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04/05/2023 20:28

DIJON : La directrice du CROUS défend la stratégie de lutte contre les punaises de lit

Alors que l'établissement public est menacé d'un contentieux devant la justice administrative, Christine Le Noan a réagi, ce jeudi 4 mai. «On n'est pas des marchands de sommeil», a insisté la directrice au regard de la situation de la résidence Beaune.
«La question des punaises de lit est une cause nationale», rappelait Christine Le Noan, directrice générale du Centre régional des œuvres universitaires et scolaires Bourgogne-Franche-Comté, établissement public qui gère notamment les résidences universitaires.

Le 3 février dernier, trois parlementaires de la majorité présidentielle se penchaient sur le phénomène touchant la résidence Beaune, située au bord du campus universitaire dijonnais (lire notre article).


Aujourd'hui, Maître Jean-Baptiste Gavignet saisit la justice administrative au nom de seize étudiants pour tenter de vérifier si les résidents bénéficient bel et bien de «la jouissance paisible des logements» (lire notre article).

«C'est un combat qui ne peut être mené qu'avec les étudiants»


Ce jeudi 4 mai 2023, Christine Le Noan répond à l'annonce de l'avocat dijonnais et défend la stratégie mise en œuvre depuis la rentrée universitaire 2022.

«C'est un combat qui ne peut être mené qu'avec les étudiants», déclare  Christine Le Noan, «dès qu'un étudiant nous signale qu'il a une infestation de punaises, on réagit, on met en place un protocole (…) et on déménage immédiatement l'étudiant dans un autre hébergement».

«On n'est pas des marchands de sommeil»


La résidence Beaune loge tout particulièrement des étudiants internationaux. Comptant 341 chambres, à cette époque de l'année universitaire, elle est occupée à 60%, selon le CROUS.

L'établissement public concède une préoccupation portant sur les punaises de lit concernant seulement «quatre chambres» et sépare cette problématique de l'éventuelle présence d'autres insectes, comme les blattes.

«On n'est pas des marchands de sommeil. Si, demain, j'ai un vrai doute sur l'hygiène dans cette résidence, on la fermera», indique Christine Le Noan.

Réévaluation du budget affecté au plan d'actions contre les punaises de lit


«On est au service de l'étudiant. (…) Nous n'avons jamais lésiné pour éradiquer ces nuisibles», insiste la directrice du CROUS en signalant que l'enveloppe de 60.000 euros mobilisée jusqu'à présent sera portée à 100.000 euros d'ici la rentrée prochaine pour financer le «plan d'actions curatives et préventives» entamé en 2022.

Durant l'été, «on va faire en sorte de traiter l'intégralité des chambres de la résidence», explique Christine Le Noan, «on relogera évidemment les étudiants dans d'autres endroits».

À la prochaine rentrée universitaire, en lien avec la direction de l'hygiène et de la santé de la Ville de Dijon, le CROUS informera les nouveaux arrivants : «la vraie difficulté, c'est que les étudiants nous le signale. Tous ne le font pas. Pour certains, ils ont peur d'être réprimandé. (…) Il peut y avoir une infestation, il faut tout de suite que l'on réagisse car, si on ne réagit pas, les bêtes se déplacent. (…) C'est l'intérêt de la communauté, du CROUS comme des étudiants».

Sur le site universitaire de Dijon, «un retard pris en termes d'investissement»


Christine Le Noan pointe un héritage datant d'avant la fusion entre les CROUS de Bourgogne et de Franche-Comté suite à la fusion des conseils régionaux. Sur le site de Dijon notamment, la directrice note «un retard pris en termes d'investissement» qui «aujourd'hui, pose problème» du fait de la fermeture de deux restaurants universitaires par le passé et du maintien en service de mille chambres de 9m² (les chambres dites «traditionnelles» avec sanitaires à l'extérieur).

«C'est la raison pour laquelle, aujourd'hui, l'essentiel des investissements du CROUS Bourgogne-Franche-Comté sont sur Dijon», signale la directrice.

En attendant, cet été, le rendu de la commission concernant  le positionnement d'un nouveau restaurant universitaire – les pistes envisagées concernant principalement le centre-ville et le campus métropolitain au nord du campus universitaire actuel –, la directrice rappelle qu'une cafétéria ouvrira prochainement au sein de l'Institut Agro.

Des «chambres traditionnelles» pour les étudiants précaires


Le CROUS prépare la rénovation et l'extension de la résidence Beaune qui date des années 1970. Les travaux sont inscrits dans le contrat de plan État-Région 2021-2027 à hauteur de 13,5 millions d'euros pour de ces travaux. Début du chantier en janvier 2025, livraison prévue en 2027 (lire notre article).

Le CROUS restera propriétaire des bâtiments. L'extension sera baptisée «Les climats» et le site bénéficiera d'une barrière. Les chambres gagneront en confort et les loyers seront réévalués à un montant encore non déterminés.

Toutefois, selon le CROUS, le site universitaire dijonnais comptera encore suffisamment de «chambres traditionnelles» pour accueillir des étudiants très précaires.

Jean-Christophe Tardivon

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