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03/09/2025 18:45
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Gilles Platret laisse la Présidence du groupe de la droite à la Région : «Jamais on ne me verra bosser avec des gens qui ont achevé la France !»

Maire de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret qui avait conduit la liste de la droite aux dernières élections régionales, effectue une sortie fracassante. Il annonce sa décision de laisser la présidence du groupe de la droite au Conseil Régional de Bourgogne - Franche-Comté. Alain Joyandet, François-Xavier Dugourd et Gérald Gordat en prennent pour leur grade, dans l’interview que Gilles Platret nous accorde, à chaud…
Il n’y a pas qu’au niveau national que la situation politique est agitée. Au niveau régional aussi. Cette première semaine de septembre est en effet marquée par l’élection du nouveau Président du Conseil Régional de Bourgogne - Franche-Comté. 
On le sait, c’est Jérôme Durain, qui devrait succéder, ce vendredi, à Marie-Guite Dufay. Mais à deux jours du scrutin, Gilles Platret s’invite sur le devant de la scène politique. En effet, par communiqué il annonce qu’il laisse la Présidence du Groupe de la droite à  la Région, en choisissant l’indépendance.
Pourquoi ? Nous avons interrogé le Maire de Chalon sur Saône. Il ne mâche pas ses mots à l’adresse de ses collègues de la droite… Avec aussi des mots très durs concernant des élus…
A.B.

Pourquoi abandonnez-vous la Présidence du groupe de la droite ?
GILLES PLATRET : «Jamais on ne me verra bosser avec des gens qui ont achevé le France !»

Que voulez-vous dire ?
«Ce groupe, le groupe de la droite, mais pas tout le monde; prend un virage et cela je ne peux pas l’accepter. Il y a d’abord la volonté de réintroduire Alain Joyandet dans le groupe. Alain Joyandet que j’avais exclu.
A cela s’ajoute les manigances de François-Xavier Dugourd avec Fadila Khatabi, macroniste et ancienne Ministre d’Emmanuel Macron. Et cela ce n’est pas acceptable».

Que voyez-vous dans ces décisions ?
«Ils préparent très clairement 2027, pour avoir un seul candidat à la Présidentielle entre la droite et la macronnie. Ma décision je l’ai prise là-dessus. Je ne cautionne pas les agissements de coulisse. Je les condamne.
Gérald Gordat, quand il est venu sur ma liste m’avait assuré vouloir en finir avec le Macronisme… et un après il reprend une carte chez Edouard Philippe.
Alain Joyandet avait lui publié une tribune pro-Macron. Il était en quelque sorte le précurseur du désastre. C’est pour cela qu’il avait été dégagé de notre groupe. Il a continué de dialoguer avec François-Xavier Dugourd, mais aussi Jean-Marie Sermier et Sénateur Jacques Gropsperrin. Ils voulaient tous réintégrer Alain Joyandet, je l’ai empêché.
Je reviens sur François-Xavier Dugourd. Si encore il était tête de liste pour les municipales à Dijon, avec Fadila Khatabi en seconde, pourquoi pas, même si j’ai vraiment beaucoup, beaucoup de réserves. Mais qu’il soit derrière elle, ce n’est pas possible !»

C’est quoi votre sentiment ?
«C’est simple : On accepte la soumission. Moi je ne me soumets pas. Ce n’est pas dans ma nature. Je veux rester fidèle à mes convictions».

Allez-vous être suivi par d’autres élus de votre groupe ?
«Je n’incite personne. Que chacun se détermine sur ce qui est en train de se passer. Très clairement je ne pars pas à la pêche aux soutiens. Mais j’ai prévenu ceux qui sont restés droits dans leurs bottes depuis plusieurs années, mois et semaines. Maintenant à chacun de se déterminer».

En quittant la Présidence de votre groupe, vous allez perdre la parole qui est donnée à chaque présidente ou président à l’ouverture de chaque session…
«Vous savez, cela correspond à 9 minutes de temps de parole, quatre à six fois maximum par an. Moins d’une heure à l’année. Ce n’est rien.
Par contre, j’aurai toujours le droit de demander la parole et d’intervenir pendant trois minutes sur chaque sujet, si je le souhaite. Je garde donc ma liberté de parole et cela n’étonnera pas celles et ceux qui me connaissent. Je veux quand même rappeler que j’ai été tête de liste, d’une liste de droite. Des gens nous ont élus, ont voté pour nous et pour moi, pour certains. 
Je reste conseiller régional avec ma liberté de parole. Je ne veux pas que l’on se fracasse avec des choix que je n’approuve. Je précise que j’ai informé Jérôme Durain de ma décision».

