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17/03/2022 11:51

TOURISME : «La Bourgogne, une marque internationale qui se réinvente», vante Jean-Baptiste Lemoyne

Les ministres du Tourisme et les représentants de 27 pays de l'Union européenne se retrouvent à Dijon ces 17 et 18 mars afin de plancher sur un Agenda 2030 du secteur. Le tourisme des Européens en Europe et la réduction des émissions de gaz à effet de serre sont à l'ordre du jour.
Les rues de Dijon sont pavoisées, les motards de la gendarmerie sillonnent les artères de la ville, le stationnement est interdit autour de la préfecture et les grands hôtels – dont La Cloche – se préparent à accueillir les délégations.

Ces jeudi 17 mars et vendredi 18 mars 2022, la capitale régionale de Bourgogne-Franche-Comté devient la capitale européenne du tourisme. Dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, Dijon a été retenue pour l'organisation d'une conférence informelle des ministres chargés du tourisme des 27 pays.

La présidence française de l'Union européenne se veut «enracinée dans les territoires» avec le «souhait de décentraliser un maximum d'événements et de faire vire l'Europe sur nos territoires».


«Dijon, au cœur de la Bourgogne»


«C'est un moment fort pour pouvoir travailler ensemble à cette reprise du tourisme européen», explique ce jeudi Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Tourisme, des Français de l’étranger, de la Francophonie et des Petites et Moyennes Entreprises.

«Nous sommes réunis à Dijon. J'ai fait le choix de Dijon parce que c'est au cœur de la Bourgogne, une région justement qui est une marque internationale, qui se réinvente aussi, il y a une offre qui s'étoffe. Début mai, va être ouverte à Dijon une Cité internationale de la Gastronomie. La région possède un certain nombre de patrimoine classé à l'UNESCO, je pense aux climats de Bourgogne notamment du point de vue oenotouristique», justifie le ministre. Qui plus est, Jean-Baptiste Lemoyne est sénateur LREM de l'Yonne.

Le membre du gouvernement ne manque pas de glisser un petit mot pour le maire de la ville : «avec François Rebsamen, nous avons travaillé main dans la main pour l'ancrage international de Dijon». Un travail qui a permis de faire de Dijon le futur siège de l'Organisation internationale de la Vigne et du Vin (lire notre article).

Vers un Agenda 2030 pour le tourisme dans l'Union européenne


Seize des vingt-sept ministres du tourisme seront effectivement présents à cette conférence. Les autres pays seront représentés par des ambassadeurs notamment.

Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, Zurab Pololikashvili, secrétaire général de l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) et Julia Simpson, PDG du World Travel & Tourism Council (WTTC), participeront également aux débats.

Deux grands sujets sont à l'ordre du jour : le tourisme des Européens en Europe et les transitions du secteur en vue d'établir un Agenda 2030 pour le tourisme dans l'Union européenne.

Le tourisme domestique, «amortisseur du choc» de la crise sanitaire


Avant la crise sanitaire, l'Europe était la région du monde la plus visitée avec 51% des arrivées internationales. Cinq pays européens figuraient parmi les destinations les plus fréquentées : France, Espagne, Italie, Allemagne et Royaume-Uni.

Selon le ministre, l'Europe a mieux résisté à la crise sanitaire que les autres aires géographiques, notamment grâce à un socle domestique, national et européen. En 2020, l'Union européenne a perdu 67% de sa clientèle internationale quand la région Asie-Pacifique perdait 84% de cette clientèle. Avant l'épidémie de la Covid-19, le tourisme des Européens en Europe représentait 77% des arrivées internationales. En sortie de crise sanitaire, cette part monte à 85%.

Ce tourisme domestique a été «un amortisseur du choc», analyse Jean-Baptiste Lemoyne, «on a plutôt accru nos parts de marché». «À l'échelle de l'Europe, on espère bien rester cette première destination mondiale et cette première destination en termes de tourisme durable.»

«Auparavant, nous étions dans des logiques où chacun jouait sa partition avec des concurrences très fortes entre destinations», rappelle le ministre. «On a pris cette habitude de se parler, l'Europe s'honore d'avoir mis en place un certain nombre d'outils pour relancer, des outils qui n'ont pas été mis en place dans d'autres régions du monde», explique-t-il en prenant l'exemple du certificat numérique européen Covid visant à rétablir des flux de voyageurs sécurisés avec des passes sanitaires interopérables.

Un bon niveau de réservations pour cet été en France


En ce qui concerne la période estivale en France, si l'invasion de l'Ukraine par les troupes de la Fédération de Russie a ralentit le rythme des réservations durant le mois de février, certains acteurs comme les hôteliers de plein air indiquent que les réservations repartent.

Le ministre du Tourisme s'appuie sur les bons chiffres de la saison hivernale qui s'achève pour envisager «une avance de phase» par rapport aux années précédentes. Pour cet été, «le niveau de réservation avant le conflit était très bon par rapport à 2019».

Réduire les émissions de GES du secteur d'ici 2030


Le second thème des débats concernera la transition numérique du secteur et la transition vers un «tourisme durable» qui a déjà commencé avec certains financements des plans de relance nationaux.

La principale composante de ce tourisme durable est la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur qui entre dans le cadre de l'objectif, défini en 2021, de réduire de 55% les émissions de GES dans l'Union européenne d'ici 2030.

Airbnb sur la sellette


D'autres sujets seront également posés sur la table : la révision de la directive concernant les voyages à forfait – le classique «vol+hôtel» – afin de renforcer les droits des vacanciers et l'encadrement des locations de courte durée.

Sur ce dernier point, un processus de consultation des acteurs – Airbnb au premier chef – a été lancé par la Commission européenne. Le ministre rappelle que «la France a depuis plusieurs années mis en ligne des éléments législatifs pour encadrer et réguler [les locations saisonnières]».

Dans la pratique, Jean-Baptiste Lemoyne retrouvera ce jeudi soir à la préfecture de la Côte-d'Or les chefs de délégation pour un dîner et les débats se dérouleront ce vendredi au sein du palais des ducs de Bourgogne.

Jean-Christophe Tardivon

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