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25/01/2023 13:00

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ : Les opposants au gouvernement ou à la majorité régionale ne sont pas en retraite…

Ah la réforme des retraites… Elle s’est évidemment invitée, ce mercredi 25 janvier, au Conseil Régional qui vote son budget… Les participations ont été multiples, avec un seul défenseur de la réforme : le Maire de Nevers… Les opposants n’ont donc pas battu en retraite. Contre le Gouvernement, mais aussi pour les groupes d’opposition contre la majorité régionale. La chasse est toujours ouverte.
Quand une partie du peuple descend dans la rue, il est souvent de tradition politique de caresser dans le sens du poil. C’est donc tout naturellement que Julien Odoul pour le Rassemblement National, Gilles Platret pour le groupe de la droite, Claire Mallard pour EELV, Muriel Ternant pour le PC, Jérôme Durain pour le PS, n’ont pas ménagé leurs attaques contre Emmanuel Macron et le Gouvernement.
Mais cela n’a pas empêché Denis Thuriot, le Président du groupe de la majorité présidentielle, de justifier la réforme.
Bref rien que du classique concernant la réforme dont on parle autant à la télé et à la rédio que dans les cafés, les bureaux et les ateliers. Sans que tout le monde soit d’accord, cela s’entend.

Mais que les observateurs de la politique se rassurent. La majorité régionale, qui présente son budget 2023, que Marie-Guite Dufay avait largement présenté en conférence de presse (lire notre article), n’a pas échappé à des attaques en règle avec les propos de Julien Odoul et de Gilles Platret. Avec à côté des propos plus nuancés de Denis Thuriot qui n’aime pas spécialement verser dans la caricature. Une forme de réponse mesurée à Marie-Guite Dufay qui a affirmé : «J’assume d’accélérer à un retour à la normale, pour nous préserver».
Alain BOLLERY et
 Jean-Christophe TARDIVON
(Photos Jean-Christophe TARDIVON)

Marie-Guite Dufay
Très «critique sur la réforme des retraites»