Serez-vous candidat en 2028 aux prochaines élections régionales ?
«C’est loin. Il reste près de 3 ans».
Recueilli par Alain BOLLERY


Le communiqué de Gilles Platret
Maire de Chalon-sur-Saône,
Conseiller régional de Bourgogne et de Franche-Comté

«Conseil régional : 
« Contre la dérive et les compromissions, fidèle à mes électeurs, je choisis l'indépendance »
La vie politique française se fracture sous nos yeux. Chaque citoyen peut mesurer le fossé grandissant entre ses aspirations légitimes et ce qu'en font depuis trop lontemps ses prétendus « représentants » nationaux, plus préoccupés par leurs combinaisons politiciennes de toutes sortes que par le service de l'intérêt général.
Au milieu de ce marasme démocratique, qui frappe toutes les formations politiques, l'image des plus détestables renoncements est sans doute donnée par les Républicains. Ce parti qui fut naguère héritier du message du Général de Gaulle, ce parti qui maintint encore jusqu'à la dissolution les apparences d'une opposition frontale au macronisme, doctrine qui a accéléré le déclin de la France, ce parti qui fut le mien est désormais rongé par l'envie de travailler étroitement, voire de se fondre, avec les derniers soutiens de l'actuel président de la République.
On le voit avec cette participation branlante au gouvernement qui n'a aucun sens et ne produit évidemment aucun résultat. Mais on le voit aussi, de plus en plus, dans nos collectivités territoriales.
Le Conseil régional de Bourgogne et de Franche-Comté en est aujourd'hui le théâtre souterrain. Je dois à mes électeurs et à l'ensemble des citoyens de notre région de dévoiler les manœuvres en cours.
En juillet de l'année dernière, décidé à ne plus cautionner la dérive de mon ancien parti politique, j'ai résolu de le quitter. Mais LR ne l'a visiblement pas compris, qui continue actuellement de tenter de me forcer la main comme président de mon groupe au Conseil régional.
Alors que je suis parvenu jusque là, pour rester fidèle à la parole que nous avions donnée aux électeurs lors des élections régionales de 2021, à éviter que ce groupe sombre dans un rapprochement sans issue avec les macroniens, ce qui a amené au départ de Monsieur Gordat et à l'éviction de Monsieur Joyandet, tous deux devenus favorables à l'alliance avec Monsieur Macron et ses acolytes, la tendance vicieuse à se rapprocher du macronisme n'a pas cessé.
Cette dérive vers l'union avec les promoteurs de politiques qui, ces dernières années, ont fait tant de mal à la France, s'exacerbe aujourd'hui au sein de notre groupe. Il s'agit, pour les uns, de réintégrer coûte que coûte Monsieur Joyandet. Il s'agit, pour les autres, de cautionner l'attelage honteux que Monsieur Dugourd, membre du groupe, vice-président du Département de Côte-d’Or, président de la Fédération LR de ce département, s'apprête à constituer pour les municipales à Dijon avec Madame Khattabi, ancienne élue socialiste, ancienne ministre de Monsieur Macron, soutien d'un imam dijonnais frériste et du dictateur algérien Tebboune !
Voilà qui ne peut que générer des dissensions internes énormes, encouragées par les moins courageux, qui avancent toujours masqués, sous le vernis de revendications plus ou moins folkloriques.
Je ne suis ni ne serai jamais l'otage de personne. Il y a quatre ans, j'ai conduit la campagne des régionales et j'ai été élu sur une ligne claire : aucun compromis avec le macronisme ni avec aucun autre parti politique.
Jusqu'au bout, par respect de la parole donnée, par respect des électeurs, je tiendrai cette ligne.
Or, il devient aujourd'hui évident que le groupe que j'ai présidé jusqu'à présent n'est plus en phase avec cette exigence.
Par conséquent, il me revient en toute responsabilité de le quitter, afin de préserver mon indépendance et de conserver la confiance des Bourguignons et des Francs-Comtois dont les votes se sont portés sur mon nom il y a quatre ans.
Je laisse ainsi à lui-même un groupe, dont certaines individualités -minoritaires- restent certes magnifiquement honnêtes au milieu de toutes ces turpitudes ; je le laisse surtout à ceux pour qui la politique ne se confondra jamais qu'avec les manigances, les mensonges et les reniements. Je laisse donc les Républicains basculer définitivement vers le macronisme.
Fort de cette indépendance politique qui est mon bien le plus précieux et le seul qui puisse répondre aux espoirs des citoyens exigeant une rénovation profonde de la démocratie française, je resterai donc présent à l'assemblée régionale, siégeant seul, parlant librement, votant en conscience.
Vive la Bourgogne !
Vive la Franche-Comté !
Vive la France !»

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