation sur les rivages de l’Angleterre », il sait qu’il faut continuer la lutte, à tout prix, pour qu’au jour de la Victoire la France ne soit pas ce pays vaincu de juin 1940.

La première chose à faire était de hisser les couleurs. La radio s’offrait pour cela. Ne sachant rien des hésitations du gouvernement britannique qui auraient pu lui faire rater son rendez-vous avec le destin de la France, mais certain pourtant de l’appui de Winston Churchill, il rédige son allocution.

En moins de 400 mots ciselés, il s’adresse aux sentiments des Français comme à leur raison. Le diagnostic est lucide, la prédiction raisonnée, l’appel pressant, le message sans équivoque : « Quoi qu'il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas ».

Sans doute, bien peu de Français l’entendirent ce 18 juin. Mais le lendemain, comme ce jour-là, le général parlerait à la radio de Londres. Faisant de ses ondes, même interdites par Vichy, même brouillées par l’ennemi, les fils qui rattacheraient les Français libres aux Français occupés, qui uniraient les résistants à la France et à la République qui, hors du sol national, se maintenaient.

Très vite aussi, les échos de l’Appel du 18 Juin servirent de point de ralliement à ceux qui étaient déjà entrés dans la voie de la résistance ou s’apprêtaient à le faire, parfois sans l’avoir attendu, parfois sans l’avoir entendu, alors que tant d’autres entraient dans la voie de la collaboration.

Les couleurs hissées, il fallait saisir l’épée. Faire que la France et des Français prennent part à la lutte mondiale qui continuait. Ce fut fait. Et il fallait que ce général inconnu soit reconnu comme le chef d’une France en exil, mais combattante et libre. Ce fut fait aussi.

En moins de 400 mots inoubliables, nourris d’une certaine idée de la France, de beaucoup de courage et d’obstination, de beaucoup de clairvoyance aussi, c’est une page lumineuse de l’Histoire de notre Nation qui s’écrivait au milieu de tant d’ombres.

En ce jour, notre gratitude s’exprime envers lui, envers ses compagnons, envers toutes celles et tous ceux qui le suivirent et le rejoignirent. Ils manifestèrent qu’il ne pouvait y avoir de France dans l’asservissement ni dans le déshonneur. Qu’il n’y avait pas de France sans liberté.

Vive la République !
Vive la France !

Commémoration du 80ème anniversaire de la mort de Jean Moulin


Une cérémonie pour le 80ème anniversaire de la création du Conseil national de la Résistance


Remise des prix du concours national scolaire de la Résistance et de la Déportation 2023 en Côte-d'Or


Le général Sylvain Laniel est le nouveau commandant de la région de gendarmerie




































































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