La présidente du conseil régional de Bourgogne-France-Comté débute son propos liminaire en revenant sur la crise énergétique tout en soulignant la dépendance de la France aux énergies carbonées.
Marie-Guite Dufay note que la réforme des retraites est «fortement contestée dans l'opinion» car «elle ne fait porter que sur les actifs le poids de l'équilibre de notre système de retraite» et qu'«elle interroge sur la pénibilité des carrières longues ou encore des carrières hachées».
En fonction de quoi, la socialiste appelle le gouvernement à lancer «de nouvelles négociations avec les partenaires sociaux» car «il n'y aurait rien de pire pour notre démocratie que de passer en force».
«Notre volontarisme s'illustre dans les moyens en investissement»
Dans le contexte de la crise énergétique, «les Régions doivent s'adapter à un choc inflationniste qui est majeur, elles sont fortement impactées du fait des compétences qui sont les leurs»
En Bourgogne-Franche-Comté, le «choc d'inflation» atteindra 130 millions d'euros du fait de dépenses supplémentaires liées aux mobilités, aux lycées et aux hausses des taux d'intérêt.
«L'exercice est délicat», reconnaît la présidente qui évoque «un budget construit en conjuguant volontarisme et prudence». Marie-Guite Dufay souligne que, parmi le budget primitif de 1,967 milliards d'euros, 927 millions d'euros sont dédiés au fonctionnement pour «préserver les leviers d'action de notre collectivité pour le quotidien des habitants de notre région».
La socialiste insiste sur «les mesures de solidarité» mises en place pour les familles, les stagiaires de la formation professionnelle ou encore les étudiants.
«Notre volontarisme s'illustre dans les moyens en investissement», ajoute la présidente alors que l'exécutif a prévu 658 millions d'euros de crédits d'investissement pour 2023 notamment afin de poursuivre du PAIR lancé fin 2020 pour accompagner la relance économique.
Après ce pic d'investissement, Marie-Guite Dufay assume «d'accélérer le retour à la normale» et préfère parler de «gestion en pleine responsabilité» en anticipant les réactions des oppositions.
Suspension d'une trentaine de règlements d'intervention
Si «les coûts-parties seront honorés» auprès des collectivités locales et des quartiers relevant de la politique de la ville, l'engagement dans de nouveaux projets sera «régulé» par un plan pluriannuel d'investissement intégrant les nouvelles contraintes.
La «traduction concrète» est la suspension pendant six mois d'une trentaine règlements d'intervention sur les 200 que compte la collectivité. Par la suite, les règlements d'intervention seront «réinterrogés» avec «la mise en œuvre progressive d'une logique de budget vert et solidaire» qui donnera «la priorité aux projets favorables aux économies d'énergie, à l'environnement et aux solidarités».
Négociations avec la SNCF autour de la convention TER
Parallèlement, l'exécutif continuer de «travailler avec la SNCF à de meilleurs coûts» notamment sur la matière dont les coûts énergétiques vont être répercutés auprès de la collectivité Un rapport spécifique sera présenté aux élus pour élaborer un nouveau conventionnement avec la SNCF. Le processus d'ouverture à la concurrence pourrait être décalé d'un an.
«Nous sommes prêts à une progressivité mais il faudra que nous tombions d'accord avec la SNCF sur les conditions financières. Dans le cas contraire, c'est bien notre précédente délibération qui sera mise en œuvre pour une ouverture totale dès 2027», explique la présidente.
«Nous resterons pleinement mobilisés pour soutenir l'économie»
Dans ce contexte, Marie-Guite Dufay reconnaît que le «véritable budget» sera voté en juin «à l'aune des réponses que nous aurons eues» et se penche sur quelques axes spécifiques du budget primitif.
«Nous resterons pleinement mobilisés pour soutenir l'économie, l'emploi et les grandes mutations qui challengent notre modèle de développement», insiste-t-elle en évoquant notamment le soutien à la filière automobile ou encore à l'écosystème hydrogène.
Du nouveau pour les boulangers, les bouchers et les agriculteurs
La Région sera «réactive» aux côtés des boulangers et des bouchers-charcutiers avec la création d'un fonds de soutien spécifique grâce à des crédits européens disponibles fin 2023. Les modalités concrètes seront proposées à la commission permanente de février 2023.
Le transfert de compétence lié à la nouvelle politique agricole commune – portant notamment sur l'aide à l'installation de jeunes agriculteurs – entraînera le recrutement de 38 nouveaux agents. 6.000 dossiers non traités ont été remis par l’État à la Région le 2 janvier. La Région mobilisera 25 millions d'euros supplémentaires sur cinq ans d'ici 2027 pour abonder sa politique agricole.
«La logique d'éco-socio-conditionnalité des aides sera renforcée»
Dans le domaine des transitions énergétiques, «la Région continuera son effort» pour les mesures d'économies d'énergies et le développement des énergies renouvelables : «la logique d'éco-socio-conditionnalité des aides sera renforcée».
«La renégociation avec la SNCF n'a pas pour objectif de diminuer le service aux usagers, nous maintiendrons un haut niveau de maillage et de desserte de nos territoires», signale Marie-Guite Dufay. Cependant, la tarification TER évoluera pour «tenir compte de l'inflation» avec une hausse en moyenne de 5%.
Concernant un recours porté devant le tribunal administratif au sujet concernant le Schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires, la justice a prononcé une annulation partielle liée à une annexe portant sur la continuité écologique à compter du 1er janvier 2025.
La présidente annonce que cette annexe sera complétée par «voie de simple modification du SRADDET» afin de poursuivre la démarche de zéro artificialisation nette des sols.
«Le motif de disproportion de développement éolien n'a pas été retenu par le tribunal administratif», précise également Marie-Guite Dufay en soulignant que l'ambition de la Région en la matière reste «intacte».
Marie-Guite Dufay conclut son propos liminaire en lançant que «face aux crises que nous traversons, nous sommes clairement déterminé à garder le cap pour notre région et à continuer à accompagner nos territoires pour faire face aux grandes transitions qui sont devant nous pour l'emploi et pour les solidarités avec les territoires et les habitants de notre région».


