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06/03/2022 14:31

SALON DE L'AGRICULTURE : «La qualité a un prix et le travail de l'agriculteur a un prix», rappellent les élus de la Région Bourgogne-Franche-Comté

Ce mardi 1er mars, les innovations autour des produits locaux ont été mises en avant sur le stand du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. La question de la rémunération des agriculteurs a été au cœur des échanges.
Le mardi, au Salon international de l'Agriculture, c'est «soirée gourmande» sur le stand du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Le 1er mars 2022, la collectivité a organisé un événement valorisant les démarches autour des produits locaux.

En partenariat avec l'association Gastronomie et Promotion des Produits Régionaux (GPPR), plusieurs acteurs des filières agroalimentaires ont pu évoquer leurs dernières innovations devant quelques dizaines d'invités : parlementaires, élus régionaux et représentants du monde agricole.

«La Région est engagée aux côtés des agriculteurs»



Premier à prendre la parole, Christian Morel (sans étiquette), vice-président de la Région en charge de l'agriculture et président du GPPR, adresse «une pensée pour les gens qui sont sous les bombes» en référence au conflit militaire en Ukraine.

«Le GPPR, avec l'aide de la Région, promeut toutes nos filières», rappelle-t-il alors que le grand espace aux couleurs jaune et noir propose aux visiteurs du Salon de l'Agriculture des dégustations de vins de Bourgogne et du Jura bien sûr mais aussi de la bière, des escargots, des fromages, des glaces, des macarons et bien d'autres produits élaborés en Bourgogne-Franche-Comté. Un coin permet de se restaurer en étant assis pour apprécier des burgers, du jambon, des saucisses, des volailles ou encore de la soupe.

«Quand on est dans l'agriculture, on est forcément engagé au service d'un terroir, au service de la population que l'on nourrit», constate Marie-Guite Dufay (PS), présidente de la Région. Transition écologique, rémunération, renouvellement des générations, changement des habitudes de consommation... la présidente rappelle les défis auxquels que le monde agricole doit faire face. «La Région est engagée à leurs côtés», appuie-t-elle.

«Lait de pays franc-comtois»


Président de la société Agrodoubs, Georges Bourgon présente le «lait de pays franc-comtois» lancé le jour même (lire le communiqué) : «on a mis en place une ligne pour faire du lait de pays, uniquement du lait local, de Franche-Comté, en rémunérant au juste prix les éleveurs francs-comtois».

Les mille litres de lait sont achetés 428 euros à une vingtaine d'éleveurs de Haute-Saône dont les vaches de race Montbéliarde évoluent en pâturage 180 jours par an et qui «donnent un lait riche en protéines».

«Le cahier des charges est fait avec les éleveurs ; à ce prix-là, ils peuvent vivre sainement de leur métier», ajoute Georges Bourgon qui garantit que le lait parcourt au maximum 70 km pour être transformé. L'objectif est de produire 1,5 million de litres en 2022. Côté consommateur, la brique est vendue autour d'un euro.

«Notre lait de Bourgogne-Franche-Comtois»


Après avoir lancé la brique «Notre lait de Côte-d'Or» le matin même (lire notre article), Philippe Delin revient sur la première étape du processus de production de lait local de la fromagerie qu'il dirige avec la brique «Notre lait de Bourgogne-Franche-Comté».

Initié en 2019, ce lait régional est aujourd'hui approvisionné par 35 éleveurs du Doubs, de Côte-d'Or, de Saône-et-Loire ou encore du Jura. Les mille litres de lait étaient achetés 426 euros en 2021 et atteindront 448 euros en 2022.

Avec une aide de la Région et des fonds européen, la Fromagerie Delin développera un emballage au recyclage facilité avec un suremballage en carton et non plus en plastique.

