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10/06/2022 03:26
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LÉGISLATIVES : Les jeux sont faits pour le premier tour

Durant un mois et demi, plusieurs personnalités nationales sont venues rythmer la campagne électorale locale alors que la page de la présidentielle semble déjà loin pour nombre d'électeurs.
Les jeux sont faits ou presque. La campagne officielle du premier tour des élections législatives prend fin ce vendredi 10 juin 2022 à minuit. Les candidats et leurs équipes ne peuvent plus tracter ni intervenir passée cette heure fatidique et doivent patienter en attendant les résultats tombant dimanche prochain à 20 heures.

Dans les derniers temps de la campagne, il semble qu'un phénomène inverse aux campagnes habituelles touche ces législatives, dont le scrutin suit la présidentielle avec 48 jours d'écart. Plus l'été approche, plus la campagne est éclipsée. Comme lors des municipales et des régionales, les électeurs semblent éblouis par la perspective de vacances tant attendues et en oublient ce scrutin majeur lié au pouvoir législatif.


Des ministres, le président du Sénat, un ancien candidat à la présidentielle...


Au niveau national, la sidération devant le regain de l'invasion russe en Ukraine place les élections au second plan, voire au troisième avec le jubilé de la monarque britannique du week-end dernier.

Au niveau local, les candidats peinent à rythmer leur campagne, s'échinant à des tractages et des porte-à-porte parfois ingrats. Pour donner du tonus en Côte-d'Or, quelques personnalités nationales sont venues animer les débats et abonder l'actualité.

Maire de Cannes et président de l'AMF 21, David Lisnard a fustigé une majorité présidentielle «dans la grandiloquence des mots et l’atrophie des actes» (lire notre article) et, malgré la défaite de Valérie Pécresse a la présidentielle, a appelé les Républicains à ne pas «être fatalistes ou résignés» (lire notre article).

Décidément très actifs en Côte-d'Or, les Républicains ont également reçu Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, qui a estimé qu'il y avait «trop de social pour ceux qui ne travaillent pas et trop peu de revenu pour ceux qui travaillent» (lire notre article).

Dans la dernière ligne droite, c'est même le numéro trois de l’État, le président du Sénat Gérard Larcher, qui est venu peser dans la campagne. «Tout est est décidé en haut et en verticalité», a déploré l'élu des Républicains (lire notre article).

En revanche, c'est un transfuge des Républicains, à présent vice-président de Reconquête, Guillaume Peltier qui a appelé à «tourner la page de ces vieux partis qui, se disant de droite, refusent systématiquement, au nom de querelles d'égos affligeantes, cette union des droites et des patriotes» (lire notre article).

«Le programme écologiste est un programme pour le pouvoir d'achat», a défendu l'ancien candidat à la présidentielle Yannick Jadot (EELV) lors d'un pique-nique avec des écolos et des Insoumis (lire notre article).

L'Insoumis Bastien Lachaud est venu rappeler son objectif de «mettre un coup d’arrêt aux politiques d’Emmanuel Macron qui maltraitent le peuple, qui enrichissent les plus riches, qui détruisent l’environnement» (lire notre article).

Se voulant force de proposition, Aleksandar Nikolic, directeur de Génération Nation, le mouvement de jeunesse du Rassemblement National, a encouragé «la modernisation de notre appareil industriel» pour «régénérer de l'activité économique en zone rurale» (lire notre article).

Alertés par des sondages ne donnant pas la majorité absolue à la coalition Ensemble, deux ministres sont venus coup sur coup à Dijon : Isabelle Rome (lire notre article) et Bruno Le Maire (lire notre article). Pour celui-ci, les Français ont été «protégés comme aucun autre pays européen n'a été protégé contre l'inflation».

Une faible participation pourrait nuire à la diversité démocratique


Cependant, les sondages nationaux restent à manier avec précaution puisque les projections en sièges dépendent fortement des implantations et des rapports de forces locaux. Les espoirs de la majorité présidentielle nés au soir du second tour avec l'élection d'Emmanuel Macron semblent être toujours de mise. La campagne a effectivement concrétisé que les candidats d'un même camp idéologique passaient plus de temps à rivaliser entre eux qu'à cibler le président de la République réélu.

Selon différents instituts, la participation du premier tour ce dimanche 12 juin pourrait être inférieure aux 48,7% de 2017. Si les deux candidats arrivés en tête sont automatiquement qualifiés pour le second tour, une faible participation augmenterait de facto le ticket d'accès pour les suivants.

La règle des 12,5% des inscrits s'applique. Ce qui veut dire qu'avec 50% de participation, il faut un résultat supérieur à 25% des suffrages exprimés, et encore plus avec une participation de 45% ou 40% (respectivement 27,77% ou 31,25%), pour qu'ait lieu une triangulaire.

Le phénomène pourrait bien chasser de la représentation nationale les petits mouvements gravitant dans la sphère des anciens partis traditionnels et balayer les dissidents au profit de l'émergence de trois blocs strictement liés à Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Une clarification idéologique accompagnerait ainsi la recomposition politique au détriment de la diversité démocratique.

Jean-Christophe Tardivon

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