Julien Odoul

(Rassemblement National)

«Vos choix idéologiques sont néfastes»

«Cet exercice est le plus difficile de ces dernières années, dans un contexte qui est le plus critique jamais vu, avec un pouvoir qui s’acharne contre son peuple, avec un obsession de maltraitance contre les Français.
Monsieur Macron continue de taper sur le peuple avec une réforme aussi injuste qu’inhumaine. Cette maltraitance pose question. On demande une pause sociale, fiscale, sécuritaire.
Tout cela est le fruit de complicités. L’année dernière vous avez assumé votre choix, avec le candidat de la retraite à 64 ans. Vous avez choisi les riches. Vous êtes tous complices des douleurs des Français.
La réforme des retraites va poser de graves difficultés, avec peut être des explosions sociales. Le passage en force est un risque. Rien ne peut se construire sans le peuple. Nous appelons de nos vœux à un référendum.
Dans ce contexte périlleux, que fait la Région ? Quels sont les moyens pour aider nos compatriotes ?v
La guerre en Ukraine n’est pour rien dans la situation actuelle, avec des augmentations qui avaient commencé avant, notamment avec le marché européen de l’électricité. Il faut arrêter de mentir à nos compatriotes. C’est une des conséquences de l’abandon du nucléaire avec les ayatollahs verts. Vos choix idéologiques sont néfastes.
Dans la période actuelle, on aurait souhaité un budget d’action contre l’inflation. Vous mettez un budget vert et solidaire. Vous maintenez votre cap envers et contre tous. Il y a un semblant d’action sociale en direction des boulangers et des bouchers. Mais c’est une usine à gaz.
Ce n’est pas de l’argent européen que vous allez redistribuer, c’est de l’argent français.
Nous avons été les seuls à leur chevet. L’histoire politique retiendra qu’un boulanger, qu’un boucher compte moins qu’un migrant. C’est moitié moins, c’est inacceptable.
Sur les dispositifs que vous suspendez, vous ne suspendez pas ce qui est inutile, comme la solidarité internationale, l’art contemporain, votre communication.
Vous n’intervenez pas sur les aides sociales, permis de conduire, agriculteurs…
En fait, votre politique, c’est un peu «Chéri j’ai rétréci le budget !» On va proposer des amendements sociaux, que l’on aurait pu dire de gauche, il y a quelques années !»


Gilles Platret

(Groupe Les Républicains)

«Vous trouvez de l'argent pour l'environnement»

«La confrontation des idées est nécessaire. Vos choix sont guidés par des orientations écologiques. Je souhaite une confrontation des bonnes idées.
La crise est toujours là et une partie de notre population n’a pas retrouvé une vie normale.
Il a été rappelé la grande difficulté de nos artisans de proximité. Certains pourraient ne pas survivre.
Je ne crois pas que la guerre en Ukraine soit responsable de tout.
Oui nous sommes à un niveau d’intensité de crise qui n’a pas été vu. Pour la deuxième année consécutive, il y a des différences fondamentales entre les orientations et le budget, avec des écarts de chiffres trop importants. En un mois on ne peut pas avoir des différences aussi importantes. On est dans une fuite en avant.  Cela génère une insécurité démocratique.
Vos choix ce sont des suppressions pour l’économie, pour l’emploi, mais vous trouvez de l’argent pour l’environnement. Nos compatriotes n’ont pas droit autant que d’autres.  Vous dites que les crédits d’intervention sont suspendus, mais ils sont abrogés. Peut être que certains reviendront, mais ils sont abrogés.
Vous faites le choix d’abandonner les investissements dans les lycées privés.
Ce n’est pas la jeunesse de la bourgeoisie qui est dans les établissements privés. Nous voudrions être certain qu’il n’y a pas une volonté de suppressions d’établissements. Le programme de sécurisation dans les lycées est supprimé.
Vous supprimez aussi l’aide à l’aéroport de Dole Tavaux. Est-ce que la Région se désengage ou pas ?
L’éco-conditionnalité peut mettre en péril les installations des jeunes agriculteurs.
C’est un budget d’inquiétude, qui marque une fuite en avant. Notre épargne fond comme neige au soleil, notre capacité de désendettement est inquiétante.
Vous nous annoncez une aide en direction des artisans en février. Ca fait trois mois que cela a été fait en Auvergne-Rhône-Alpes.
La Région Hauts-de-France a décidé de ne pas augmenter les tarif des cantines, vous avez le choix contraire. Pas d’augmentation du billet TER en Hauts-de-France, alors que vous envisagez de les augmenter.
Cela fait des mois qu’on vous alerte sur l’effet ciseaux. Vous préservez des carrés idéologiques. Une Région qui ne met pas le pouvoir d’achat au centre, c’est un pas en direction de l’explosion sociale.
Nous resterons aux côtés de Bourguignons et des Francs-Comtois».