Coquy, «l’œuf 100% Bourgogne-Franche-Comté»


«L’œuf est la protéine animale la moins chère», glisse Frédéric Moine à propos de la marque Coquy qui a pour slogan «l’œuf 100% Bourgogne-Franche-Comté», une marque créée en partenariat avec les coopératives agricoles Dijon Céréales, Bourgogne du sud et Terre comtoise.

Les poules sont nourrie avec des céréales, du maïs et du soja locaux. «Nous garantissons des élevages sans antibiotique et sans OGM», ajoute Frédéric Moine.

L'abattoir mobile du Bœuf éthique


Éleveuse dans l'Auxois, Émilie Jeannin a présenté son dispositif d'abattoir mobile associé à une marque pour commercialiser la viande : le Bœuf éthique. Depuis août 2021, trois camions peuvent se rendre dans les fermes pour la mise à mort des animaux sans les déplacer d'autant plus que la Bourgogne a vu fermer deux abattoirs, à Beaune et à Corbigny, en peu de temps.

«Je suis paysanne et il fallait trouver un moyen, à travers une filière, de mieux rémunérer les paysans», lance l'entrepreneuse.

La marque Nous Autrement


Représentée par Lionel Borey, membre du conseil d'administration, et Christophe Richardot, directeur général, l'Alliance BFC regroupe trois coopératives agricoles : Dijon Céréales, Bourgogne du sud et Terre comtoise.

En janvier dernier, l'Alliance BFC a créé la marque Nous Autrement (lire le communiqué). «L'agribashing était une catastrophe pour notre métier», se souvient Christophe Richardot alors que la crise sanitaire a fait évoluer les mentalités. La marque fédère une trentaine de producteurs, estampille 250 produits et se retrouve dans 300 points de vente de la région.

Et de montrer une baguette de pain «made in Bourgogne-Franche-Comté, agréée Nous Autrement». Le résultat d'une production céréalières locale qui n'oublie pas son ambition d'exporter : «on alimente aussi le bassin méditerranéen».

Une marque territoriale pour la grande distribution


«Nous serons toujours accompagnateurs de démarches comme celles-ci», réagit Marie-Guite Dufay à l'issue des exposés. L'objectif de la Région est de parvenir à un changement d'échelle en faisant en sorte que ces produits se retrouvent dans les magasins franchisés de la grande distribution comme ceux des enseignes Super U, Intermarché ou É.Leclerc.

Pour cela, la collectivité développe sa propre marque territoriale «Juste et local - Bourgogne-Franche-Comté» pour aider les consommateurs à repérer des produits garantissant une meilleure rémunération aux agriculteurs.

Selon Marie-Guite Dufay, cette marque régionale contribuerait à «éduquer le consommateur» pour devenir «acteur de la politique agricole». La stratégie est de graduer l'échelle des repères des consommateurs. Alors que les produits sous signes de qualité comme les AOC ou AOP sont actuellement prisés, d'autres produits locaux ne seraient pas assez identifiables dans les supermarchés.

«L'agriculture est le vecteur d'animation des territoires»


Christian Morel ne manque pas de souligner que «l'agriculture a un prix, la qualité a un prix et le travail de l'agriculteur a un prix» et appelle «à respecter le travail de ces hommes et de ces femmes».

Le vice-président de la Région conclut par une alerte : «je crains qu'à force d'affaiblir les prix, on vide complètement nos territoires.  Quand il n'y a pas de rémunération, il n'y a pas de jeunes qui s'installent et il n'y a rien qui se passe sur nos territoires. L'agriculture dans notre belle région de Bourgogne-Franche-Comté est le vecteur d'animation des territoires».

Jean-Christophe Tardivon

La Région Bourgogne-Franche-Comté se mobilise pour aider les réfugiés d'Ukraine


Le loup s'invite dans la déambulation de Marie-Guite Dufay au Salon de l'Agriculture


Au Salon de l'Agriculture, la déambulation de Marie-Guite Dufay entre fromages et viandes

































































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