Denis Thuriot

(Majorité présidentielle)

«La Bourgogne - Franche-Comté décroche»

«Oui le contexte économique est difficile. Mais notre inflation est la plus basse des pays européens.
La politique gouvernementale, les grands médias l’ont dit, cela a permis d’atténuer et de protéger les entreprises, les plus faibles, et d’apporter un soutien aussi à l’Ukraine.
La France a contenu l’inflation, et a porté le chômage a son niveau le plus bas.
Vous parlez le la réforme de retraites : C’était dans le programme d’Emmanuel Macron. Notre mouvement, c’est une réalité, a une majorité relative.
Je le répète, la réforme des retraites, c’était dans le programme et c’est la démocratie. La réforme est indispensable et elle offre des avancées.
Rémy Rebeyrotte  a proposé un amendement à la loi sur les engagements associatifs.
Si nous ne faisons rien, ce sont les générations futures qui paieront. Les mêmes qui le dénoncent sont les mêmes qui nous disent qu’il faut agir pour le climat…
Je veux aussi parler de la santé. E je demande si la Région ne pourrait pas s’investir dans ce domaine.
Demain jeudi il y aura un premier pont aérien pour les Nivernais, c’est une question de survie. Nevers est le plus éloigné d’un CHU.
Quelle stratégie pour les règlements d’intervention qui ne seront pas remis.
On est passé du 8ème au 11ème rang du PIB Régional. La Bourgogne – Franche-Comté décroche !»


Claire Mallard

(groupe EELV)

«Partager plus, produire moins et mieux»

«Si la classe politique est à la ramasse, les Français, eux, sont prêts», lance Claire Mallard (EELV), présidente du groupe Écologistes et Solidaires participant à la majorité, au sujet de la transition écologique, en référence à une enquête de l'ADEME.
L'écologiste critique également la réforme des retraites vue comme «injuste et brutale» : «c’est toujours le même mécanisme libéral qui est à l’œuvre : faire porter les efforts sur les plus vulnérables et laisser faire les plus riches».
Claire Mallard préfère envisager de «partager plus, produire moins et mieux» et appelle à «garantir l'habitabilité des territoires» aux échéances visées par la réforme des retraites, c'est à dire 2030 et 2070.
«Chut, les climato-cyniques !» lance l'écologiste alors que des élus du Rassemblement national protestent hors micro.
«Renoncer aux futurs déjà obsolètes et faire advenir des futurs positifs»
«Si le président, après un quinquennat, découvre l'ampleur de la crise climatique, les collectivités comme la Bourgogne-Franche-Comté, ouverte et à l'écoute de la société, se donnent les moyens de la transformation écologique et sociale du territoire», poursuit Claire Mallard.
«Malgré les contraintes financières subies, nous maintenons un cap politique qui consiste à renoncer aux futurs déjà obsolètes et faire advenir des futurs positifs», insiste-t-elle, «c'est le mandat gagnant que nous confié les électrices et les électeurs».
Et d'évoquer la sécurisation des parcours professionnels des salariés de la filière automobile, la rénovation thermique des lycées, le développement des énergies renouvelables, la restauration scolaire «de qualité» assortie d'une «tarification sociale», l'accompagnement des éleveurs pour l'abreuvement des troupeaux ainsi que le soutien aux commerces et services de proximité.
«Les élus d'extrême-droite» ciblés
Le groupe de Julien Odoul ne se sent pas visé par les propos concernant «les élus d'extrême-droite» mais réagit quand Claire Mallard taxe les élus du Rassemblement national de défendre «les 4x4 polluants», de s'opposer à «la hausse du SMIC» et à «la taxe sur les superprofits au Parlement européen».
«C'est un véritable trait d'union qui vous unit à la politique libérale du gouvernement», résume-t-elle. Et de conclure : «le slogan de l’extrême-droite, c’est en fait défendre les millionnaires et les écocidaires, plutôt que les classes populaires».


Muriel Ternant revendique

(Groupe communiste)

«Un choix stratégique de gauche»

Présidente du groupe des Élus communistes et républicains participant à la majorité, Muriel Ternant (PCF) critique longuement la réforme des retraites avant d'en venir aux sujets régionaux.
«Il s’agit bien de cela, réduire la part de dépense publique allouée aux retraites pour ne pas avoir à remettre en cause les sommes colossales distribuées pour conforter les profits des grands groupes, les rendements des marchés financiers, la rentabilité du capital», analyse-t-elle.
Plus localement, la communiste revendique «un choix stratégique de gauche» avec le maintien du niveau des services publics malgré le choc d'inflation évoqué par la présidente de la Région.
«Les collectivités locales pourrait s'unir pour porter plusieurs exigences», estime Muriel Ternant en évoquant un accès à l'emprunt bancaire à taux nul, une fiscalité assise sur la production de richesses locales et un accès à l'énergie «ajusté aux coûts de production».
En ce qui concerne les négociations ouvertes avec la SNCF, la communiste appelle à «mettre un coup d'arrêt net et ferme à l'ouverture à la concurrence du transport régional».


Jérôme Durain

(groupe socialiste)

«La hausse brutale des taux d'intérêt ajoute de la crise à la crise»

Président du groupe Notre Région par cœur, principal groupe de la majorité, Jérôme Durain (PS) aborde son propos en évoquant «la situation conflictuelle que notre pays traverse».
Le socialiste critique à son tour la réforme des retraites en regrettant le choix «de leviers encore plus durs à supporter pour celles et ceux qui auront eu les carrières professionnelles les plus pénibles» ainsi que les choix de financement écartant «la contribution des plus fortunés à la solidarité nationale».
Dans la foulée, Jérôme Durain fustige les choix gouvernementaux en matière de financement des collectivités territoriales.
«La collectivité régionale Bourgogne-Franche-Comté n'est pas une île heureuse, chacun peut mesurer l'inflation dans sa vie quotidienne, (…) les collectivités locales elles-mêmes sont très impactées», poursuit-il.
Alors que «la hausse brutale des taux d'intérêt ajoute de la crise à la crise», «les amortisseurs sont encore loin d'être suffisants pour absorber le choc d'inflation des collectivités».
Le Rassemblement national dans le viseur
Le président de Notre Région par cœur revient sur les propos de Gilles Platret concernant la «ligne idéologique» de la majorité : «nous avons des priorités politiques mais ce qui marque la période, c'est le pragmatisme».
Jérôme Durain poursuit en s'attaquant au «niveau de duplicité» de Julien Odou : «tout votre discours vise à exciter les différences, creuser les divisions, monter les gens les uns contre les autres».
«Le peuple que vous défendez tant n'est qu'un marche-pied pour conquérir le pouvoir», ajoute-t-il avant de glisser, concernant les propositions budgétaires du groupe du Rassemblement national, «vous méritez la médaille d'or de la démagogie».
«Cette collectivité a une situation financière saine»
«Cette collectivité a une situation financière saine, on veut conserver une capacité à agir sur nos compétences premières», souligne le socialiste.
Mettant en avant «la vérité, la responsabilité et le volontarisme» de l'exécutif, Jérôme Durain défend les politiques de la majorité – au regard des attaques précédentes des élus du Rassemblement national – et insiste sur la transition énergétique, l'accompagnement des lycées et étudiants, la «protection du modèle agricole» et l'aménagement du territoire «équitable».

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